Leterritoire compte 14 écoles élémentaires/primaires (dont 5 à Futuna), 6 collèges (dont 2 à Futuna), 2 lycées à Wallis (un LGT-LP et un lycée agricole inauguré en 2011) et, depuis la rentrée 2013, une classe de seconde à Futuna mais il n'offre aucune formation diplômante post-bac. Avec un solde migratoire négatif, Wallis et Futuna se dépeuplent depuis 2003.
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4XrhJF. PARIS Le trafic dans les transports en commun à Paris et en Ile-de-France était quasiment revenu à la normale mardi en fin de soirée après avoir été temporairement perturbé par des orages qualifiés de "très intenses" par Météo-France, mais qui ont fait peu de dégâts dans la capitale. Peu après 21H00, un porte-parole de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris a déclaré à l'AFP qu'excepté pour "quelques caves inondées", "aucune intervention significative" n'avait été déclenchée après les orages qui ont touché l'Ile-de-France. À 19H00, plus de 40 millimètres de pluie étaient tombés en l'espace de 90 minutes, selon les relevés de Météo-France à la station du parc parisien Montsouris, soit approximativement "70% de ce qui tombe normalement en un mois tout cumulé", a souligné un porte-parole à l'AFP. La normale mensuelle de précipitations 1991-2020 pour cette station est en effet de 58 millimètres et venait d'être dépassée ce mardi après deux épisodes de pluie récents dimanche et mardi, NDLR, sans battre de record, avait-on précisé. Météo-France a par ailleurs placé huit départements de l'arc méditerranéen en vigilance orange en raison de risques d'orages potentiellement violents, en particulier s'ils sont stationnaires, pouvant entraîner de forts cumuls de pluie. Autour de 18H00, plusieurs stations du métro parisien - sur les lignes 10, 12, 6, 9, 4 et 8 notamment - avaient successivement fermé leurs accès à cause des intempéries et notamment de l'eau de pluie qui dévalait certains escaliers donnant accès aux quais. Peu avant 22H00, les conditions météorologiques ne permettaient toujours pas de desservir les stations Quai de la Rapée et Alma-Marceau, selon le site de la RATP. Après des perturbations sur la ligne 6 du métro, le trafic a été rétabli sur l'ensemble du trajet, seuls les accès à la station Daumesnil restant fermés. Entre 20H00 et 22H00, les stations Corentin-Celton, Ledru-Rollin, Maubert-Mutualité et Porte d'Orléans ont progressivement rouvert au public, indique le site de la RATP. Le trafic de la ligne Orlyval, interrompu en raison des fortes pluies, est aussi revenu à la normale autour de 21H00. Après de fortes perturbations sur la ligne J entre Paris Saint-Lazare et Ermont–Eaubonne, Gisors et Mantes-la-Jolie via Conflans Sainte-Honorine dans les deux sens, le compte Twitter de cette ligne indiquait peu avant 20H00 que le trafic revenait "progressivement à la normale sur ces axes de circulation". Sur la ligne H, enfin, la RATP annonçait vers 21H00 sur Twitter la "fin de l'incident", avec un trafic redevenant fluide après des perturbations entre Paris Gare du Nord et Persan Beaumont dans les deux sens via Valmondois.
Caractéristiques techniques PAPIER Éditeurs Presses universitaires de Bordeaux Auteurs Jean-Claude Roux Collection Iles et archipe Parution 06/11/1995 Couverture Broché Poids 780g EAN13 9782905081292 Avantages Livraison à partir de 0,01 € en France métropolitaine Paiement en ligne SÉCURISÉ Livraison dans le monde Retour sous 15 jours + d'un million et demi de livres disponibles Caractéristiques techniques Nos clients ont également acheté Consultez aussi Les meilleures ventes en Graphisme & Photo Les meilleures ventes en Informatique Les meilleures ventes en Construction Les meilleures ventes en Entreprise & Droit Les meilleures ventes en Sciences Les meilleures ventes en Littérature Les meilleures ventes en Arts & Loisirs Les meilleures ventes en Vie pratique Les meilleures ventes en Voyage
L'histoire de Wallis-et-Futuna fait partie intégrante de celle de l'Océanie. Peuplées aux environs du Ier millénaire av. par des austronésiens de la civilisation lapita, les îles 'Uvea Wallis et Futuna font ensuite partie de la Polynésie ancestrale jusqu'aux premiers siècles après il s'agit du foyer originel des polynésiens Hawaiki, qui partagent une langue et une culture commune. Par la suite, une différenciation s'opère entre ces îles chacune d'entre elles développe une langue, une culture et une organisation sociale spécifique, tout en restant intégrées au sein d'un grand réseau insulaire avec les archipels voisins Tonga, Samoa, Fidji, Tokelau, Tuvalu.... Wallis est conquise par les Tongiens, qui laissent une influence durable dans la société wallisienne, tandis que Futuna, plus isolée, résiste mieux aux envahisseurs tongiens et préserve ses relations avec Samoa. Les premiers contacts avec les Européens ont lieu au XVIIe et au XVIIIe siècles, mais les îles sont relativement préservés des intrusions occidentales. Au milieu du XIXe siècle, Wallis et Futuna sont converties au catholicisme par des missionnaires maristes français. C'est seulement à partir de cette époque que les deux îles sont regroupés ensemble, et coupées des archipels voisins. Elles deviennent un protectorat français en 1887 en grande partie sur demande des missionnaires maristes, mais ne sont pas colonisées à proprement parler. Depuis cette période, l'équilibre du pouvoir entre la chefferie coutumière, l'église catholique et l'État français est toujours fragile. Durant la seconde guerre mondiale, Wallis devient une base militaire américaine, ce qui entraîne de nombreux bouleversements. En 1961, Wallis-et-Futuna devient un territoire d'outre-mer français par référendum. Une émigration de masse se développe alors vers la Nouvelle-Calédonie, résultant en une diaspora wallisienne et futunienne trois à quatre fois plus nombreuses que dans les deux îles d'origine. Le territoire se transforme profondément, avec l'arrivée de l'administration, la construction de nombreuses infrastructures, l'introduction de la langue française et du modèle occidental. Questions méthodologiques et historiographiques Les sources tradition orale, missionnaires et archéologie L'histoire de Wallis-et-Futuna, territoire français, a surtout été étudiée par des auteurs français. Elle est moins connue des auteurs anglophones, qui ont concentré leurs recherches sur Tonga et Samoa[1], même si certains auteurs de langue anglaise se sont intéressés à Uvea et à Futuna comme Patrick Vinton Kirch dans les années 1970[2]. Le premier scientifique à étudier sur le terrain Wallis-et-Futuna est l'anthropologue Edwin Grant Burrows, qui décrit les sociétés wallisienne[3] et futunienne[4] dans les années 1930 et recueille de nombreux chants et légendes[5]. Les autres publications scientifiques reposaient auparavant sur des récits d'informateurs, la plupart du temps occidentaux[Note 1]. Certains historiens, comme Frédéric Angleviel, se sont spécialisés sur Wallis et Futuna. Tradition orale Wallis et Futuna sont des sociétés polynésiennes de tradition orale. Les sources écrites sont donc absentes avant l'arrivée des occidentaux dans la région, mais les sources orales abondent. Les récits fakamatala de la vie des ancêtres sont racontés lors de soirées ou déclamés durant des cérémonies coutumières[6]. il s'agit d'une tradition orale