LeRapport de la CIA : Comment sera le monde en 2020 ? de Alexandre Adler. Ădition Robert Laffont 2005 Chez Robert Laffont B Bon LĂ©gĂšres traces dâusure sur la couverture. Edition 2005. MĂȘme livre, autres offres. B Bon 2,74 ⏠VOIR AJOUTER; Livre un peu vrillĂ©. LĂ©gĂšres traces dâusure sur la couverture.
Pékinouvre le pays aux vents de la concurrence internationale. Mais la réforme qui s'instaure reste hautement autoritaire. La démocratisation qu'en
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IrynaTuz vit Ă Toulouse depuis 9 ans. Elle vient de passer 3 semaines dans son pays dâorigine pour prolonger le travail humanitaire quâelle mĂšne avec lâassociation Ukraine
LERAPPORT DE LA CIA : le livre « Le nouveau rapport de la CIA - comment sera le monde de demain ? » est un recueil d'essais basés sur les recherches des services de renseignement américains publié en 2005 et préfacé par l'historien et journaliste Alexandre Adler.
Sommaire I Les objectifs des villes de demain A Définir les villes de demain B La smart city S'adapter aux risques II Approvisionner la ville Repenser les transports Améliorer le vivre-ensemble III Les limites des villes de demain Des projets déconnectés des citoyens Des projets sélectifs La surveillance des citoyens Schéma bilan.
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evPrBOA. Le rapport de la CIACe document est exceptionnel, unique mĂȘme. Pour la premiĂšre fois, le public a accĂšs aux recherches et aux analyses des meilleurs gĂ©opoliticiens de la CIA. Quelle sera la carte du monde dans dix ans ? dans trente ans ? Quelle sera l'issue de la guerre mondiale diffuse que nous vivons actuellement ? Le terrorisme va-t-il s'amplifier ? La montĂ©e de la Chine et de l'Inde sera-t-elle progressive ou violente ? Verra-t-on l'effondrement de l'hĂ©gĂ©monie amĂ©ricaine ? La mondialisation, apparemment irrĂ©versible, imposera-t-elle le modĂšle occidental ? Entre alarmisme et espĂ©rance, les auteurs de ce rapport - historiens, militaires, diplomates - proposent la lecture la plus fine, lucide et vraisemblable du monde de d'occasion Ă©crit par Alexandre Adler, Johan-FrĂ©dĂ©rik Hel-Guedj Traducteurparu en 2006 aux Ă©ditions Pocket, POLITIQUES, GEOPOLITIQUE, GEOPOLITIQUE265 pages, BrochĂ©Code ISBN / EAN 9782266165426La photo de couverture nâest pas contractuelle.
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Advertisement Ils ont Ă©tĂ© nombreux, ces derniĂšres annĂ©es, Ă expliquer que les dictatures arabes valaient mieux que la dĂ©mocratie, car celle-ci risquait dâamener les islamistes au pouvoir. Le 27 janvier encore, sur TF1, FrĂ©dĂ©ric Encel, prĂ©sentĂ© comme maĂźtre de confĂ©rences Ă Sciences Po » il est en rĂ©alitĂ©, comme 2 000 Ă 3 000 autres, simple chargĂ© de cours, qui parade sur tous les plateaux de tĂ©lĂ©vision, expliquait que si Moubarak tombe, les islamistes prendront le pouvoir ». CâĂ©tait le mĂȘme thĂšme que reprenait Caroline Fourest dans une chronique qui a prĂ©cĂ©dĂ© les rĂ©volutions arabes de quelques semaines, SĂ©culariser puis dĂ©mocratiser » Le Monde, 29 novembre 2010. Cette antienne a servi pendant des dĂ©cennies Ă justifier les soutiens officiels aux prĂ©sidents Ben Ali et Moubarak, mais aussi lâattitude de nombreux responsables politiques. Et on a pu mesurer le degrĂ© de collusion entre certains responsables français et la Tunisie â collusion impliquant de solides avantages financiers â avec lâaffaire MichĂšle Alliot-Marie. Mais lâexemple de Bertrand DelanoĂ« montre que les deux grands partis politiques manifestaient la mĂȘme complaisance. Voici ce que le maire de Paris disait Ă propos de Ben Ali Je lui parle beaucoup des opposants. Je dis ce que je pense, et notamment du prĂ©sident de la