Lhistoire de l'initiation sensuelle et amoureuse d'un adolescent de 15 ans par une femme de 35 ans, dans la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale allemande des annĂ©es 1950. Hanna a secouru Michael dans la rue Lacritique de The Talented Mr Ripley par Éric Libiot (L’Express, 9 mars 2000) est Ă  cet Ă©gard particuliĂšrement emblĂ©matique. Le Talentueux Monsieur Ripley est la version bien propre et amĂ©ricaine de Plein soleil. C’est la rĂšgle du jeu. DĂšs qu’un remake pointe le bout de la pellicule, on assiste Ă  une redistribution des cartes et chacun y va de sa comparaison. Dans cette Pleinsoleil (1960) L’original du film « Le MystĂ©rieux Ambitieux Secret Triste Solitaire TroublĂ© DĂ©rangĂ© Amoureux Musicien douĂ© Intelligent Beau Tendre Sensible HantĂ© PassionnĂ© Talentueux Mr. Ripley » (c’est le titre complet de la version de 2000 avec Matt Damon ), tirĂ© du mĂȘme roman de Patricia Highsmith, tient toute sa TroisiĂšmevidĂ©o d' Inconnu au Bataillon.Aujourd'hui, on s'attaque au Talentueux Mr Ripley et on espĂšre que vous allez kiffer la vidĂ©o.[ Encore une fois, tout Sapulsion meurtriĂšre naĂźt de la menace de ne plus pouvoir continuer Ă  mener le train de vie de milliardaire dispensĂ© par Dickie Greenleaf. Tel un dĂ©classĂ© Ă  qui les publicitĂ©s des journaux de mode GwynethPaltrow, sa partenaire dans Le Talentueux Mr. Ripley, a postĂ© une photo d'elle, Jude Law et Philip Seymour Hoffman, remontant Ă  la fin des annĂ©es 1990. En lĂ©gende : " Ischia 1998 CaĂŻn(prononciation : [ka ɛ̃ ] ; hĂ©breu : Ś§Ś™ŚŸ QĂĄyin, arabe : Ù‚Ű§ŰšÙŠÙ„ QābÄ«l ) est un personnage du Livre de la GenĂšse (qui est le premier livre des cinq qui composent ce que le judaĂŻsme appelle Torah et ce que le christianisme appelle Pentateuque) et du Coran . Selon ces textes, CaĂŻn, fils aĂźnĂ© d' Adam et Ève, tue son frĂšre KZKUV. LA VICTIME DÉSIGNÉE La Vittima designata rĂ©alisĂ© par Maurizio Lucidi, disponible en DVD et Blu-ray chez TomĂĄs MiliĂĄn, Pierre ClĂ©menti, Katia Christine, Luigi Casellato, Marisa Bartoli, Ottavio Alessi, Alessandra Cardini, Christina MĂŒller, Enzo Tarascio, Carla Mancini, Bruno Boschetti
ScĂ©nario Augusto Caminito, Fulvio Gicca, Maurizio Lucidi, Fabio Carpi, Luigi Malerba, Aldo Lado & Antonio TroisoPhotographie Aldo TontiMusique Luis Bacalov & New TrollsDurĂ©e 1h40Date de sortie initiale 1971LE FILMPublicitaire Ă  la tĂȘte d’une entreprise lucrative, Stefano Argenti serait un homme heureux si sa femme, Louisa, dĂ©pressive et possessive, ne l’empĂȘchait de rĂ©aliser une excellente opĂ©ration en vendant sa sociĂ©tĂ© contre une forte somme d’argent. Cette derniĂšre est en effet enregistrĂ©e au seul nom de Louisa. Stefano se console dans les bras de sa maĂźtresse, la modĂšle Fabienne. En escapade amoureuse Ă  Venise, le couple d’amants rencontre un Ă©trange dandy, le comte Matteo Tiepolo, qui devient rapidement un ami trĂšs proche et intime de Stefano. Un jour, Matteo lui propose un marchĂ© il tue Luisa si celui-ci assassine son frĂšre, une brute qui le tyrannise. EffrayĂ©, Stefano refuse son offre. Mais Matteo rĂ©vĂšle Ă  Luisa que son mari la trompe mais qu’il dĂ©tourne Ă©galement l’argent de son entreprise. AprĂšs une dispute avec Stefano, Luisa est retrouvĂ©e morte. Matteo, qui l’a tuĂ©e, demande Ă  Stefano de bien vouloir remplir sa part du marchĂ©, Ă  savoir tuer son frĂšre
VoilĂ  un giallo, ou plus prĂ©cisĂ©ment un thriller psychologique dont nous n’avions jamais entendu parler ! Nous devons cette rĂ©surrection Ă  un nouvel Ă©diteur vidĂ©o indĂ©pendant, qui vient de s’installer sur la scĂšne française, Frenezy. Pour l’une de ses deux premiĂšres sorties, l’éditeur a misĂ© sur La Victime dĂ©signĂ©e – La Vittima designata, rĂ©alisĂ© par un certain Maurizio Lucidi durant l’hiver 1970-71. Et autant le dire immĂ©diatement, c’est une belle baffe. TrĂšs largement inspirĂ© par L’Inconnu du Nord-Express – Strangers on a Train d’Alfred Hitchcock, sorti vingt ans auparavant, lui-mĂȘme tirĂ© en partie du premier roman policier de Patricia Highsmith, La Victime dĂ©signĂ©e compte pas moins de sept scĂ©naristes, parmi lesquels se distinguent