vivante et évolutive, qui nécessite d'être retracée dans son contexte, car elle tend facilement à constituer des mythes et joue souvent un rôle de légitimation d'un titre coutumier ou d'une position de pouvoir[7]. À Wallis-et-Futuna, les missionnaires ont fixé par écrit une partie de la tradition orale locale. C'est le cas notamment de l'ouvrage du père Henquel, Talanoa ki Uvea nei. Rédigé en wallisien, il recueille les généalogies et l'histoire traditionnelle de Wallis, après quarante ans de recherches 1889-1919[8] auprès des aristocrates de l'île[9], même si son texte vise avant tout à asseoir la légitimité des missionnaires et est critiqué, notamment par l'anthropologue Sophie Chave-Dartoen 2017[10]. Les conditions du recueil de la tradition orale auprès d'informateurs, de sa mise à l'écrit, et de la traduction depuis les langues vernaculaires sont donc importantes. Sources écrites occidentales Les récits de voyageurs et marins constituent les premiers écrits sur les sociétés wallisienne et futunienne. Néanmoins, les premiers contacts avec des occidentaux ayant eu lieu en 1616 pour Futuna et 1767 pour Wallis, les périodes précédentes ne sont connues que par la tradition orale et l'archéologie. Pour Frédéric Angleviel, cette période sans écriture correspond à la protohistoire de l'Océanie[11]. Les premières sources écrites sur l'histoire de Wallis-et-Futuna ont été produites par les missionnaires maristes venus convertir les populations locales au milieu du XIXe siècle les missionnaires s'appliquent dès leur arrivée à l'étude des langues [locales]. Parallèlement, les missionnaires explorent systématiquement le pays, inventorient ses ressources physiques, sociales et culturelles. »[AngA 1]. Ils ont souvent eu des analyses ethnocentristes, remplies de préjugés, orientées religieusement et sans réelle méthode historique ils menaient avant tout un travail de conversion et ils maîtrisaient mal les codes culturels des sociétés polynésiennes[12]. Les sources missionnaires ne sont donc pas exemptes de critiques, mais comme l'indique Claire Laux, elles sont indispensables pour connaître l'histoire de Wallis-et-Futuna les sources les plus fiables et surtout les plus accessibles [sur l'histoire de la Polynésie] sont ... souvent d'origine exogène »[7]. L'histoire du protectorat 1888-1961 puis du territoire d'outre-mer est en revanche mieux documentée grâce à l'abondance de sources administratives[13] et l'ouvrage de l'évêque Alexandre Poncet, Histoire de l’île Wallis. Tome 2 Le protectorat français, publié par la Société des Océanistes en 1972[14]. Recherches archéologiques années 1980 Des études archéologiques sont menées à Wallis, Futuna et Alofi par des équipes de l'ORSTOM et du CNRS dirigées par Bernard Vienne et Daniel Frimigacci avec comme collaborateurs Jean-Pierre Siorat et Christophe Sand en 1985 et 1986. Ces travaux ont permis de mieux connaître l'histoire de ces îles[15]. Toutefois, l'anthropologue Sophie Chave-Dartoen estime qu' un travail de collecte archéologique intensif reste à faire afin de documenter le développement de la société wallisienne, notamment pour la période mal connue s’étendant de la fin de la période céramique ive siècle à celle de la construction des fortifications et des grandes résidences xv-xviie siècles »[10]. Approche pluri-disciplinaire l'ethnohistoire Pour étudier Wallis-et Futuna, les historiens ont recours à l'archéologie, la linguistique, ainsi qu'à la tradition orale, étudiée grâce à l'anthropologie Bernard Vienne et Daniel Frimigacci se livrent ainsi à une ethnohistoire[VF 1]. Les recherches dans ce domaine sont assez récentes années 1980 à aujourd'hui. Perception occidentale et polynésienne de l'histoire La christianisation a en outre bouleversé la représentation du temps qu'avaient les Wallisiens et les Futuniens. L'époque pré-chrétienne a été dénommée temi pagani les temps païens », néologisme formé à partir du latin tout ce qui a eu lieu avant l'arrivée des missionnaires est perçu négativement. Pour l'historienne et anthropologue Françoise Douaire Marsaudon, les missionnaires ont ainsi contraint les Wallisiens et les Futuniens à oublier voire dénigrer leur propre histoire[16]. Aujourd'hui, parler ouvertement des esprits des ancêtres, ... c'est retomber dans l'obscurité de ce temps qui devrait être considéré par tous aujourd'hui comme révolu le temps du paganisme. D'une certaine manière ..., c'est refuser le temps de la lumière, celui de l'évangélisation. »[16]. Finalement, le rôle des missionnaires dans la connaissance des sociétés polynésiennes est ambivalent Les missionnaires se trouvent donc à la fois avoir été acteurs de la disparition des sociétés traditionnelles et des témoins précieux de ce qu'ont été ces mondes primitifs. »[7]. Les recherches actuelles en ethnohistoire insistent au contraire sur l'importance de prendre en compte les traditions orales polynésiennes dans l'écriture de l'histoire de ces deux îles. Toponymie Wallis-et-Futuna avec des tirets désigne le protectorat français 1887, puis le territoire d'Outre-Mer créé en 1961 et qui rassemble en réalité trois îles Wallis en wallisien 'Uvea, parfois dénommée îles Wallis » au pluriel pour y inclure les îlots du lagon de 'Uvea dans des publications francophones d'avant 1976 et Futuna et Alofi d'autre part îles Hoorn. Avant le XIXe siècle, Wallis et Futuna sont donc deux îles distinctes, et leur histoire est traitée séparément dans cet article. Des Lapita aux Polynésiens Peuplement les lapita Les premiers habitants de Wallis-et-Futuna sont des austronésiens de la civilisation Lapita. Avec les îles voisines de Tonga et Samoa, ils forment la société polynésienne ancestrale » Kirch et Green 2001.Les premiers habitants de Wallis et de Futuna étaient des austronésiens appartenant à la civilisation lapita[17]. Le peuplement du Pacifique s'est fait en deux vagues successives. Vers 40 000 ans av. des habitants originaires d'Asie du Sud-Est s'installent en Nouvelle-Guinée puis dans l'archipel Bismarck. Un deuxième mouvement migratoire a lieu bien plus tard, entre 1500 et 1100 av. des austronésiens arrivent dans la région et introduisent l'art de la céramique. Leurs poteries élaborées, appelées lapita, ont donné le nom à la civilisation qui est née des échanges et des métissages avec les habitants déjà présents[17]. Vers 1110 av. un groupe de lapita part à la conquête des îles Salomon. En deux siècles, parcourant l'océan Pacifique sur des pirogues à balancier, ils s'étendent sur une très grande région plusieurs milliers de kilomètres incluant le Vanuatu, la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie occidentale Samoa, Tonga, Wallis et Futuna. La société polynésienne ancestrale La Polynésie ancestrale vers le 1er millénaire Fidji n'en fait pas partie. Cinq à sept siècles plus tard, les Polynésiens vont se distinguer des autres lapita restés en Mélanésie[Note 2]. En se basant sur l'archéologie, l'ethnologie et la linguistique, Patrick Kirch et Robert Green 2001[KG 1] concluent que les populations de Wallis, Futuna, Tonga et Samoa ont formé la société polynésienne ancestrale »[17] pendant environ sept siècles, au 1er millénaire av. ces îles partagent une culture commune et parlent la même langue, le proto-polynésien. 