Ligue tunisienne des droits de lâhomme. En Tunisie, on peut ĂȘtre ami avec des gens qui se combattent. Il nâest pas rare de se retrouver Ă un dĂźner ou Ă une soirĂ©e dâamis oĂč il y a les opposants les plus farouches, les lĂ©gaux, les illĂ©gaux, les gens au pouvoir. » Pour justifier son incroyable aveuglement, le maire de Paris poursuit sur cette note pseudo-culturaliste Nous, les Tunisiens, nous sommes un peu complexes. Câest un des charmes de la Tunisie. Elle est dirigĂ©e de maniĂšre autoritaire et je ne mĂ©connais pas la rĂ©alitĂ© de ce pouvoir. Mais je suis le fils de la Tunisie. Ce qui ne mâempĂȘche pas dâexprimer mes convictions de la mĂȘme maniĂšre avec tous. » Les journalistes nâĂ©taient pas en reste, et tous nâĂ©taient pas non plus dĂ©sintĂ©ressĂ©s, comme lâa rĂ©vĂ©lĂ©, pour ces derniers, un article du Canard EnchaĂźnĂ© du 29 juin, rĂ©sumĂ© sur Rue89, Le Canard Ă©pingle des journalistes hĂŽtes de Ben Ali » Selon lâhebdomadaire, Image 7 organisait les vacances de certains journalistes en Tunisie du 20 mai au 24 mai 2009, Etienne Mougeotte Le Figaro, Nicolas de Tavernost M6, Dominique de Montvalon Le Parisien et Alain Weil patron de RMC-BFM TV seraient partis Ă Tunis avec leurs Ă©pouses ; du 22 juin au 24 juin 2007, Michel Schifres et Marie-Ange Horlaville journaliste du Figaro spĂ©cialiste du luxe auraient bĂ©nĂ©ficiĂ© dâun sĂ©jour VIP dans la capitale tunisienne ; en juin 2004, GĂ©rard Gachet, ancien de Valeurs actuelles, serait parti cinq jours en vacances avec sa femme Ă Tozeur ; fin 2004, Image 7 aide Françoise Laborde, alors prĂ©sentatrice du JT de France 2, Ă organiser un rĂ©veillon Ă Zarzis avec son compagnon et ses deux enfants. Devenue depuis membre du CSA, elle reviendra en 2010 en vacances et bĂ©nĂ©ficiera dâune voiture avec chauffeur. » Les responsables ont-ils tirĂ© les leçons de ces compromissions ? A lire les commentaires sur le Maroc et sur le rĂ©fĂ©rendum concernant la Constitution, on peut en douter. Comme le notait lâenvoyĂ©e spĂ©ciale du Monde Isabelle Mandraud Maroc les rĂ©formes du roi plĂ©biscitĂ©es », 3-4 juillet 2011, le oui lâa emportĂ© avec plus de 98% et le taux de participation Ă©tait de prĂšs de 73%. Le quotidien relativisait toutefois cette victoire » sur les 19,5 millions dâĂ©lecteurs potentiels, seuls 13 millions Ă©taient inscrits et le roi nâa pas hĂ©sitĂ© Ă mobiliser les mosquĂ©es et les imams, leur faisant lire le 25 juin un prĂȘche dictĂ© par le ministĂšre des affaires islamiques un imam qui a refusĂ© a immĂ©diatement Ă©tĂ© dĂ©mis de ses fonctions. Dâautre part, le taux de participation est-il rĂ©el ? Quelquâun a-t-il vraiment couvert les bureaux dans les rĂ©gions Ă©loignĂ©es ? Un correspondant marocain a Ă©crit au site Angry Arab Covering Morocco », 2 juillet pour lui faire part du pĂ©riple de 470 kilomĂštres quâil a parcouru dans son pays, ce qui met sĂ©rieusement en doute les pourcentages annoncĂ©s. Câest sans doute pourquoi le Journal du dimanche du 3 juillet titre Un triomphe en trompe-lâĆil » lâĂ©dition Ă©lectronique publie, en revanche, un article beaucoup moins critique intitulĂ© Maroc plĂ©biscite pour le roi ». Mais, au-delĂ de ces polĂ©miques, la question est de savoir si cette Constitution limite les pouvoirs du roi et assure le passage Ă une monarchie constitutionnelle. La rĂ©ponse est claire câest non. Les pouvoirs du roi restent entiers y compris celui de faire approuver », demain, une autre Constitution et sa fortune immense et la corruption de ses proches resteront sans contrĂŽle aucun. Toutes ces limites nâont pas empĂȘchĂ© des responsables et des journalistes français dâexpliquer combien le Maroc Ă©tait un exemple il faut bien en trouver un puisque la Tunisie et lâEgypte ne le sont