forcĂ©ment le mythique Aldo Lado Je suis vivant !, La BĂȘte tue de sang froid, Augusto Caminito Qui a tuĂ© le chat ? de Luigi Comencini, qui produira The King of New York d’Abel Ferrara, Antonio Troiso Le Couteau de glace d’Umberto Lenzi, Les SorciĂšres du bord du lac de Tonino Cervi, ainsi que Fulvio Gicca Palli Confession d’un commissaire de police au procureur de la RĂ©publique de Damiano Damiani. Cette impressionnante somme de talents dĂ©bouche sur une histoire passionnante et anxiogĂšne, qui tient en haleine du dĂ©but Ă  la fin et plonge les spectateurs dans une atmosphĂšre poisseuse et pessimiste, renforcĂ©e par une magistrale utilisation des dĂ©cors naturels, de Milan Ă  Venise, en passant par le Lac de CĂŽme. Et puis La Victime dĂ©signĂ©e rĂ©unit aussi deux immenses comĂ©diens, qui venaient alors de se croiser l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente sur Les Cannibales – I Cannibali de Liliana Cavani, TomĂĄs QuintĂ­n RodrĂ­guez alias TomĂĄs MiliĂĄn qui pousse Ă©galement la chansonnette dans le gĂ©nĂ©rique de fin et Pierre ClĂ©menti, qui livrent deux prestations extrĂȘmement troublantes, magnĂ©tiques et exceptionnelles. N’attendez plus et jetez-vous sur ce joyau jaune ». Stefano, un publicitaire milanais d’origine vĂ©nĂ©zuĂ©lienne, est en mauvais termes avec sa femme Luisa. Un jour, lors d’un voyage Ă  Venise avec sa maĂźtresse Fabiane, il rencontre un mystĂ©rieux personnage, le jeune comte Matteo Tiepolo qui, peu Ă  peu, s’insinue dans sa vie. Matteo propose Ă  Stefano un pacte dictĂ© par l’amitiĂ© » il tuera sa femme si Stefano tue son frĂšre. L’homme n’a pas l’intention d’exĂ©cuter le plan, mais, lorsque sa femme meurt rĂ©ellement, Stefano se rend compte que le comte a nĂ©anmoins exĂ©cutĂ© ce qu’il avait proposĂ©. Stefano se rend Ă  Venise oĂč le comte propose de l’exonĂ©rer en acceptant de tuer son frĂšre, en lui tirant dessus depuis la basilique de Santa Maria della Salute avec un fusil de sniper qu’il trouvera dans la consigne Ă  bagages d’un garage. SuspectĂ© par la police et piĂ©gĂ© par Matteo, Stefano dit la vĂ©ritĂ©, mais n’est pas cru et au final il n’a qu’à faire sa part pour rembourser sa Victime dĂ©signĂ©e est sans nul doute l’oeuvre la plus commentĂ©e et la plus valorisĂ©e du rĂ©alisateur Maurizio Lucidi 1932-2005, qui aura pourtant signĂ© une trentaine de films et tĂ©lĂ©films en prĂšs de quarante ans. C’est tout d’abord comme monteur qu’il fait ses classes au cinĂ©ma, chez Alberto Cavalcanti Les Noces vĂ©nitiennes, Giorgio Bianchi En avant la musique, Vittorio Cottafavi Les Cent Cavaliers, Luigi Vanzi Un dollar entre les dents, Dino Risi Le Fanfaron, Les Monstres, oĂč son savoir-faire et son efficacitĂ© font l’unanimitĂ© auprĂšs de ses confrĂšres. AprĂšs avoir assistĂ© rien de moins que Pier Paolo Pasolini sur L’Évangile selon saint Matthieu – Il vangelo secondo Matteo 1964, Maurizio Lucidi, sous le pseudonyme de Maurice A. Bright passe derriĂšre la camĂ©ra et signe quasiment simultanĂ©ment un pĂ©plum Le DĂ©fi des gĂ©ants – La Sfida dei giganti avec Reg Park et un western Mon nom est PĂ©cos – 2 once di piombo dans lequel il dirige Robert Woods. Il continue ainsi dans le domaine de l’Ouest AmĂ©ricain », avant de passer au film de guerre il faut bien suivre les modes et les goĂ»ts changeants des spectateurs, avec Les HĂ©ros ne meurent jamais – ProbabilitĂ  zero 1969, avec Henry Silva et d’aprĂšs une histoire de Dario Argento, et le mĂ©connu Hamisha Yamim B’Sinai, avec Franco Giornelli. DĂ©but des annĂ©es 1970, le giallo explose et remplit les salles du monde entier. C’est lĂ  que dĂ©boule La Victime dĂ©signĂ©e, qui sort en Italie le 22 avril 1971, tandis que l’Hexagone devra attendre aoĂ»t 1974 pour que le film de Maurizio Lucidi soit exploitĂ©, uniquement en version française et dans un montage raccourci d’une bonne dizaine de le nom de Patricia Highsmith n’est pas crĂ©ditĂ©, on retrouve pourtant certains motifs propres Ă  son univers, dĂ©jĂ  bien prĂ©sents dans L’Inconnu du Nord-Express d’Alfred Hitchcock, mais aussi dans Plein soleil de RenĂ© ClĂ©ment et donc forcĂ©ment dans Le Talentueux Mr. Ripley – The Talented Mr. Ripley d’Anthony Minghella, notamment cette homosexualitĂ© latente entre les deux personnages masculins principaux. A ce titre, la tension sexuelle entre Stefano et Matteo est flagrante dĂšs leur rencontre, impression appuyĂ©e Ă  chaque fois qu’ils se font face, le cadre les rapprochant alors sans cesse, jusqu’à un point oĂč l’on se demande s’ils ne vont pas passer Ă  l’acte et finir par s’embrasser. Visiblement trĂšs complices depuis Les Cannibales, ayant un grand respect l’un pour l’autre, TomĂĄs MiliĂĄn et Pierre ClĂ©menti semblent prendre beaucoup de plaisir Ă  se donner Ă  nouveau la rĂ©plique, avec un naturel confondant. Le premier entre Beatrice Cenci et La Longue nuit de l’exorcisme de Lucio Fulci, habituĂ©, ou plus prĂ©cisĂ©ment souvent cataloguĂ© dans des rĂŽles explosifs, est ici trĂšs attachant dans la peau du pauvre mec castrĂ© par sa femme, qui n’a vraiment pas de chance et qui n’en bĂ©nĂ©ficiera jamais, qui s’est toujours laissĂ© marcher sur les pieds et qui en tentant d’inverser cette tendance ne fera qu’empirer la situation. Le regard baissĂ©, traĂźnant presque des pieds, le regard paumĂ© et inĂ©luctablement rĂ©signĂ©, Stefano va toutefois se laisser sĂ©duire par le charme vĂ©nĂ©neux, le charisme, la douceur et les mots de dernier est donc interprĂ©tĂ© par le français Pierre ClĂ©menti, alors trĂšs demandĂ© au cinĂ©ma, puisqu’il venait d’enchaĂźner les rĂŽles chez Michel Deville Adorable Menteuse, Benjamin ou les MĂ©moires d’un puceau, Luchino Visconti Le GuĂ©pard, Luis Buñuel Belle de jour, La Voie lactĂ©e, Costa-Gavras Un homme de trop, Sergio Corbucci L’Homme qui rit, Bernardo Bertolucci Partner, Le Conformiste et Pier Paolo Pasolini Porcherie, tout en passant lui-mĂȘme derriĂšre la camĂ©ra pour quelques films underground, libertaires et psychĂ©dĂ©liques. Avec sa beautĂ© ombrageuse, Matteo annonce Ă©trangement le Lestat d’Entretien avec un vampire de l’écrivaine Anne Rice qui paraĂźtra cinq ans plus tard, ainsi qu’en raison de la sensualitĂ© homo-Ă©rotique entre les deux protagonistes. MĂȘme chose, les mimiques, les tics et la nature maniĂ©rĂ©e de Matteo, certains costumes, les regards ambigus, la violence sous-jacente, les gestes esquissĂ©s ou non envers Stefano qui se dĂ©crit comme un ĂȘtre romantique, rappellent furieusement l’interprĂ©tation de Tom Cruise dans le film de Neil Jordan. Impossible pour le cinĂ©phile de ne pas y penser. Aux deux acteurs virtuoses, se joignent la belle rousse nĂ©erlandaise Katia Christine vue dans le segment de Louis Malle d’Histoires extraordinaires, Marisa Bartoli impeccable dans le rĂŽle de l’épouse devenue gĂȘnante et Alessandra Cardini Chronique d’un homicide de Mauro Bolognini, marquante dans celui de l’intrigante Christina, qui changera son fusil d’épaule en devenant crĂ©atrice de costumes pour le l’on ajoute Ă  cela l’excellence de la mise en scĂšne ainsi qu’un final qu’on n’est pas prĂȘt d’oublier, un montage parfaitement calibrĂ© d’Alessandro Lucidi frĂšre du cinĂ©aste, une musique enivrante et entĂȘtante de Luis Bacalov et les New Trolls groupe de rock progressif italien, une splendide photographie hivernale et glacĂ©e d’Aldo Tonti Cosa Nostra de Terence Young, Belfagor le Magnifique d’Ettore Scola, Barabbas de Richard Fleischer, Europe 51 de Roberto Rossellini, qui annonce celle de Ne vous retournez pas de Nicolas Roeg et celle d’Âmes perdues de Dino Risi, ainsi que la fouille paranoĂŻaque d’un logement qui anticipe celle du personnage de Gene Hackman Ă  la fin de Conversation secrĂšte, La Victime dĂ©signĂ©e peut se targuer de trĂŽner parmi les meilleurs gialli des annĂ©es 1970. Pas plus, pas Ă  Frenezy, dont nous accueillons les deux premiers titres, La Victime dĂ©signĂ©e de Maurizio Lucidi et Texas Adios de Ferdinando Baldi. Un giallo et un western qui seront bientĂŽt rejoints par un titre Horreur Dans les replis de la chair – Nelle pieghe della carne de Sergio Bergonzelli et un titre Mafia inconnus pour le moment. InĂ©dit en France, La Victime dĂ©signĂ©e est prĂ©sentĂ© pour la premiĂšre fois dans sa version intĂ©grale. La galette HD repose dans un boĂźtier