'Uvea et Futuna font donc partie de Hawaiki, cette zone que les Polynésiens considèrent comme leur foyer originel et qui a pris au fil du temps une dimension mythique[KG 2]. Les sociétés polynésiennes de cette période sont de petits groupes peu nombreux démographiquement, mais elles ont déjà développé une culture complexe avec une structure sociale élaborée. On ne peut donc pas considérer ces premiers habitants comme moins avancés ou plus primitifs que leurs successeurs, même s'ils étaient sans doute plus égalitaires que les sociétés polynésiennes stratifiées qui suivirent dans les siècles suivants[KG 3]. Ces polynésiens ancestraux sont à la fois de fins navigateurs et de bons agriculteurs. Ils prennent possession des terres et commencent à les exploiter, récoltant diverses plantes taros, ignames... sur des terres volcaniques fertiles. Ils modifient leur environnement, parfois au prix de bouleversements écologiques disparition de plusieurs espèces animales, modification des sols[KG 4]. Ils se nourrissent également des produits de la pêche et font cuire leurs légumes dans des grands fours en terre, les 'umu[KG 5], qui aujourd'hui font encore partie intégrante de la cuisine wallisienne et futunienne. Les habitants exploitent également la noix de coco pour sa chair et son huile. Dès cette époque, les Wallisiens et les Futuniens transforment l'écorce de mûrier en un tissu, le tapa, aussi appelé siapo ou ngatu en proto-polynésien selon ses usages[KG 6]. Vu le faible nombre d'armes retrouvés par les archéologues pour cette période, pour Kirch et Green, les conflits sont peu nombreux dans ces sociétés pacifiques, bien qu'on y trouve des guerriers. Les populations sont regroupées autour d'unités familiales, les kaiga, qui se partagent des terres et pratiquent le culte des ancêtres. Ces communautés, remontant à un ancêtre commun sont dirigées par des anciens ». Pour l'anthropologue Sophie Chave-Dartoen, ce tableau correspond de façon surprenante avec ce que l’on sait de certains traits de la société wallisienne au moment des premières descriptions ethnographiques deux mille ans plus tard »[10]. 'Uvea et Futuna sont alors intégrées dans un vaste réseau d'échanges avec les autres îles de Polynésie Tonga, Samoa, Tuvalu, Tokelau... et Fidji.. Ces échanges interinsulaires ont continué jusqu'à environ la moitié du XIXe siècle et l'arrivée des missionnaires européens. Cependant, bien que Wallis et Futuna soient proches entre un et sept jours de voyage en pirogue[AngA 2], elles ont connu une histoire séparée et distincte ce n'est qu'avec l'arrivée des occidentaux que Futuna et Wallis commencent à être associées spécifiquement ensemble, jusqu'à former une entité politique commune protectorat puis territoire d'outre-mer. Wallis et Futuna dans l'influence samoane puis tongienne La différenciation linguistique du proto-polynésien en deux sous-groupes illustre la séparation des Polynésiens ancestraux en deux ensembles distincts. D'après Christophe Sand, cette société polynésienne ancestrale a connu une première séparation en deux groupes d'un côté, le groupe polynésien nucléaire, qui incluait Samoa, Wallis, Futuna mais aussi Niuafoʻou, Niuatoputapu et Tafahi de l'autre, au sud, l'archipel des Tonga. Ces différences sont avant tout observables au niveau linguistique le proto-polynésien s'est séparé en deux dialectes[1]. Durant cette période, 'Uvea et Futuna ont donc une culture et une langue très proche de celle de leurs voisins, notamment samoans ou de Niuatoputapu[Sa 1]. Des relations directes entre Samoa et 'Uvea ont été observées[1] et une tradition orale samoane rapporte même que l'île de Savai'i aurait été peuplée originellement par des uvéens [V 1]. Pour Christophe Sand, c'est avant tout Samoa qui a influencé la construction des forts à Wallis. Cette influence samoane s'est largement perdue à 'Uvea avec l'arrivée des invasions tongiennes aux XVe et XVIe siècles. C'est l'époque de l'expansionnisme tongien dans toute la Polynésie occidentale, qui a donné naissance à ce que certains auteurs appellent l'empire maritime tongien[Sa 2]. Les tongiens arrivent à 'Uvea et imposent peu à peu leur structure sociale ; la langue wallisienne se transforme en profondeur, intégrant de nombreux éléments du tongien. L'influence tongienne a eu des conséquences durables sur l'histoire locale wallisienne et futunienne[RX 1]. Futuna, à l'inverse, a résisté aux invasions tongiennes. Elle a réussi à maintenir sa culture d'origine, ce qui fait de cette île l'une des plus proches culturellement et linguistiquement de la Polynésie ancestrale[1]. La tradition orale rapporte de riches liens avec Samoa les souverains du royaume d'Alo, par exemple, sont originaires de Samoa lignée de Fakavelikele. L'arrivée des samoans à Futuna se faisait de manière pacifique. Des similitudes dans les constructions ont été également observées. Cependant, C. Sand indique que Futuna était assez différente de Samoa, ayant gardé une autonomie culturelle et politique propre[1]. Chronologie détaillée de l'histoire wallisienne et futunienne pré-européenne Les premiers habitants de 'Uvea sont arrivés par l'ouest et se sont installés en face des trois passes dans le récif. 'Uvea La date exacte du peuplement de 'Uvea Wallis fait débat. Daniel Frimigacci l'estime à 1300 av. tandis que pour Christophe Sand, les premiers habitants n'ont pu arriver avant 850 et 800 av. à Wallis[19]. Ces premiers occupants se sont installés à Utuleve, sur la côte ouest, en face des trois grandes passes dans le récif »[18] passes Avatolu, Fuga'uvea et Fatumanini. Bernard Vienne et Daniel Frimigacci divisent l'histoire d'Uvea en quatre périodes[Note 3] distinctes[VF 2],[V 2] Utuleve 1000 av. an mil Atuvalu an mil - 1400 Période des Forts 1400-1460 Période dynastique 1460 jusqu'à aujourd'hui Utuleve installation des premiers habitants La période dite Uteleve correspond à l'installation des premières populations Lapita vers 1300 av. Ces lapita résident en bord de mer. Lorsque les lapita cessent de décorer leurs poterie on parle de la période d'Utuleve II, ils commencent à explorer et habiter le reste de l'île[V 3]. Néanmoins, la partie centrale et désertique de l'île, le toafa, n'a jamais été occupée et reste inhabitée. Croissance démographique, transformations économiques et premières chefferies À partir de l'an 1000 de notre ère succède une deuxième période, appelée Atuvalu, qui dure jusqu'à 1400. Durant cette période, les uvéens passent d'une économie tournée autour de la pêche et de la collecte à une économie centrée sur l'agriculture, en particulier la culture du taro. Les habitants se sédentarisent, en même temps qu'on observe une forte hausse de la population. Les terres étant devenues plus rares, on voit apparaître de grandes tarodières sur la côte est de Wallis. Ces transformations de l'espace et du système de production ont des répercussions sociales importantes. En effet, c'est à la même période que naît le royaume de 'Uvea avec une chefferie hiérarchisée[V 4]. Aux premières chefferies autonomes, au sud et au nord de l'île, succèdent les premiers rois » en wallisien hau de 'Uvea. Il est difficile d'établir avec précision leur existence, mais ils sont très importants au niveau symbolique, car ils fondent la royauté wallisienne. Ces rois plus ou moins mythiques sont tous enterrés dans un même lieu, Atuvalu ce qui signifie en wallisien