plus. Rachida Dati, dĂ©putĂ©e europĂ©enne, a dĂ©clarĂ© le 23 juin Le discours rĂ©volutionnaire prononcĂ© vendredi dernier par SM le Roi Mohammed VI prĂ©figure dâune rĂ©forme constitutionnelle sans prĂ©cĂ©dent qui fait du Maroc un pionnier et un exemple pour tous les pays arabes. » Elle Ă©tait en visite au Maroc pour le lancement du groupe dâamitiĂ© Union europĂ©enne-Maroc et elle a appelĂ© le Parlement europĂ©en Ă exprimer un soutien sans rĂ©serve » aux rĂ©formes annoncĂ©es par le Maroc. Ainsi, avant mĂȘme le vote, un responsable français prend position dans ce qui relĂšve des affaires intĂ©rieures marocaines, et cela ne choque personne. Quant Ă Alexandre Adler, dans Le Figaro La ârĂ©volution de veloursâ marocaine, un modĂšle pour le monde arabe ? », 25-26 juin, il Ă©crit PlutĂŽt que de cĂ©der aux intimidations de la rue, le roi a pris les devant, dans la continuitĂ© dâune monarchie marocaine que seule une frange minoritaire de lâislamisme conteste rĂ©ellement. Il propose donc de rĂ©aliser en peu de temps la transition vers une monarchie parlementaire oĂč lâinstance lĂ©gislative issue du suffrage universel deviendra dĂ©terminante dans le vie de la nation. » Câest cette contre-vĂ©ritĂ© qui permet au journaliste de conclure que les solutions pragmatiques peuvent encore lâemporter Ă temps ». Personne ne peut dire quand la dynastie marocaine tombera. Mais, quand cela arrivera, on sera curieux de mieux connaĂźtre les liens avec le roi de tous ces journalistes et intellectuels, de tous ces responsables politiques, de DSK Ă BHL, qui ont construit leurs splendides rĂ©sidences secondaires riyads Ă Marrakech ou ailleurs au Maroc. Alain Gresh
Le livre, publiĂ© en 2009, avait ravi les amateurs de prospective. IntitulĂ© Le nouveau rapport de la CIA â Comment sera le monde demain, et prĂ©facĂ© par Alexandre Adler, l'ouvrage Ă©tait en fait la traduction du rapport de prospective du National Intelligence Council NIC, le centre de rĂ©flexion stratĂ©gique de la communautĂ© amĂ©ricaine du renseignement, paru en 2008. Pas vĂ©ritablement un rapport de la CIA, donc, mais un trĂšs solide travail de prospective basĂ© sur l'interview de experts de 35 pays. Tout y passait les consĂ©quences de la crise financiĂšre de 2008, l'Ă©volution du terrorisme, le dĂ©fi climatique, la montĂ©e en puissance de l' hĂ©gĂ©monie chinoise, la perte d'influence des Etats-Unis. Et un scĂ©nario qui rĂ©sonne de façon particuliĂšre en pleine crise mondiale du coronavirus l' "apparition d'une nouvelle maladie respiratoire humaine virulente, extrĂȘmement contagieuse, pour laquelle il n'existe pas de traitement adĂ©quat". Les auteurs faisaient preuve d'une prĂ©cision saisissante. Ils Ă©voquaient une possible pandĂ©mie basĂ©e sur des "agents pathogĂšnes, comme le coronavirus du SRAS", avec une apparition dans "une zone Ă forte densitĂ© de population, de grande proximitĂ© entre humains et animaux, comme il en existe en Chine et dans le sud-est asiatique". Cela semble avoir Ă©tĂ© le cas pour le Covid-19 les premiers cas auraient Ă©tĂ© recensĂ©s prĂšs du marchĂ© de la ville chinoise de Wuhan, oĂč des animaux vivants Ă©taient vendus. La suite du scĂ©nario Ă©voquait des "voyageurs prĂ©sentant peu ou pas de symptĂŽmes" qui "pourraient transporter le virus sur les autres continents ⊠en dĂ©pit de restrictions limitant les dĂ©placements internationaux", une prĂ©figuration parfaite de la situation actuelle. Dans le pire des scĂ©narios, Ă savoir des "vagues de nouveaux cas tous les quelques mois", "la dĂ©gradation des infrastructures et les pertes Ă©conomiques aboutiraient Ă environ un tiers de la population mondiale touchĂ©e, et des centaines de millions de morts". A bien y regarder, ce rapport n'a rien