classique de couleur noire, glissĂ© dans un fourreau cartonnĂ© Ă  dominante jaune couleur reprise pour la sĂ©rigraphie du disque. Le visuel est superbe, uniquement centrĂ© sur la magnifique Katia Christine. A noter que la jaquette est rĂ©versible et que le verso prĂ©sente cette fois les deux tĂȘtes d’affiche. A vous de choisir ! Le menu principal est animĂ© et s’est tournĂ© vers Jean-François Rauger pour nous prĂ©senter La Victime dĂ©signĂ©e 26’. Le directeur de la programmation Ă  la CinĂ©mathĂšque française ne manque pas d’arguments pour mettre en valeur ce film singulier Ă  plus d’un titre, la seule Ɠuvre notable de son rĂ©alisateur [
] une variation de L’Inconnu du Nord-Express d’Alfred Hitchcock ». Celui-ci revient sur la carriĂšre de Maurizio Lucidi, met en relief la qualitĂ© du film qui relĂšve d’une alchimie miraculeuse », avant d’évoquer les scĂ©naristes dont Aldo Lado, probablement Ă  l’origine de la dimension morbide du rĂ©cit, les Ă©lĂ©ments qui font de La Victime dĂ©signĂ©e un film un peu inclassable, Ă  la fois ambitieux et personnel ». Le casting, la sortie française, les lieux de tournage, les partis-pris et les intentions du rĂ©alisateur, la psychologie des personnages et leurs rapports, la dimension homosexuelle de leur relation, le motif du double, sont autant de thĂšmes abordĂ©s au cours de cette intervention Ă©videmment passionnante et Ă  ne visionner qu’aprĂšs avoir vu le est ensuite allĂ© Ă  la rencontre de Louis de Ny, Ă©crivain, musicologue Ă©mĂ©rite et historien du rock progressif italien, courant musical sur lequel il a Ă©crit plusieurs livres 16’, Le Petit monde du rock progressif italien – Une discographie amoureuse 2015 et PlongĂ©e au coeur du rock progressif italien – Le Théùtre des Ă©motions 2018, en collaboration avec Patrick Djivas . Ce spĂ©cialiste propose en un peu plus d’un quart d’heure de restituer la bande originale de Luis Bacalov dans le contexte de son mouvement musical, puis analyse dans un second temps trois extraits du film. Vous saurez donc tout ou presque, tant le sujet est dense sur la carriĂšre de Luis Bacalov et les New Trolls, leurs albums, leurs 45 tours, leur singularitĂ© et la partition de La Victime dĂ©signĂ©e, qui participe Ă  la grĂące, Ă  la beautĂ© Ă  la noblesse dramatique du film ».Le segment intitulĂ© Retour Ă  Venise 12’ s’avĂšre une analyse pertinente de l’historien du cinĂ©ma Rosario Tronnolone. Pas ou peu de redondances avec ce qui a Ă©tĂ© avancĂ© par Jean-François Rauger en dĂ©but de programme. Il s’agit ici d’un retour Ă  la fois sur le fond et sur la forme, Rosario Tronnolone revient sur les lieux de tournage, le casting on apprend que Pierre ClĂ©menti est doublĂ© en italien par Giancarlo Giannini, la psychologie des personnages, la compression et la dilatation du temps hĂ©ritĂ©s d’Alfred Hitchcock L’Inconnu du Nord-Express est aussi Ă©voquĂ©, le jeu sur les couleurs, et d’autres fournit ensuite une bonne poignĂ©e de scĂšnes coupĂ©es et alternatives 16’. Une reconstruction de scĂšnes issues d’un montage alternatif du film, rĂ©alisĂ© Ă  partie des meilleures sources accessibles » indique la jaquette. Seize minutes composĂ©es ainsi Stefano et Matteo en deux parties, Stefano soigne Matteo, Stefano consulte son banquier, Stefano et Cristina en deux parties, Stefano retourne dans sa villa version musicale alternative avec la chanson My shadow in the dark entonnĂ©e par TomĂĄs MiliĂĄn lui-mĂȘme, et version musicale du film, Stefano rĂ©cupĂšre son fusil. Quelques dialogues additionnels par ci, une scĂšne rallongĂ©e par lĂ , ou tout cela combinĂ©, ce genre de supplĂ©ment est habituellement difficile Ă  saisir devant l’absence d’explication quant Ă  leur rejet. Une fois n’est pas coutume, nous trouvons avant chaque sĂ©quence un panneau explicatif, qui replace la scĂšne dans son contexte, ainsi que la diffĂ©rence avec ce qui a finalement Ă©tĂ© conservĂ© au montage se clĂŽt sur les bandes-annonces de La Victime dĂ©signĂ©e, Dans les replis de la chair et Femina Ridens – Le Duo de la et le sonUn panneau indique que la restauration 4K de La Victime dĂ©signĂ©e