les huit [rois] alignés »[V 5]. Conquête tongienne de 'Uvea Comme le rappellent Bernard Vienne et Daniel Frimigacci, ’Uvea n’a pas évolué en vase clos. Elle faisait partie intégrante d’un environnement insulaire »[V 6]. Ces relations avec les îles environnantes n'ont pas toujours été les mêmes, elles ont évolué au cours du temps et ont contribué à modeler l'histoire locale. Cependant, Wallis a une histoire intimement liée à celle de Tonga. Des tongiens arrivent durant la période d'Atuvalu et commencent à marquer l'île de leur influence. Ainsi, vers le XIIe siècle, les sources tongiennes mentionnent déjà un contrôle des îles de 'Uvea, Samoa, Fidji et même Rotuma[Sa 3]. Durant cette période, le Haʻamonga ʻa Maui, un trilithe en pierre, est construit à Tongatapu. La tradition rapporte que les pierres ayant servi à sa construction auraient été transporté depuis Wallis[20],[21], mais pour Christophe Sand, ce seraient simplement des ouvriers wallisiens, réputés pour leur compétence, qui auraient érigé ce monument avec le corail présent sur l'île de Tongatapu[Sa 4]. Pour autant, on ne peut pas encore parler de contrôle direct de Tonga sur Wallis. C'est plutôt l'influence samoane qui prédomine à l'époque la langue parlée à 'Uvea est encore très proche du samoan et on retrouve à Wallis de grandes constructions basaltiques surélevées, typiques des plateformes samoanes[Sa 5]. Kau'ulufonua fekai C'est avec le règne du Tu'i Tonga Kau'ulufonua fekai autour du XVe siècle que l'empire tongien s'étend. À la suite de l'assassinat de son père Takalaua, Kau'ulufonua lance une vaste expédition maritime pour retrouver les meurtriers. Partis de Tongatapu, les tongiens s'emparent de Niuafo'ou, Niuatoputapu encore indépendantes à l'époque et retrouvent les assassins à 'Uvea, qu'ils punissent sévèrement[Note 4]. Kau'ulufonua fekai laisse à 'Uvea un gouverneur, Tauloko. Ce dernier s'installe à Ha'afuasia est de l'île et y est enterré, marquant pour Christophe Sand une volonté délibérée, dès le départ, de mettre en place un système culturel reproduisant les traditions de Tongatapu »[Sa 6]. La période des forts Ruines du fort du Talietumu, à Kolonui, qui servit de résidence au chefs Tauloko succède le Tu'i Tonga Ga'asialili. Il entreprend de conquérir l'île de 'Uvea et partage le territoire avec trois chefs Hoko, Kalafilia et Fakate. C'est l'apogée de la présence tongienne à Wallis. Pour asseoir leur domination, les tongiens occupent et construisent de nombreux forts[Note 5], renforçant les défenses avec des pierres volcaniques. Le fort le plus important est celui de Kolonui, au sud d'Uvea, encore visible aujourd'hui après restauration dans les années 1970 ; d'autres forts existent autour du lac Lanutavake et à Utuleve. Les tongiens aménagent un grand réseau de routes pour relier toutes ces places défensives, signe d'une volonté de contrôler étroitement le territoire dans le district de Mu'a et de se protéger des chefferies indépendantes du nord Hihifo. Cela montre également l'existence d'un pouvoir politique fort, capable de mobiliser la population wallisienne pour réaliser ces grands travaux[Sa 7]. 'Uvea doit en outre envoyer une sorte de tribut à Tongatapu lors de la fête des prémices inasi, en particulier des huîtres perlières, spécialité wallisienne[Sa 8]. Cette période est dite des Forts et dure de 60 à 100 ans. Elle s'arrête vers 1500, avec la mise en place d'un système politique dynastique calqué sur le modèle tongien une chefferie de type pyramidal, avec à sa tête un hau que les européens traduisent improprement par roi ». C'est à partir de la période dynastique, vers 1500, que débutent les généalogies des rois successifs de Wallis Lavelua. Après avoir imposé son pouvoir à 'Uvea, Ga'asialili s'installe à Alofi sur le mont Kolofau et part à la conquête de Futuna, mais il est tué par les futuniens[22]. Sa mort déclenche une guerre de succession entre les différents chefs tongiens à 'Uvea de multiples lignages de nobles rivaux d'origine tongienne s'affrontèrent pour le contrôle du pouvoir au cours des générations suivantes »[Sa 9]. Résistances du nord la guerre du Molihina Les tongiens ne parviennent pas pour autant à imposer totalement leur domination et doivent composer avec des chefs locaux wallisiens. En outre, toute la partie nord de Wallis, Hihifo, a résisté aux tongiens et a maintenu son autonomie. Cette résistance entraîne de nombreux conflits, dont la guerre du Molihina, guerre d'indépendance ... contre la domination politique tongienne » Sand[Sa 10]. Des combattants venus du village d'Alele se heurtent aux guerriers du sud rassemblés autour du Tui Agalau les guerriers du nord sont massacrés à Utuleve, au lieu-dit To'ogatoto, les marais sanglants ». En représailles, les tongiens massacrent tous les habitants d'Alele[23]. Ce récit de la tradition orale, recueilli par l'anthropologue Burrows en 1932, a surtout une valeur symbolique en réalité, les conflits entre le nord et le sud se sont étendus sur de nombreuses années. La guerre mythique du Molihina et le massacre des marais sanglants constitue l'un des épisodes les plus épiques » de la tradition orale wallisienne[24]. Tout au long de l'histoire wallisienne, le district de Hihifo se distingue du reste de Wallis lieu de résistance à l'envahisseur tongien, le nord garde encore aujourd'hui, au XXe siècle, une volonté de se démarquer du sud de l'île d'Uvea[Sa 10]. Fin de l'emprise tongienne Environ un siècle après la conquête tongienne, 'Uvea prend progressivement son autonomie vis-à-vis de Tonga[25], jusqu'à ce qu'un des Tu'i Tonga proclame l'indépendance de l'île. Néanmoins, Vienne et Frimigacci écrivent Les relations entre Uvea et Tonga ne cesseront, semble-t-il, qu'à l'arrivée en Océanie des missions chrétiennes rivales, voire ennemies, rassemblées chacune sous les bannières catholique ou protestante. »[VF 3]. Interprétation des relations entre Wallis et Tonga L'histoire de ʻUvea se caractérise donc par une forte influence exercée par les Tonga. La chefferie et la royauté » wallisiennes sont calquées sur le modèle tongien. Sur le plan linguistique, le wallisien a intégré de nombreux éléments au tongien, rendant sa classification difficile au sein des langues polynésiennes[26] plus de la moitié du vocabulaire wallisien a été emprunté au tongien, selon Bruce Biggs[Sa 11]. Même si 'Uvea est indépendante du royaume des Tonga depuis environ 1500[VF 4], l'influence tongienne est resté forte jusqu'au XIXe siècle les tongiens envoient des chefs dans leurs anciennes dépendances, renforçant les liens familiaux avec les chefs wallisiens. De même, certains récits de la tradition orale wallisienne relatent que Wallis aurait été peuplée originellement par trois tongiens[18] alors que les recherches archéologiques ont prouvé que des habitants étaient là bien avant la présence tongienne. Christophe Sand estime que dès le départ, les tongiens ont voulu imposer leur modèle culturel et asseoir leur domination politique et militaire sur toute l'île. Pour lui, Il s'agit donc bel et bien d'une colonisation aux conséquences profondes sur la société wallisienne. Les tongiens imposent par exemple leurs rites funéraires, leur langue et leur organisation sociale tout indique, d'après les données des traditions orales et les structures archéologiques relevées, la mise en