d'une exception. "Le risque d'une pandĂ©mie a Ă©tĂ© anticipĂ©, parfois trĂšs prĂ©cisĂ©ment, par les prospectivistes des quinze derniĂšres annĂ©es, souligne Jean-Baptiste JeangĂšne Vilmer, directeur de l'Institut de recherche stratĂ©gique de l'Ecole militaire IRSEM, rattachĂ© au ministĂšre des ArmĂ©es, auteur d'un excellent thread Twitter sur la question. Le risque pandĂ©mique existe depuis l'AntiquitĂ© et, dans la pĂ©riode rĂ©cente, l'Ă©pidĂ©mie de SRAS en 2002-2003 a servi en quelque sorte de piqĂ»re de rappel." ScĂ©nario "Islands" DĂšs 2004, un rapport du National Intelligence Council indiquait qu'Ă dĂ©faut d'un conflit global, jugĂ© improbable, "un autre scĂ©nario dont nous estimons qu'il pourrait stopper la mondialisation serait une pandĂ©mie". Page 30, les auteurs prĂ©venaient que "la globalisation serait mise en danger si la contagion de la maladie stoppait les dĂ©placements mondiaux et le commerce sur une pĂ©riode importante, obligeant les gouvernements Ă mettre des ressources considĂ©rables sur des secteurs de santĂ© en surchauffe". Treize ans plus tard, en 2017, un nouveau rapport du NIC Ă©labore trois scĂ©narios de crise, dont l'un, baptisĂ© Islands, Ă©voque une pandĂ©mie en 2023 qui "rĂ©duit drastiquement le trafic aĂ©rien dans l'objectif de contenir la maladie". Les documents de prospective français avaient Ă©galement bien identifiĂ© le risque. Le Livre blanc sur la dĂ©fense et la sĂ©curitĂ© nationale de 2008 consacre une page au scĂ©nario d'une pandĂ©mie. "Sur les quinze annĂ©es Ă venir, l'apparition d'une pandĂ©mie est plausible, Ă©crivaient les auteurs. Par son ampleur, sa durĂ©e, son extension gĂ©ographique, son caractĂšre indiscriminĂ©, une telle crise est de nature Ă remettre en cause le fonctionnement normal de la vie nationale et des institutions." Le rapport "Horizons stratĂ©giques" de la Direction des affaires stratĂ©giques du ministĂšre de la DĂ©fense Ă©voque en 2012 le scĂ©nario d'une "nouvelle pandĂ©mie hautement pathogĂšne et Ă forte lĂ©talitĂ©", une expression reprise un an plus tard par le Livre blanc de 2013. La revue stratĂ©gique de 2017, qui a inspirĂ© la loi de programmation militaire 2019-2025, pointait quant Ă elle "le risque d'Ă©mergence d'un nouveau virus franchissant la barriĂšre des espĂšces". MĂȘme le fondateur de Microsoft, Bill Gates, avait averti sur le risque d'une pandĂ©mie destructrice lors d'un "TED Talk" en 2015. "Si quelque chose tue plus de 10 millions de gens dans les prochaines dĂ©cennies, ça sera probablement un virus hautement contagieux plutĂŽt qu'une guerre, assurait-il. Pas des missiles, mais des microbes. Une des raisons est que l'on a investi Ă©normĂ©ment dans la dissuasion nuclĂ©aire. Mais on n'a trĂšs peu investi dans un systĂšme pour arrĂȘter les Ă©pidĂ©mies. Nous ne sommes pas prĂȘts pour la prochaine Ă©pidĂ©mie." Bill Gates anticipait mĂȘme un "virus oĂč les gens infectĂ©s se sentent en bonne santĂ© et prennent l'avion ou vont au supermarchĂ©", un scĂ©nario identique Ă celui constatĂ© actuellement. Risque terroriste prioritaire Le risque d'une pandĂ©mie type coronavirus figurait donc bien dans la littĂ©rature de prospective occidentale. A-t-il Ă©tĂ© jugĂ© non prioritaire face Ă d'autres risques terrorisme, retour des Etats-puissance en Chine et en Russie... ? Probablement. "Quand on Ă©crit ce genre de rapports, l'enjeu est double arriver Ă ĂȘtre lu par les bonnes personnes, et les convaincre de prendre des mesures sur un risque qui peut paraĂźtre trĂšs thĂ©orique, souligne Jean-Baptiste JeangĂšne Vilmer. C'Ă©tait le cas du risque pandĂ©mique, Ă l'Ă©vidence moins facile Ă vendre que le risque terroriste." La crise actuelle va probablement modifier durablement cette grille d'analyse.