a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e par la CinĂ©mathĂšque de Bologne, en collaboration avec Surf Films, Ă  partir d’un CRI Color Reversal Intermediate. Jusqu’ici indisponible en France, La Victime dĂ©signĂ©e est donc le premier titre Ă©ditĂ©e par Frenezy, prĂ©sentĂ© en version intĂ©grale, en DVD et en Blu-ray 1080p ! La Vittima designata bĂ©nĂ©ficie d’un superbe transfert, qui respecte le grain original, trĂšs bien gĂ©rĂ©, y compris sur les nombreuses sĂ©quences sombres. La dĂ©finition est solide comme un roc. Le master 16/9 compatible 4/3 trouve d’emblĂ©e un Ă©quilibre fort convenable et restitue les trĂšs beaux partis-pris esthĂ©tiques du directeur de la photographie Aldo Tonti Ashanti de Richard Fleischer, RenĂ© la Canne de Francis Girod, Brancaleone s’en va-t-aux croisades – Brancaleone alle crociate de Mario Monicelli. Glaciale, poisseuse, sombre, l’atmosphĂšre du film trouve un Ă©crin exceptionnel en Haute-DĂ©finition, avec des contrastes Ă©lĂ©gants, des noirs denses. La copie affiche une propretĂ© ainsi qu’une stabilitĂ© jamais prises en dĂ©faut on oublie un poil camĂ©ra lors de la scĂšne oĂč Stafano soigne Matteo Ă  la vodka, tout comme les fondus enchaĂźnĂ©s qui restent fluides et n’entraĂźnent aucun dĂ©crochage chromatique. Les sĂ©quences diurnes sont lumineuses Ă  souhait avec un piquĂ© plus acĂ©rĂ© et des dĂ©tails plus flagrants, Ă  l’instar des doigts jaunis par la nicotine de TomĂĄs propose en option La Victime dĂ©signĂ©e dans sa version courte 89’, qui saura ĂȘtre apprĂ©ciĂ©e par celles et ceux qui avaient dĂ©couvert ainsi le film de Maurizio Lucidi dans nos contrĂ©es en 1974. Si votre choix se porte sur la version intĂ©grale, la VF est Ă©galement de mise, mais forcĂ©ment Ă  trous », les scĂšnes n’ayant jamais Ă©tĂ© doublĂ©es passant automatiquement en VOSTF, comme certains dialogues jugĂ©s probablement trop explicites ». Dans les deux cas, les pistes PCM installent un confort acoustique convaincant, plus Ă©vident en italien, oĂč la musique lancinante possĂšde plus de relief. Aucun souffle parasite, c’est propre, fluide, images © Frenezy / Produzioni Cinematografiche Europee / Surf Film / Captures Blu-ray Franck Brissard pour Ville Ă©ternelle mais aussi ville d’eau, la capitale italienne ne compte pas moins de 2 000 fontaines ! CinĂ©gĂ©niques ou porte-bonheurs, nombre d’entre elles racontent aussi un pan de l’histoire romaine. Dans La Grande Bellezza de Paolo Sorrentino 2013, l’intrigue se noue autour du personnage de Jep Gambardella, critique d’art mondain, sĂ©ducteur et dĂ©sabusĂ©. Mais la poĂ©sie du film tient autant Ă  l’histoire qu’à son dĂ©cor Rome. La ville, personnage Ă  part entiĂšre, y apparaĂźt au premier plan – des rives du Tibre au pont Mazzini, d’un palazzo Ă©clairĂ© au chandelier en ruelles dĂ©sertĂ©es, de la grandeur du ColisĂ©e Ă  la ritournelle des fontaines
 Le film s’ouvre d’ailleurs sur un travelling solaire de la Fontana dell’Acqua Paola, via Garibaldi. Elle est l’une des 300 fontaines monuments de la ville – chiffre qui grimpe jusqu’à 2 000 si l’on compte les points d’eau plus modestes, en fonte, créés pour Ă©tancher la soif des citadins. C’est aux Romains de l’AntiquitĂ© - que les eaux du Tibre ne suffisaient pas Ă  rafraĂźchir - que revient l’idĂ©e d’installer des fontaines. Plus de trois siĂšcles avant l’homme d’État Appius Claudius Caecus construit le premier aqueduc qui amĂšne Ă  Rome les eaux de sources situĂ©es au-delĂ  de ses murs. Suit la mise en place d’un rĂ©seau d’aqueducs, puis des fontaines, pour finir d’acheminer l’eau aux habitants. L’histoire de la ville s’écrit ainsi au fil des fontaines – et l’on marche de l’une Ă  l’autre, cherchant la fraĂźcheur de la bruine. Cap sur la place de la RĂ©publique, au nord de la Gare Termini. La fontaine des NaĂŻades y a Ă©tĂ© construite en 1914 par l’architecte Mario Rutelli. Au centre, une statue de Glaucos, fils de PosĂ©idon semblant surgir des eaux. L’image est forte mais c’est aux quatre nymphes celle des fleuves, l’autre des lacs, la troisiĂšme des ocĂ©ans et enfin celle des eaux souterraines qui ornent le bassin Ă©rigĂ© Ă  la gloire de l’eau que l’on doit le nom de la fontaine. JĂ©rĂŽme Galland Symboles et allĂ©gories Toute proche, dans le prolongement de via Vittorio Emanuele Orlando, voici la monumentale fontaine dell’Acqua Felice 1585. L’édifice est une commande du pape Sixte V. Chacune de ses trois arches de pierre rappelle un Ă©pisode biblique. Plus loin, au carrefour de la via del Quirinale et de la via delle Quattro Fontane, une curiositĂ© apparaĂźt. Ce sont les Quattro Fontane, une fontaine qui est en fait