place d'une organisation coloniale dans le sud d'Uvea »[Sa 11]. À l'inverse, Bernard Vienne et Daniel Frimigacci réfutent le terme de colonisation tongienne ». En effet 'Uvea n'a pas été intégrée politiquement dans l'espace tongien, et on ne peut d'ailleurs pas parler de 'Uvea comme une entité territoriale homogène son organisation s'apparente plutôt à celle d'une confédération de tribus plus ou moins autonomes et antagonistes »[V 7]. Relations de 'Uvea avec les autres îles de Polynésie et du Pacifique Outre ses relations avec Samoa, rapidement éclipsées par celles avec Tonga, 'Uvea a également entretenu des rapports avec les atolls de Tokelau et de Tuvalu, ainsi qu'avec Rotuma. Vienne et Frimigacci indiquent que 'Uvea a également pu être le point de départ du peuplement de plusieurs exclaves polynésiennes aux îles Salomon[V 8] Anuta Tikopia Rennell et Bellona Enfin, les uvéens sont à l'origine du peuplement de l'île d'Ouvéa, dans les îles Loyauté Nouvelle-Calédonie. Cette île est appelée Uvea lalo, 'Uvea d'en bas », par opposition à 'Uvea mama'o, 'Uvea lointaine » du point de vue des habitants d'Ouvéa. Pour la linguiste Claire Moyse-Faurie, cette migration a eu lieu à une époque où l'influence tongienne était minime au moins linguistiquement. À l'inverse, la migration vers Anuta a dû avoir lieu à une époque plus récente, après que le faka'uvea ait subi l'influence du tongien »[27] Les populations polynésiennes nées de ces grands voyages océaniques ont donné naissance à plusieurs langues polynésiennes descendant plus ou moins directement du wallisien l'anuta, le tikopia, le rennell-bellona et le fagauvea. Futuna Ce qui caractérise Futuna, c'est surtout son éloignement et son isolement au sein de l'océan Pacifique. Ne possédant pas de lagon, Futuna est en effet difficile d'accès par bateau. Angleviel et Moyse-Faurie écrivent Avant même l'arrivée des Occidentaux, Futuna était perçue comme une île difficile d'accès et dont les habitants ne visitaient qu'occasionnellement leurs voisins. »[28]. Néanmoins, Futuna a subi l’influence des îles Samoa. La langue samoane et la langue futunienne présentent des similitudes très fortes. De même, plusieurs conflits ont opposé les futuniens aux Tongiens. Futuna a également été en contact avec des îles de l'archipel des Fidji[VF 5]. L'histoire futunienne se divise en trois grandes périodes le temps de la terre noire » en futunien Kele ʻUli env. 800 av. - 700 le temps de la terre ocre » Kele Mea env. 700-1700 le temps de la terre brune » Kele Kula 1700-aujourd'hui Le temps de la terre noire Le temps de la terre noire » en futunien Kele ʻUli, correspondant à l'arrivée des premiers habitants à Futuna vers 800 av. et se termine vers l'an 700. On peut le comparer à la préhistoire[VF 6]. Le temps de la terre ocre Vient ensuite le temps de la terre ocre » Kele Mea, en référence à la terre ocre des plateaux montagneux sur lesquels la population futunienne s'installe face à la poussée tongienne dans la région, les habitants sont forcés de se replier vers l'intérieur des terres et construisent de nombreux forts kolo[VF 7]. Vienne et Frimigacci en ont dénombré trente-cinq. À l'époque, Futuna est donc morcelée en de multiples groupes rivaux qui s'affrontent régulièrement, même si certains ont noué des alliances en cas de danger commun les envahisseurs tongiens, par exemple[VF 8]. Ainsi, les futuniens réussissent à repousser l'expédition de Kau'ulufonua fekai au XVe siècle[Sa 6]. Cette période, marquée par l'insécurité et plusieurs affrontements avec les tongiens, se termine vers 1700. Le temps de la terre brune Enfin, la dernière période est celle de la terre brune », Kele Kula, en référence à la terre brune des tarodières les habitants quittent les montagnes pour s'installer de nouveau en bord de mer[VF 6]. Durant cette phase, les différentes entités politiques indépendantes et rivales de Futuna vont progressivement s'unifier. Les différentes places fortes kolo se rassemblent autour de chefs. Lorsque les missionnaires maristes débarquent à Futuna en 1837, il ne reste plus que deux entités politiques rivales le royaume de Sigave et celui de Tuʻa, bientôt renommé en royaume d'Alo[VF 9]. La guerre de Vai août 1839 La guerre de Vai est la dernière guerre que Futuna ait vécu. Elle fixe les frontières entre les deux royaumes et consacre la victoire du royaume d'Alo, dirigé par Niuliki. Profitant du passage d'un navire baleinier australien, les Futuniens des deux camps échangent des cochons contre des fusils, ce qui leur permet de disposer d'armes à feu pour la bataille qui se déroule le 10 août 1839 de part et d'autre de la rivière Vai. Le royaume de Alo en sort vainqueur malo et Sigave est pillé. Le missionnaire Pierre Chanel en est le témoin et soigne les nombreux blessés qui reviennent du champ de bataille[AngB 1]. Après la guerre du Vai, Niuliki devient roi de l'ensemble de Futuna jusqu'à sa mort en 1842[29]. Les deux royaumes coutumiers de Alo et de Sigave, avec à leur tête un aliki sau, sont reconnus officiellement lorsque Wallis-et-Futuna devient un territoire d'outre-mer en 1961. Les Chinois Tsiaina à Futuna, une invention occidentale ? Autour du XVIIe ou XVIIIe siècle, des populations venues d'Asie du Sud-Est peut-être des îles Sangir, ici en rouge débarquent à Alofi. La tradition futunienne les appelle Tsiaina. La réalité de cette migration est encore débattue. Depuis environ 1875 circule à Futuna un récit repris dans la tradition orale futunienne des Chinois, ayant fait naufrage, auraient débarqué vers le XVIIIe siècle sur l'île d'Alofi. Accueillis par la population futunienne, ils se métissèrent parmi les habitants et, selon les versions, leur apprirent de nouvelles techniques d'agriculture et de construction, mais finirent par être tous massacrés par les Futuniens. Cet épisode est resté dans la tradition orale futunienne comme le débarquement des Chinois » Tsiaina. Pour l'anthropologue Burrows, les Chinois étaient plus vraisemblablement des micronésiens sans doute provenant des îles Marshall. Volker Harms s'est livré à une analyse détaillé de cet épisode et a émis de forts doutes quant à son authenticité[30]. En recoupant les différentes sources, Harms conclut que cette tradition orale a été inventée de toutes pièces par les Européens[30]. La confusion vient sans doute du mot futunien Tsiaina, qui fit croire à un Occidental anglophone présent sur l'île qu'il s'agissait de la traduction de China Chine en anglais. De là fut créé l'histoire du débarquement des Chinois » à Futuna[30]. Au contraire, Robert Langdon estime que ces Tsiaina ont bel et bien débarqué à Futuna, vers le XVIIe siècle[31]. Ils venaient probablement d'Asie du Sud-Est peut-être des îles Sangir, leur voyage ayant été favorisé par le phénomène El Niño d'une intensité exceptionnelle cette année-là. Ce phénomène météorologique se caractérise par l'absence de pluie. En conséquence, les Tsiaina s'empressèrent de creuser un puits pour obtenir de l'eau, ce qui est confirmé par les différentes traditions orales. Pour Robert Landgon, ces Tsiaina ont apporté plusieurs innovations le tambour en bois le lali, une nouvelle manière de fabriquer le tapa tissu végétal et l'amélioration des techniques agricoles avec des tarodières irriguées. Langdon estime que ces Tsiaina, originaires d'une société asiatique