Culture Journaliste et essayiste Ă lâĂ©coute des sociĂ©tĂ©s contemporaines, Alexandre Adler, parrain de la collection du Monde » baptisĂ©e Histoire & civilisations », porte un regard Ă©rudit sur des hĂ©ritages universels qui marquent le monde contemporain. Collection Histoire & civilisations ». DĂ©couvrir une civilisation, en saisir lâessence, la culture, les langages comme les Ă©lans, revient Ă sâaventurer sur une terra incognita dont lâhistoire serait la porte. Câest, comme le prĂŽne Alexandre Adler, dans un conscient aller-retour entre passĂ© et prĂ©sent, en opĂ©rant rapprochements, comparaisons et analyses, quâune rĂ©alitĂ© gĂ©opolitique rĂ©vĂšle ses racines affleurantes ou profondes, tinte de rĂ©sonances immĂ©diates ou lointaines. En Ă©tudiant les rapports entre civilisations, en mesurant impĂ©rialismes et assimilations, en dĂ©voilant des faits leur part dâinconnue, Ă la lumiĂšre des derniĂšres recherches et dĂ©couvertes, les mĂ©moires dialoguent et sâĂ©clairent. SpĂ©cialiste des relations internationales, Alexandre Adler explore les influences dâune culture sur une autre et sâempare du temps long qui habite lâhistoire pour mieux lâinterroger. La perception que nous avons dâune civilisation Ă©volue-t-elle Ă mesure que lâhistoire sâĂ©crit ? Chez les historiens, la question a fait lâobjet de nombreux dĂ©bats Ă partir du moment oĂč ils ont dĂ©couvert la pluralitĂ© du monde. LâidĂ©e quâil existe des civilisations, unies par leurs traits distinctifs, nous a Ă©tĂ© transmise Ă la faveur des grandes dĂ©couvertes. Il faut probablement remonter Ă la controverse de Valladolid 1550-1551, ce moment oĂč, en pleine colonisation espagnole de lâAmĂ©rique centrale et du Sud, une majoritĂ© de clercs a pris position pour lâhumanitĂ© des Indiens, exprimant du mĂȘme coup le dĂ©sir et le projet de les Ă©vangĂ©liser. De lĂ est nĂ©e une sociĂ©tĂ© mixte mexicaine qui, dans un syncrĂ©tisme progressiste, a su marier, sous le rĂšgne de Charles Quint, la mythologie de Quetzalcoatl au culte de la Vierge de Guadalupe. Ainsi a-t-on pris conscience, Ă cette Ă©poque, de la pluralitĂ© du monde et des atouts quâoffre la fĂ©conde diversitĂ© des civilisations, des anciens empires prĂ©colombiens jusquâaux confins de la Chine. Quel distinguo faites-vous entre culture et civilisation ? Les cultures produisent et rĂ©pandent des connaissances de maniĂšre non hiĂ©rarchique. La civilisation cristallise des cultures alĂ©atoires. Lâhistorien Fernand Braudel Ă©voquait une grammaire des cultures. Pour lui, chacune est gĂ©nĂ©ratrice dâun sens commun, procurant aux hommes une parentĂ© de pensĂ©e. Si les savoirs se heurtent Ă la puissance des Ă©vĂ©nements, lâĂ©crit reste-t-il une preuve de lâhistoire », un vecteur privilĂ©giĂ© ? Ce que lâon nommait la lectio divina, cette lecture obstinĂ©e et critique est un moyen dâinvestigation sans Ă©quivalent. A force de confrontations critiques, de lectures contradictoires, de mises en regard approfondies â comme le permet la collection Histoire et civilisations » â, on peut faire rendre raison Ă nombre dâĂ©nigmes de la pĂ©riode contemporaine. Mais si, dans lâexpĂ©rience française, lâĂ©crit reste un outil privilĂ©giĂ©, dâautres sociĂ©tĂ©s usent dâautres media. Par exemple, on comprendra beaucoup mieux la vĂ©ritable rĂ©volution culturelle qui a saisi lâAllemagne Ă la fin du XVIIIe siĂšcle Ă partir des LumiĂšres allemandes AufklĂ€rung jusquâaux annĂ©es 1920 grĂące au patrimoine musical transmis par Mozart, Beethoven, Wagner et Richard Strauss qui nous offre la lecture » dâune sorte de texte continu constituant lâessentiel du message culturel de la sociĂ©tĂ© allemande. LâoralitĂ© a-t-elle jouĂ© un rĂŽle crucial dans la connaissance de civilisations anciennes ? Spinoza considĂ©rait quâil nây a pas dâerreur dans le monde mais des genres de connaissance. La tradition orale en serait lâun des premiers. Les Ćuvres dâHomĂšre LâIliade et LâOdyssĂ©e, tout comme les Upanishad de lâInde, forment dâĂ©loquents et vivants vestiges transmis oralement. Ces rĂ©cits cultivent Ă travers les Ăąges un art de la mĂ©moire complĂštement sous-estimĂ©, avant que de grands esprits telle lâhistorienne britannique Frances Yates ne nous le fasse