 quatre fontaines, stratĂ©giquement incrustĂ©es dans les bĂątiments aux quatre coins du carrefour, pour ne pas gĂȘner la circulation. Les hommes, allĂ©gories des fleuves du Tibre et de l’Arno d’un cĂŽtĂ© ; les femmes, reprĂ©sentations des dĂ©esses Junon et Diane, symboles de force et de fidĂ©litĂ©, de l’autre. Autre fontaine iconique de la ville, la baroque fontana Barcaccia surprend. Elle trĂŽne sur la place d’Espagne face Ă  l’escalier grandiose 174 marches ! qui conduit Ă  l’église de la TrinitĂ©-des-Monts. Sa construction a Ă©tĂ© confiĂ©e par le pape Urbain VIII au pĂšre de Gian Lorenzo Bernini, Pietro Bernini, entre 1627 et 1629. Au sujet de sa forme, celle d’une barque qui a pris l’eau, deux thĂšses s’opposent. Selon la premiĂšre, la sculpture aurait Ă©tĂ© Ă©rigĂ©e en mĂ©moire d’un bateau retrouvĂ© Ă  cet endroit prĂ©cis, lors de l’une des crues dĂ©vastatrices du Tibre. La seconde explication Ă©voque une construction en mĂ©moire des inondations de Rome. En 1598, l’une d’entre elles obligea le pape ClĂ©ment VIII Ă  traverser la place en barque. Les courbes baroques du bateau apparaissent sur grand Ă©cran en 1999, dans Le Talentueux Mr. Ripley, avec les acteurs Matt Damon et Jude Law. JĂ©rĂŽme Galland Trevi de Vacances romaines Ă  La Dolce Vita Et s’il ne devait rester qu’une fontaine Ă  Rome, qui incarne la ville et dĂ©place les foules ? Ce serait la fontaine de Trevi. Il faut aller au-delĂ  des foules pour en mesurer la beautĂ© trĂšs tĂŽt, ou au crĂ©puscule, quand tous sont partis aprĂšs avoir pris une photo et jetĂ© une piĂšce dans le bassin, honorant la tradition et promettant de revenir. Avant de devenir la fontaine la plus mythique de Rome, la fontaine de Trevi Ă©tait Ă  l’origine une petite fontaine qui accueillait les eaux de l’Aqua Virgo ou Aqua Vergine grĂące Ă  un aqueduc construit du temps de l’empereur Octave-Auguste, par Agrippa, en 19 avant Elle permettait d’alimenter en eau le quartier. C’est le pape Urbain VIII qui initia la construction d’une grande fontaine en faisant appel Ă  Bernini Le Bernin. Mais Ă  la mort du pape, le projet fut abandonnĂ©. Il aura fallu attendre le XVIIIĂšme siĂšcle, ainsi que l’intervention du pape ClĂ©ment XII et de l’architecte Nicolo Salvi pour en faire, de 1732 Ă  1751, le monument immense que l’on connaĂźt. En son milieu trĂŽne le dieu Neptune entourĂ© de chevaux marins et de deux autres statues, allĂ©gories de la BontĂ© et de l’Abondance. Aux cinĂ©philes, l’image de la fontaine de Trevi en fait surgir une autre celle d’Anita Ekberg s’y glissant tout habillĂ©e au clair de lune, face Ă  un Marcello Mastroianni charmĂ©. Cette scĂšne iconique de La Dolce Vita de Fellini 1960 achĂšve d’affirmer le potentiel romantique de la fontaine. En 1953, un autre fi lm prenait la fontaine de Trevi pour tĂ©moin Vacances romaines, oĂč Gregory Peck et Audrey Hepburn se rapprochent devant la Bocca della VeritĂ , la Bouche de la VĂ©ritĂ©. JĂ©rĂŽme Galland La balade au fil des fontaines romaines se termine sur la grandiose place Navone, dĂ©corĂ©e de trois d’entre elles. La fontaine du Maure, la Fontaine de Neptune et, la plus emblĂ©matique, la fontaine des Quatre-Fleuves Fontana dei Quattro Fumi. Construite en 1648, elle est aussi connue sous le nom de fontaine des Quatre-Continents - l’OcĂ©anie n’ayant pas encore Ă©tĂ© dĂ©couverte. Aux angles, les Ă©lĂšves du Bernin ont placĂ© des statues, allĂ©gories des quatre fleuves reprĂ©sentant chacun les quatre continents le Nil pour l’Afrique, le Danube pour l’Europe, le Gange pour l’Asie et le Rio de la Plata pour l’AmĂ©rique. Si, d’aprĂšs l’adage, tous les chemins mĂšnent Ă  Rome, les fontaines de