hautement stratifiée, ont également introduit le langage honorifique dans la langue futunienne. Ces asiatiques ont eu une influence politique très forte à Futuna et plusieurs de leurs descendants sont partis dans les différentes îles de Polynésie, propageant ces innovations techniques et linguistiques aux îles alentour. Leur présence s'est étalée sur plusieurs générations[31]. Premiers contacts avec les Européens Premiers explorateurs européens Cette gravure de 1618 montre l'équipage de Willem Schouten tentant d'échapper aux pirogues des futuniens. Les hollandais sont les premiers européens à aborder Futuna en 1616. Le premier contact de Futuna avec des Européens a lieu en 1616 les Hollandais Willem Schouten et Jacob Le Maire, sur l'Eendracht 350 tonneaux et le Hoorn 100 tonneaux, jettent l'ancre le 21 mai 1616 et abordent Futuna en chaloupe le 22 mai 1616. Ils baptisent les deux îles Futuna et Alofi îles de Hoorn en référence à leur port d'embarquement. Ils restent environ 8 jours sur l'archipel avant de repartir vers la Nouvelle-Guinée et les Moluques. Louis-Antoine de Bougainville atteint Futuna le 11 mai 1768 et, frappé par son isolement, la nomme l'enfant perdu du Pacifique »[28]. En 1767, le capitaine britannique Samuel Wallis aborde l'île d'Uvea, qui reçoit son nom. Dessin réalisé par Samuel Wallis mentionnant Wallis Island », vers 1767. L'île de Wallis n'est visitée par les Européens que 150 ans après Futuna. Le 17 août 1767, le Britannique Samuel Wallis, capitaine du Dolphin, de retour de Tahiti, aborde l'île mais n'y débarque pas, du fait de l'hostilité des wallisiens[AngA 3]. L'équipage donne son nom à l'île[32]. Les autochtones la nomment Uvéa en wallisien ʻUvea, nom encore très utilisé. Selon Raymond Mayer, Samuel Wallis n'est pas passé au sud par la passe Honikulu, mais serait arrivé au niveau du district nord de Hihifo, en passant par la passe Fatumanini ou la passe Fugauvea[32]. En 1781, une expédition espagnole conduite par le capitaine Francisco Antonio Mourelle de la Rúa aborde ʻUvea[33] ou Futuna[pas clair], qui est baptisée Consolación[34]. Le 5 août 1791, le capitaine Edward Edwards, à la poursuite des révoltés du Bounty, s'arrête à Wallis. il tente d'offrir des cadeaux aux habitants, mais les wallisiens s'enfuient par peur[33],[35]. Loin des routes empruntées par les navires européens, 'Uvea et Futuna restent longtemps en marge des contacts qui deviennent à cette époque de plus en plus nombreux entre océaniens et occidentaux dans le reste de la Polynésie, ce qui explique notamment qu'elles aient pu maintenir de nombreux traits culturels jusqu'à aujourd'hui et qu'elles n'aient pas subi de véritable colonisation. Lors du contact avec les Européens, 'Uvea et Futuna étaient relativement peu peuplées Patrick Kirch estime que 'Uvea comptait 4 000 habitants et Futuna 2 000 environ, soit moins que les îles voisines à titre de comparaison, Tonga comptait à la même époque environ 40 000 habitants[K 1]. Vue de l'île de Wallis en 1773 par le capitaine Cook. L'îlot rocheux de Nukufotu est visible sur la gauche il s'agit du nord de l'île, dans le district de Hihifo. Le relief de l'île a été exagéré[32]. Le temps des baleiniers et des beachcombers Au cours du XIXe siècle, des beachcombers écumeurs des plages », matelots déserteurs, commencent à arriver à Wallis et à Futuna. D'après Frédéric Angleviel, le premier navire européen connu accoste à Wallis en 1825 ; d'autres baleiniers suivront en 1828[AngA 4]. Les chefs du sud de Wallis, là où abordent les bateaux, acquièrent assez rapidement un pouvoir important. Certains wallisiens maîtrisent même l'anglais et peuvent donc contrôler le commerce avec l'extérieur. Cela ne manque pas de déstabiliser le Lavelua, souverain de l'île. À la même époque, certains marins commencent à s'installer durablement sur Uvea. Cette période dure trente-six ans[AngA 5]. Entre 1825 et 1858, 110 passages de navires occidentaux ont été enregistrés à Wallis[36]. D'après Frédéric Angleviel, ces beachcombers ou batteurs de grève » s'intègrent progressivement à la société wallisienne tout en bénéficiant de leur statut d'Européens. »[36]. Accueillis par la population locale et servant d'intermédiaire avec les navires de passage, leur nombre reste cependant limité une dizaine tout au plus. Certains voyagent entre Wallis, Futuna et Fidji et se marient parfois avec des femmes autochtones[36]. Les rencontres entre marins occidentaux pour la plupart anglais ou américains et polynésiens ne sont pas sans heurts, et aboutissent parfois à des massacres. En 1830, le commerçant hawaïen George Marina ou Manini[37], métis espagnol, débarque à Wallis. Il emmène le chef Takala et plusieurs wallisiennes jusqu'à Hawaï, où il recrute un équipage pour la pêche des holothuries bêches de mer. Il revient à Wallis au début de 1831, à l'îlot Nukuatea, qu'il achète au chef Takala en échange de pacotille couteaux, haches, tissus et autres objets divers. Marina et son équipage hawaïen installent sur l'îlot une grande maison, un atelier de préparation des bêches de mer et des huttes pour loger les travailleurs. Dès lors, les Européens se considèrent propriétaires à la mode occidentale de l'île et essayent de s'en réserver l'usage. Or, ce mode de possession exclusif n'existe pas dans la société traditionnelle wallisienne et les altercations commencent »[AngA 6]. Rapidement, la situation dégénère en conflit armé. Marina et ses hommes attaquent la résidence royale, occasionnant plusieurs morts. Le chef Takala est nommé Lavelua et les aristocrates de Hahake [sont] humiliés et réduits à la servitude »[37]. Cependant, la population wallisienne n'accepte pas son autorité et Vaimua Takumasiva redevient le roi de Wallis. La victoire de Marina est de courte durée fin janvier 1832, il est assassiné et une grande partie des hawaïens sont massacrés[AngA 7]. L'année suivante, un nouveau massacre a lieu. Le 26 mars 1832, le baleiner britannique Holdham mouille à Wallis. En réponse au vol des vêtements de marins par les wallisiens, les hommes d'équipage pillent le village de Fagatoto et s'en prennent violemment aux habitants[AngA 7]. De plus, le capitaine, sous l'emprise de l'alcool, annonce qu'il veut tuer le roi. Ces agressions entraînent la vengeance de Takala et de ses hommes, qui attaquent le navire le 12 avril. Armés de haches et d'armes à feu, ils tuent presque tous les hommes d'équipage du Holdham[AngA 8],[38]. Le lendemain, un navire américain découvre la tuerie et prévient un navire de guerre britannique, le Zebra. Ce sloop arrive à 'Uvea en juin 1832 et bientôt des échanges de tirs ont lieu plusieurs wallisiens sont tués, dont Takala. Les marins britanniques sont ensuite reçus par le Lavelua, et sous la menace des armes, les wallisiens rendent les objets qu'ils ont pillé dans la cargaison du Holdham[AngA 9]. Les vexations subies par les wallisiens avec George Marina expliquent en partie pourquoi, après avoir été pillés par les marins anglais, les uvéens se sont vengés aussi violemment[38]. Pour Frédéric Angleviel, ces contacts et intrusions ont eu des conséquences profondes sur les sociétés wallisienne et futunienne révolutions techniques fer, armes à feu, verre, tissu, introduction de nouvelles espèces animales cheval, bovin, chat, bouleversements religieux, culturels, socio-économiques