connaĂźtre. Nous comprenons dĂšs lors le pouvoir que peut avoir lâoralitĂ© et sa mission quasi pĂ©dagogique. Car, en confrontant la parole au faux, au vrai, au vite, les sociĂ©tĂ©s traditionnelles sont capables, comme dans le processus darwinien de lâĂ©volution, de sĂ©lectionner, de corriger, pour fixer et transmettre. LâoralitĂ© joue donc le rĂŽle civilisateur dâun passeur. Certaines dĂ©couvertes ont dynamisĂ© le goĂ»t public pour lâhistoire. Portent-elles une part dâĂ©ternitĂ© qui parle Ă chacun ? Au tournant de 1870, la dĂ©couverte des tombes de MycĂšnes et des ruines de Troie par lâarchĂ©ologue allemand Heinrich Schliemann insuffle un Ă©lan dans la recherche des monuments authentiques. Puis, en 1922, la rĂ©vĂ©lation par Howard Carter du tombeau de Toutankhamon, servie par la malĂ©diction du pharaon, fait faire un bond Ă lâĂ©gyptologie de Champollion et Maspero, suscitant un engouement pour la discipline. Soudain cette tombe du jeune roi recĂšle le mystĂšre, sa rĂ©vĂ©lation et rĂ©compense lâinventivitĂ© des archĂ©ologues qui se sont fondĂ©s sur des raisonnements Ă©crits et une exploration permanente. Plus tard lâUnesco sauvera les temples dâAssouan convainquant, avec la communautĂ© internationale, Nasser malgrĂ© son nationalisme intransigeant. GrĂące Ă ce sursaut, toute une gĂ©nĂ©ration dâĂ©gyptologues arabophones va se former. Pour comprendre lâEgypte ancienne, nous disposons aujourdâhui de matĂ©riaux exceptionnels, du Livre des morts Ă la pierre de Rosette. Nous sommes en mesure de suivre une gĂ©nĂ©alogie pharaonique jusquâĂ trois mille ans avant notre Ăšre qui nous rappelle lâimportance de cette civilisation. Quant Ă la notion dâĂ©ternitĂ©, lorsque Kant sâinterrogeait sur la capacitĂ© des princes de lâAntiquitĂ© Ă insuffler toujours les mĂȘmes idĂ©es Ă travers la philosophie grecque, il se trompait ! Tous ensemble, les vestiges excavĂ©s, les noms retrouvĂ©s des grands pharaons que nous connaissions partiellement nourrissent un vĂ©ritable substrat de connaissances sans cesse augmentĂ©es, faisant que notre dĂ©sir de comprendre dĂ©passe de beaucoup les sociĂ©tĂ©s anciennes. Du patrimoine Ă©crit aux Ćuvres dâart, les sources de nos connaissances vĂ©hiculent-elles une vision occidentale du monde ? De nos jours, tous les types de patrimoine sont magnifiĂ©s par une culture de masse croissante, par notre capacitĂ© Ă reproduire et Ă diffuser les images des Ćuvres et Ă concevoir des expĂ©riences oĂč la virtualitĂ© ouvre de nouveaux champs. La volontĂ© de collecter les traces de notre histoire â des traitĂ©s de science aux piĂšces archĂ©ologiques, des descriptions de paysages aux statues emblĂ©matiques de lâAntiquitĂ© â est animĂ©e par lâenvie et le besoin de comprendre et dâembrasser nos racines. La collection des princes est lâorigine de lâidĂ©e mĂȘme du musĂ©e, elle-mĂȘme bien antĂ©rieure au fameux dĂ©cret Chaptal, au lendemain de la RĂ©volution, qui dota les provinces de musĂ©es Ă vocation universelle. Car dĂšs lâĂ©poque de la Renaissance, la dĂ©couverte dâun certain nombre de monuments romains antiques a façonnĂ© les goĂ»ts. Les papes, poussĂ©s par des Ă©rudits comme Alberti, ont constituĂ© les vastes collections dâun musĂ©e imaginaire » au Vatican â le prestige de Rome faisant de ces musĂ©es, avant la lettre, des moyens dâĂ©dification et de culture pour lâensemble de lâEurope civilisĂ©e. Des grandes familles italiennes Ă lâinstar des MĂ©dicis au Grand Tour prisĂ© des Britanniques, collections et vestiges font office de musĂ©es. Lire aussi Quand lâautre et lâailleurs font lâhistoire AprĂšs la rĂ©volution française, la reprĂ©sentation imaginaire de ce que fut une certaine grandeur de la France sâincarnera dans un projet musĂ©ologique destinĂ© au plus grand nombre. Louis-Philippe fait de Versailles un palais national. Notre-Dame devient un manifeste de lâarchitecture gothique â car lâidĂ©e que nous nous faisons aujourdâhui des cathĂ©drales mĂ©diĂ©vales est largement due Ă lâapproche nĂ©ogothique de Viollet-le-Duc. De son cĂŽtĂ©, le Louvre lui-mĂȘme participe dâun projet culturel de divulgation et dâĂ©ducation populaire. Lâinstallation des salles Ă©gyptiennes, puis grecques, en tĂ©moigne. A lâunisson, dans une