la Ville Ă©ternelle dĂ©passent largement les frontiĂšres de l’Italie pour s’ouvrir sur le monde, entraĂźnant avec elles les Ăąmes voyageuses. Lloyd Ziff/Gallery Stock Sources de curiositĂ©s Aux fontaines classiques de Rome, ajouter celles que l’histoire n’a pas retenues. La fontaine des Tortues, de l’architecte Giacomo della Porta, Ă  la fin de la Renaissance, est attachĂ©e Ă  une lĂ©gende. Le duc Mattei, ruinĂ© aux jeux, ne pouvait plus Ă©pouser sa promise. Pour prouver sa valeur Ă  son futur beau-pĂšre rĂ©ticent, il fit Ă©riger la fontaine en une nuit. Au nombre des curiositĂ©s, il faut aussi compter la fontaine des Livres, proche de la place Navone. Les livres et l’eau ? DrĂŽle d’association. Sa proximitĂ© avec l’universitĂ© Sant’Ivo alla Sapienza peut-ĂȘtre
 Enfin, la fontaine del Babuino 1576 reprĂ©sente un silĂšne, ĂȘtre mythologique prenant la forme d’un vieillard rĂ©putĂ© pour son ivresse et sa laideur. Elle est surnommĂ©e “le Babouin” et est l’une des six “statues parlantes” de Rome - ces statues sur lesquelles les Romains avaient coutume de placarder des critiques et satires Ă  l’encontre du gouvernement. Un espace d’expression oĂč la pierre, recouverte de feuillets, devient support. Photographie de couverture RHIANNON TAYLOR Ce film n’est plus disponibleParce que le rĂ©alisateur du patient anglais n'aura eu le temps de ne rĂ©aliser que 6 films dont celui-ciA la fin des annĂ©es 50, un jeune homme aux talents d'imposteur et de camĂ©lĂ©on, Tom Ripley, est chargĂ© par un constructeur de bateaux de ramener Ă  New York son fils Dickie Greenleaf parti dilapider la fortune paternelle en Italie. Ripley devient l’ami de l’hĂ©ritier frivole, tombe amoureux de lui, le tue et endosse son identitĂ©, s’engouffrant dans une spirale de mensonges et ...Ce film n’est plus disponible1 min avant2 min aprĂšsLes avis sens critiqueLes + de filmo1 min avantCette nouvelle adaptation du roman de Patricia Highsmith publiĂ© en 1955 est davantage fidĂšle Ă  l’Ɠuvre originale que ne l’était celle de RenĂ© ClĂ©ment et son scĂ©nariste Paul GĂ©gauff, le cĂ©lĂšbre thriller Plein Soleil, rĂ©alisĂ© en 1960 avec Alain Delon dans le rĂŽle de Ripley. La version de Minghella met l’accent sur la confusion sexuelle de Ripley et son attirance pour sa victime, au dĂ©triment de la fiancĂ©e de Dickie, objet de convoitise dans la version GĂ©gauff/ClĂ©ment. Minghella approfondit l’étude psychologique de chaque personnage et transforme Ripley en camĂ©lĂ©on, mĂ©lange d’arriviste fascinĂ© par le monde du luxe et de psychopathe criminel aux pulsions schizophrĂ©niques. La premiĂšre partie du film dĂ©ploie des trĂ©sors de sophistication pour dĂ©crire l’existence dorĂ©e de la jeunesse bourgeoise amĂ©ricaine en villĂ©giature en Europe, profitant des plaisirs des voyages, du jazz et de la dolce vita romaine. A partir du premier meurtre, le film bascule dans un labyrinthe mental angoissant, et sonne souvent juste dans sa description de Ripley, imposteur gĂ©nial, criminel accidentel et homosexuel honteux. Le film bĂ©nĂ©ficie d’une distribution exceptionnelle, avec un quatuor de comĂ©diens anglo-saxons excellents qui allaient confirmer par la suite l’étendue de leur talent les AmĂ©ricains Matt Damon, Gwyneth Paltrow, Philip Seymour Hoffman, le Britannique Jude Law et l’Australienne Cate Blanchett Ă  l’orĂ©e de leur brillante carriĂšre. Le cinĂ©aste britannique Anthony Minghella fut d’abord scĂ©nariste pour la tĂ©lĂ©vision et auteur dramatique. AprĂšs le succĂšs et les oscars de son troisiĂšme long mĂ©trage Le Patient anglais en 1996, il se spĂ©cialisa dans des productions amĂ©ricaines aux sujets "adultes" et artistiques portĂ©es par des distributions prestigieuses. En 2000, il s’associe au sein de Mirage Enterprises avec le cinĂ©aste Sydney Pollack et produira avec lui ses trois longs mĂ©trages suivants. Le Talentueux M. Ripley sera suivi de Retour Ă  Cold Mountain, avec Nicole Kidman et Jude Law, et Par effraction, avec Jude Law et Juliette Binoche. Anthony Minghella est dĂ©cĂ©dĂ© en 2008 Ă  l’ñge de 54 ans. Dans le mĂȘme genre vous pouvez trouver PLEIN SOLEIL ou encore L'AMI AMÉRICAIN . Barry Pepper, John Malkovich, Alain Delon, Dennis Hopper et ici Matt Damon, autant d'acteurs qui ont donnĂ© leurs traits au personnage de Tom Ripley imaginĂ© par Patricia Highsmith. Rarement un antihĂ©ros arriviste, accessoirement tueur, voleur d'identitĂ© et aux orientations sexuelles changeantes n'a autant inspirĂ© les cinĂ©astes. QuatriĂšme film d'Anthony Minghella "Le Patient Anglais", "Le Talentueux M. Ripley" est dotĂ© d'un casting de luxe, reposant sur des acteurs en pleine ascension Ă  l'Ă©poque. Autour de Matt Damon qui livre une vĂ©ritable performance, Minghella a misĂ© sur Jude Law et Gwyneth Paltrow, couple en apparence unie dont Tom Ripley va exploiter les failles et les secrets pour arriver Ă  ses fins, profitant de leur amitiĂ© insouciante pour s'Ă©lever dans la sociĂ©tĂ© romaine et usurper progressivement l'identitĂ© de Dikkie Greenleaf. Autour de ce trio, plusieurs personnages vont se mettre, consciemment ou non, en travers des plans de Ripley qui devra Ă  chaque fois les Ă©carter du jeu. Freddie Miles, jouĂ© par Phillip Seymour Hoffman, ami de Dikkie, bourru mais loin d'ĂȘtre stupide sera le premier Ă  faire les frais de l'impitoyable machination du hĂ©ros de l'histoire. En fin de course, lorsque Tom devra choisir entre sa vie et celle de Dikkie Greenleaf, celui-ci devra Ă©galement sacrifier l'un des membres de son entourage, Peter Smith-Kingsley interprĂ©tĂ© par Jack Davenport, afin de s'abandonner complĂštement Ă  sa nouvelle vie. Le film a beau nous exposer en long et en large la lente mue de Tom Ripley, la maniĂšre dont il falsifie les voix, les signatures, dont il manipule les gens, n'hĂ©sitant pas Ă  les sacrifier s'il le faut, le personnage exerce une fascination sur le spectateur. Le suspens aidant, on se prend Ă  espĂ©rer qu'il Ă©chappe Ă  la police, happĂ© par l'abnĂ©gation de sa personne, son souhait de profiter de la vie et par l'ambiguitĂ© perpĂ©tuelle de ses sentiments dont on ne parvient pas Ă  dĂ©cider s'ils sont authentiques ou motivĂ©s par des manoeuvres enfouies. Outre l'histoire haletante qu'on nous raconte, le film sĂ©duit aussi par ses dĂ©cors qui nous emmĂšnent Ă  la dĂ©couverte de l'Italie, de son mode de vie Ă  une Ă©poque oĂč le jazz est trĂšs en vogue et nous donne l'occasion de trĂšs bons moments musicaux en perspective Ă  l'instar des scĂšnes oĂč Matt Damon et Jude Law chantent ou jouent ? quelques standards du jazz comme "My Funny Valentine" de Chet Baker. Le long-mĂ©trage a beau excĂ©dĂ© les 120 minutes, la maĂźtrise scĂ©naristique de Minghella ne nous laisse aucun temps mort et tient sans mal les promesses d'un film qui se distingue par de grandes scĂšnes comme la confrontation entre Tom Ripley et Dikkie Greenleaf en pleine mer oĂč toute la souffrance du personnage principal lui est envoyĂ©e Ă  la figure avec un dĂ©nouement tragique Ă  la clef. Chacune des scĂšnes qui menacent la sĂ©curitĂ© de Ripley sont Ă©galement parfaitement orchestrĂ©es, la tension se faisant croissante et la pirouette trouvĂ©e par le personnage pour s'en sortir, paradoxalement salutaire. Je terminerai cet article en saluant une nouvelle fois le travail de Minghella qui a rĂ©ussi lĂ  oĂč Liliana Cavini a Ă©chouĂ© quelques annĂ©es plus tard donner envie de lire les romans. RĂ©alisation Anthony Minghella Avec Matt Damon Tom Ripley, Jude Law Dikkie Greenleaf, Gwyneth Paltrow Marge Sherwoord, Phillip Seymour-Hoffman Freddie Miles, Cate Blanchett Meredith Logue, Jack Davenport Peter Smith-Kingsley Sortie 8 mars 2000 Genre Thriller Le talentueux Mr. Ripley Italie, fin des annĂ©es cinquante. Le jeune Dickie Greenleaf mĂšne la dolce vita grĂące Ă  la fortune de son pĂšre, en compagnie de Marge Sherwood. PlutĂŽt irritĂ© par son comportement irresponsable, Herbert Greenleaf, riche armateur, demande Ă  Tom Ripley de ramener son fils en AmĂ©rique. Tom dĂ©couvre un monde Ă©blouissant, qu'il ne soupconnait pas, et ira jusqu'au meurtre pour conserver cette vie de rĂȘve Auteurs Minghella Anthony Miramax Editeur TF1 vidĂ©o Type dvdDisponible 1 Genre Film Ă  suspense Film de fiction

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