et politiques, et choc microbien long isolat, maladies inconnues en Océanie »[39]. La présence européenne à Wallis-et-Futuna n'est cependant significative qu'au XIXe siècle avec l'arrivée de missionnaires catholiques. Conversion au catholicisme Tentatives tongiennes sur 'Uvea 1835-36 Le roi tongien George Tupou 1er, baptisé par des missionnaires wesleysiens, voit dans la religion protestante un moyen pour reprendre le contrôle des îles anciennement conquises par l'empire du Tu'i Tonga au XVe siècle Rotuma, Niue, Lau aux Fidji et 'Uvea. Les Tongiens sont donc les premiers à tenter d'introduire le christianisme à Wallis une expédition est lancée en 1835 par le chef de Niuatoputapu, Gogo Ma'atu. En dépit d'un début prometteur 80 convertis, le Lavelua refuse de se soumettre à la puissance tongienne et les Niuans sont rapidement massacrés par les Wallisiens[39]. Une deuxième expédition tongienne échoue également, et pousse les autorités coutumières à interdire l'adoption d'une religion apportée par des Océaniens les tongiens ne doivent pas ... apporter la religion des Papalagi [occidentaux] à 'Uvea. Si une nouvelle religion papalagi devait être introduite à 'Uvea, il faudrait d'abord discuter avant de l'accepter. » Henquel, 1908[40]. Conversion de l'île de 'Uvea 1837-1842 En 1836, des prêtres de la région lyonnaise créent la Société de Marie, avec comme but l'évangélisation catholique de l'Océanie. Le 1er novembre 1837, deux missionnaires maristes arrivent à Wallis le père Pierre Bataillon et le frère Joseph Xavier[AngA 10]. Aidés par un interprète protestant qui parle wallisien, les missionnaires obtiennent la permission du Lavelua roi Soane Patita Vaimu'a de rester sur l'île, officiellement pour apprendre la langue locale. Après une semaine, la goélette repart vers Futuna. À l'époque, trois européens résident à Wallis, deux français et un anglais les missionnaires ne sont donc pas les premiers étrangers sur l'île. Les maristes gagnent à leur cause le chef de Mua, Tu'ugahala. Pour Angleviel, le soutien de Tu'ugahala met en évidence les luttes d'influence entre chefs wallisiens, plus qu'une réelle adhésion religieuse[AngA 11]. Dès 1838 ont lieu les premiers baptêmes, mais ils restent limités car les wallisiens ne souhaitent pas se convertir, en premier lieu le Lavelua. Pendant cette période, le père Bataillon rédige un dictionnaire et une grammaire du wallisien[AngA 12]. Assez rapidement cependant, le roi se fâche de l'influence qu'ont pris les missionnaires et organise des expéditions punitives pour tous ceux qui se sont convertis. Des chrétiens sont tués, leurs plantations razziées. Pooi, un fils du roi, s'oppose aux missionnaires. La petite communauté chrétienne 300 personnes se réfugie alors sur l'îlot de Nukuatea, au sud de Wallis, où ils bénéficient de la protection du chef Tangahala[AngA 13]. Le père Bataillon rallie le kivalu premier ministre coutumier à son camp, et le 19 octobre 1840, les nouveaux chrétiens se présentent en armes à Teesi. Ce conflit dépasse largement la question religieuse et est bien plus une lutte d'influence entre deux factions opposées. Finalement, l'armée royale se retire sans combat et Tu'ugahala, accompagné de Pierre Bataillon, fait le tour des villages en vainqueur et rallie la plupart des villages[39]. Le chef Pooi, partisan de l'ancienne religion, quitte l'île avec ses partisans pour Vava'u aux Tonga. En octobre 1840, la majorité de la population wallisienne s'est convertie les missionnaires s'emploient à les christianiser avant de pouvoir les baptiser. Quatre églises sont construites[AngA 14]. Pour accélérer la conversion des wallisiens, le père Bataillon fait détruire les idoles païennes nommées atua muni en wallisien[7]. Le Lavelua Soane Patita Vaimu'a est baptisé le 30 octobre 1842[PT 1]. Cela finit d'achever la conversion de la population wallisienne. Néanmoins, en 1844, le chef Pooi revient de Vavau avec des tongiens protestants une guerre coutumière éclate et dure jusqu'en 1851. Le conflit se conclut par le départ d'une centaine de protestants ou sujets de Pooi qui fondent leur propre communauté aux Tonga[39]. Conversion de Futuna Pierre Chanel arrive à Futuna en 1837 et convertit la population locale avant d'être tué par Musumusu. Il devient le premier martyr catholique de l'Océanie. Le 7 novembre 1837, deux autres missionnaires sont déposés à Futuna, dont le père Pierre Chanel. Ce dernier arrive à convertir une partie de la population futunienne et réside chez le chef de Alo, Niuliki. Après la victoire de ce dernier lors de la guerre du Vai, le père Chanel est de moins en moins accepté par une partie des nobles, notamment car il s'oppose à la religion traditionnelle. Il est tué par Musumusu, un parent de Niuliki devenu roi de Futuna, le 28 avril 1841[41]. Ses effets personnels sont pillés et la maison des missionnaires détruite[42]. Le frère mariste Marie Nizier se réfugie avec cinq autres européens dans les montagnes de Sigave. Craignant pour leur vie, ils parviennent à quitter Futuna le 11 mai 1841 sur un baleinier. ils débarquent à Wallis et repartent vers Futuna avec une goélette et une corvette française. Ils arrivent sur l'île le 26 janvier 1842, accompagnés de Sam Keletaona. Entre-temps, la situation politique a profondément changé le roi Niuliki est mort, Musumusu a pris sa place mais craint des représailles[43]. Très rapidement, toute la population de Futuna se convertit au catholicisme[44],[29]. Les vaincus de Sigave voient dans les missionnaires des étrangers qui peuvent apporter un appui face à Alo. Monseigneur Pompallier débarque à Futuna le 28 mai 1842 avec le roi de Wallis Lavelua et ses partisans. Ils sont reçus par Musumusu, mais très vite ce dernier est remplacé par Sam Keletaona, que les missionnaires soutiennent. 117 Futuniens sont baptisés[45]. L'établissement d'une théocratie missionnaire La conversion de Wallis et de Futuna ne s'est pas faite uniquement pour des motifs religieux, mais obéit également à des facteurs politiques. Les chefs coutumiers wallisiens ont vu dans le catholicisme apporté par des Français un moyen de lutter contre l'influence des Tongiens protestants[40] ; à Futuna, la conversion de la population s'inscrit dans la lutte entre les deux royaumes d'Alo et de Sigave. Cette période correspond également à une concurrence missionnaire dans tout le pacifique entre catholiques et protestants. L'arrivée des missionnaires et la conversion des populations locales au christianisme entraîne de profondes transformations au sein des sociétés wallisienne et futunienne. Tout d'abord, la religion traditionnelle disparaît, absorbée par le catholicisme. Les prêtres et prêtresses traditionnels sont remplacés par les missionnaires ; la cérémonie du kava, autrefois dédiée aux divinités traditionnelles, est dédiée au Dieu des chrétiens[PT 2]. Cependant, les missionnaires ne détruisent pas la culture pré-chrétienne au contraire, ils prennent soin de préserver la coutume pour y intégrer le christianisme. Pour Dominique Pechberty et Epifania Toa, il s'agit donc d'un véritable syncrétisme[PT 3],[Note 6]. C'est également la fin des beachcombers la mission catholique s'évertue à éloigner ces corrupteurs de mœurs » et met en place un très fort contrôle des mœurs. Les missionnaires interdisent également les voyages en haute mer