rivalitĂ© europĂ©enne des capitales et des nations, Londres transforme le British Museum en Ă©crin pour des fleurons de lâarchitecture grecque, tandis que Berlin, dans lâĂźle aux MusĂ©es, prĂ©sente en majestĂ© lâautel et les frises de Pergame magnifiant violence et barbarie. A la veille de la premiĂšre guerre mondiale, lâapogĂ©e du colonialisme et de lâimpĂ©rialisme europĂ©en habite nos musĂ©es. Notre approche des civilisations est-elle liĂ©e, voire soumise, au passĂ© colonial des anciens empires europĂ©ens ? Elle lâa Ă©tĂ©. Elle ne lâest plus. Mais elle ne lâa jamais Ă©tĂ© complĂštement. Sur le sol africain, la France a introduit les idĂ©es de la IIIe RĂ©publique sur la citoyennetĂ© considĂ©rant trĂšs tĂŽt le statut colonial comme devant ĂȘtre provisoire. Jâai lu sous la plume mĂȘme de Patrice Lumumba, premier ministre du Congo en 1960, assassinĂ© en 1961, sa surprise de dĂ©couvrir, Ă Brazzaville, respect et courtoisie de la part des Français. Si son tĂ©moignage nâefface ni les erreurs ni les atrocitĂ©s coloniales, il traduit les rapports complexes quâengendre la colonisation. Une civilisation peut-elle jamais faire lâĂ©conomie de Dieu, du temple, du rite et de la croyance ? JusquâĂ nos jours, on peut dire que ce ne fut pas le cas. On a vu sous lâemprise communiste des formes laĂŻcisĂ©es de pratiques. La Russie stalinienne, la CorĂ©e du Nord ont instaurĂ© au XXe siĂšcle des rites qui sâapparentent davantage Ă une rĂ©gression quâĂ un progrĂšs. Mais aujourdâhui, le mouvement semble sâinverser. A Moscou on a restaurĂ© les Ă©glises jadis dynamitĂ©es comme celle du Christ-Sauveur. Redonner sa place non pas Ă Dieu mais au tĂ©moignage de Dieu est accueilli en Russie comme un progrĂšs apaisant. De mĂȘme, on a rĂ©tabli Ă Berlin-Est nombre dâĂ©difices religieux dĂ©truits. En Espagne, Ă Cordoue, grĂące Ă sa phĂ©nomĂ©nale restauration, la cathĂ©drale-mosquĂ©e sâouvre simultanĂ©ment aux cultes catholique et musulman. La tolĂ©rance de lâEspagne moderne me paraĂźt le signe tangible dâune rĂ©appropriation par lâhistoire. Je ne minore pas les dĂ©lires fanatiques qui fleurissent dâEgypte Ă JĂ©rusalem, mais en restaurant des lieux on ouvre la fenĂȘtre », on sert une tolĂ©rance rĂ©ciproque. Dâailleurs, le revers dâErdogan Ă la mairie dâIstanbul met fin Ă son projet dĂ©ment de retransformer en mosquĂ©e la basilique Sainte-Sophie lâexact contraire de ce que souhaitait AtatĂŒrk en lâouvrant Ă toutes les confessions. La montĂ©e des populismes est-elle le signe dâun dĂ©clin ou le reflet de mutations quasi mĂ©caniques ? Câest une question de patience. Il faut laisser son temps Ă lâhistoire pour que les mouvements de sociĂ©tĂ© sâaffirment et il faut aussi la fermetĂ© intellectuelle et morale pour refuser lâirrecevable. Si la peur et la dĂ©valorisation de lâislam chez les populistes italiens ou français restent inacceptables, nous savons trĂšs bien les legs en manuscrits et en diffusion des savoirs que lâOccident et la chrĂ©tientĂ© doivent Ă lâexpansion arabe. Le nier tient du rĂ©visionnisme et de lâoffense. LâidĂ©e de choc des civilisations est-elle pour vous un leurre ou une rĂ©alitĂ© ? Le choc est toujours douloureux mais les capacitĂ©s des sociĂ©tĂ©s humaines Ă se comporter dans un mĂȘme Ă©lan sont, Ă mon avis, plus fortes. Ce nâest quâune question de temps. Au XVIe siĂšcle, la conquĂȘte du PĂ©rou sâest faite dans la violence et le sang. Mais comme une rĂ©ponse, deux siĂšcles plus tard, lâĂ©vangĂ©lisation du Guarani suivie de la crĂ©ation de la RĂ©publique du Paraguay devient un modĂšle de dĂ©veloppement. On pourrait Ă©galement Ă©voquer les invasions mongoles sur le sol russe des lieutenants de Gengis Khan. Or non seulement les Mongols se sont conduits avec tolĂ©rance, mais finalement ils ont abritĂ© et protĂ©gĂ© lâEglise orthodoxe russe. Ils ont Ă©galement poussĂ© Ă convertir les musulmans mongols Ă lâorthodoxie, dont les noms tĂ©moignent aujourdâhui. La poĂ©tesse Anna Akhmatova aimait rappeler quâelle descendait dâAkhmet Khan seigneur Akhmet, lâun des chefs de la Horde dâor. Ainsi la capacitĂ© des sociĂ©tĂ©s une fois dominĂ©es Ă assimiler les connaissances nouvelles et Ă se transformer est considĂ©rable. Les grands progrĂšs de lâastronomie que lâon constate en Asie centrale datent exactement de lâĂ©poque oĂč Gengis-Khan a envahi la rĂ©gion. Si les Mongols ont fait table rase des citĂ©s, ils ont bĂąti notamment des observatoires et diffusĂ© des connaissances qui leur venaient du Moyen-Orient. Lire aussi Collection Histoire & civilisations », cinq mille ans dâhumanitĂ© Ce phĂ©nomĂšne est dĂ©jĂ prĂ©sent dans lâAntiquitĂ© lors de la rencontre de la GrĂšce avec lâOrient qui produit la culture hellĂ©nistique. Elle sera Ă lâorigine de la diffusion de la pensĂ©e grecque mais aussi de son inflĂ©chissement. Enfin, tout rĂ©cemment, pouvait-on imaginer que le fĂ©minisme radical amĂ©ricain ferait naĂźtre un fĂ©minisme musulman dont jamais les Occidentaux nâauraient Ă©tĂ© capables de provoquer lâĂ©mergence ni en Afrique ni en Inde ? En 2002 vous Ă©criviez Jâai vu finir le monde ancien » et en 2018 vous publiez Le Temps des apocalypses » Grasset. Vivons-nous les derniers feux de la civilisation occidentale ? Incontestablement, la civilisation occidentale telle quâelle se dĂ©finissait sâachĂšve. On peut le vĂ©rifier notamment aux Etats-Unis oĂč la rĂ©alitĂ© de la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine et son dialogue permanent avec la Chine la confrontent, de maniĂšre plus radicale quâen Europe, Ă la fin de lâautre. Un monde nouveau a commencĂ© avec le 11-Septembre. Il nâest ni amĂ©ricain ni chinois mĂȘme sâil est les deux Ă la fois. Il sera Ă©galement europĂ©en si lâEurope se repense. Nous vivons le temps des apocalypses â Ă©tymologiquement, les rĂ©vĂ©lations â dâune AmĂ©rique mĂ©tissĂ©e, dâune Chine technologique. Nous observons la caducitĂ© dâune pertinence rĂ©volutionnaire qui a durĂ© deux siĂšcles. Cela passe par la dissolution du communisme. Les partis politiques homogĂšnes semblent devenus inutiles. Mais cela ne signifie pas que les masses soient incapables de se mobiliser pour de grandes causes ni quâelles puissent devenir porteuses dâidĂ©es de sociĂ©tĂ©. Nous sommes prĂ©cipitĂ©s par un mouvement messianique dans lequel une force nous dĂ©passe les apocalypses. Elles nous bombardent de rĂ©vĂ©lations et de transformations de notre conscience Ă un rythme effrĂ©nĂ©. Je nâen ai pas dâexplication. La relecture du passĂ© offre-t-elle le recul nĂ©cessaire sur le temps, la mondialisation et sa genĂšse ? Si nous considĂ©rons brutalement des sociĂ©tĂ©s Ă©mergentes, nous ne pouvons rien en saisir. Or plus nous comprenons le plus ancien et ce qui rĂ©siste le plus Ă lâanalyse et mieux nous approchons des Ă©lĂ©ments importants et formateurs. Les grandes migrations en cours de lâAmĂ©rique centrale vers les Etats-Unis, auxquelles Donald Trump sâoppose farouchement â mais finalement avec impuissance â dĂ©montrent pour le moins quâil existe une composante hispanique et indienne dâorigine mexicaine venant se fondre dans le melting-pot noir et blanc amĂ©ricain. Sây ajoutent des touches dâĂ©migration japonaise et chinoise que lâon ne considĂšre plus dĂ©sormais comme de simples visiteurs de passage. De mĂȘme, en supposant que lâEurope parvienne Ă absorber la masse de migrants venus essentiellement dâAfrique, il me paraĂźt Ă©vident que cette composante sâenracine. Les EuropĂ©ens vivent la migration comme une catastrophe et une menace alors quâelle est un levier de transformation. Si nous revenons aux origines de lâhumanitĂ©, le mĂȘme processus est Ă lâĆuvre. On a longtemps cru que lâHomo sapiens avait supplantĂ© et remplacĂ© lâhomme de Neandertal. Or, en observant lâĂ©volution du gĂ©nome humain, le biologiste suĂ©dois Svante PÀÀbo a dĂ©montrĂ© le mĂ©tissage de diffĂ©rentes espĂšces humaines que lâon ne croyait pas contemporaines. Lâhybridation des ADN participe du mĂȘme mouvement de lâhistoire que la migration des peuples et leur adaptation Ă lâenvironnement. Il en va de mĂȘme des sociĂ©tĂ©s le mĂ©lange des civilisations et des cultures est producteur de sens et de dĂ©veloppement. Jacques Le Goff Ă©crivait Il nây a pas de sens Ă lâhistoire mais lâhistoire donne un sens au prĂ©sent », je fais mienne son intuition, qui me paraĂźt si juste. Retrouvez plus dâinformations sur le site Christophe Averty
alexandre adler comment sera le monde de demain