tāvaka afin d'isoler les îles des influences extérieures[1], notamment les protestants[40]. C'est pendant cette période que les liens historiques unissant Wallis, Futuna et les îles alentour Tonga, Samoa, Fidji, etc. sont progressivement stoppés. Wallis-et-Futuna sont peu à peu coupées du monde extérieur. Livre de prières en wallisien, écrit par Monseigneur Bataillon et édité en 1864 à Lyon par les pères maristes. Le père Bataillon est à l'origine du premier code écrit de lois de Wallis, publié en 1870 Tohi Fono o Uvea[46] et adopté le 20 juin 1870. Frédéric Angleviel indique qu'il sert de constitution et de loi jusqu'aux années 1960[AngA 15]. D'après Sophie Chave-Doarten, ce code [impose] définitivement des règles de vie d’inspiration chrétienne à la population wallisienne »[47]. Un contrôle social très fort est ainsi imposé à l'ensemble de la population wallisienne. Pour Jean-Claude Roux, en effet, l'ordre moral a été le souci constant de la mission Mariste dès ... son établissement »[48]. Différentes amendes sont prévues pour l'adultère, le vol, etc. Les maristes interdisent également la polygamie, courante dans la société wallisienne, mais n'arrivent pas à l'éradiquer totalement. À la même époque, les maristes mettent en place le premier système d'éducation à Wallis. Il s'agit de contrôler la jeunesse et de la soustraire à l'influence jugée néfaste de leur famille, afin de leur transmettre une éducation chrétienne. Les enfants wallisiens apprennent à lire et à écrire en wallisien les missionnaires sont les premiers à codifier la langue wallisienne et apprennent des chants religieux. Dans l'esprit des missionnaires, il était inutile d'avoir une formation moderne, de parler le français ou l'anglais .... Par contre, lire les livres religieux ... les catéchismes, chanter les chants latins étaient les buts recherchés de cette éducation édifiante »[49], écrit Jean-Claude Roux. Une imprimerie est créé à Lano district de Hihifo en 1843, ce qui permet l'édition de livres à Wallis. Fixant de nouvelles règles pour la transmission des terres, le code du père Bataillon fixe également l'organisation politique de la chefferie wallisienne afin de juguler les ambitions des principaux chefs et d’organiser des institutions comparables à la royauté française »[47]. L'intention des pères maristes est donc de mettre fin aux luttes de pouvoir entre les chefs et apaiser la situation politique, tout en contrôlant les mœurs de la population wallisienne. Le temps du protectorat 1888-1961 Installation du protectorat français Premières demandes infructueuses 1842-47 Groupe de wallisiens devant leur fale au début du XXe siècle. Le milieu du XIXe siècle en Océanie est marqué par les luttes d'influences entre les grandes puissances européennes, à la fois au niveau stratégique, commercial et religieux protestants contre catholiques[RX 2]. Sous l'influence des pères maristes, le souverain wallisien fait une première demande de protectorat à la France en février 1842, puis en octobre de la même année le Lavelua transmet par l'intermédiaire des missionnaires ces demandes aux différents capitaines de navires qui accostent à Wallis. Pour Jean-Claude Roux, la nécessité de protection des missionnaires maristes fit que la Marine française s'attribua de facto un droit de regard sur les affaires de Wallis et Futuna »[RX 3]. La Marine française cherchait à l'époque à augmenter les ports où ses navires pouvaient faire escale. Mais la France refuse initialement cette demande de protectorat, car une crise diplomatique a éclaté avec l'Angleterre, dite affaire Pritchard », autour du protectorat établi à Tahiti les annexions françaises dans le Pacifique s'arrêtent alors pour quelque temps pour apaiser les Britanniques[RX 4]. Dans les années 1880, la situation diplomatique et stratégique change. Wallis-et-Futuna jouissent d'un regain d'intérêt auprès du ministère des colonies, et les visées tongiennes sur 'Uvea inquiètent de plus en plus les wallisiens. En 1881 et 1884, la reine de Wallis, Amelia Tokagahahau fille du Lavelua Soane Patita Vaimu'a réitère sa demande de protectorat aux officiers français qui font escale à Wallis. Ce n'est qu'en 1886 que la demande de protectorat auprès de la France aboutit enfin. Création du protectorat 1887 Cet article du Honolulu Star-Advertiser s'inquiète du projet d'annexion de Wallis-et-Futuna par la France en 1913 la France étend son bras jusque dans les îles ». Mais l'annexion ne sera pas mise en œuvre. Le 22 juin 1913, les officiers du croiseur français Kersaint organisent une cérémonie d' annexion » des îles Wallis, levant le drapeau français devant le palais royal photo à Mata-Utu. Mais cette annexion sera rejetée par la France en 1922. La reine Amélia signe un traité de protectorat ratifié par la France le 5 avril 1887. Le 29 novembre de la même année, les rois de Sigave et de Alo demandent eux aussi leur rattachement à la France. Les souverains de Futuna et Wallis gardent toute leur autorité coutumière sur leur sujets[50] ce n'est donc pas à proprement parler une conquête ou une colonisation. Le premier résident de France arrive à Wallis en 1888[RX 5]. Le protectorat de Wallis-et-Futuna est alors créé. Ce rattachement s'inscrit dans le contexte de compétition entre la couronne britannique et la France dans le Pacifique, après l'annexion anglaise des Fidji en 1874 qui brise l'équilibre précaire entre les deux nations, les Français souhaitent eux aussi affirmer leur position dans l'Océanie lointaine[50]. Il est souhaité par les maristes, qui veulent avoir la protection de la France. Mais pour Jean-Claude Roux, en 1900 Wallis et Futuna ne présentaient plus une quelconque valeur stratégique »[RX 6]. Ce n'est qu'à la fin des années 1890 que les deux îles présentent un petit intérêt économique avec la production de coprah[RX 7]. Pour Filihau Asi Talatini, sans la mission catholique, la France ne serait pas présente dans l'archipel »[40]. Wallis-et-Futuna sont rattachées à la Nouvelle-Calédonie, mais restent en pratique très autonomes. Le traité de protectorat de 1910 et la tentative d'annexion 1913 Un nouveau traité de protectorat est signé le 19 mai 1910. Le texte, valide jusqu'en 1961, limite les pouvoirs du roi de Wallis, mis en situation de sujétion par rapport au résident, et ceux des missionnaires. Ce nouveau traité de 1910 est censé préparer à l'annexion, demandée officiellement par le roi en 1913 sous l'influence du résident Victor Brochard, mais elle n'aboutit pas. En 1922, l'annexion est jugée trop coûteuse par la France et est abandonnée[RX 8]. L'annexion devient en France un projet de loi en 1917, voté par la Chambre des Députés en 1920 mais refusée par le Sénat en 1924[AngA 16]. Administration française, mission catholique et chefferie traditionnelle À Futuna Il n'y a pas à proprement parler de colonisation à Wallis-et-Futuna, le pouvoir du résident français se limitant aux affaires extérieures. Le résident habite Wallis et ne visite Futuna que quelques jours au total durant sa mission. Futuna reste donc très isolée[51] et relativement indépendante du pouvoir politique français. Cette situation se poursuit jusqu'aux années 1960, l'administration ne s'installant à Futuna qu'en 1959[50]. Cette situation rend également difficile la connaissance de l'histoire locale futunienne, du fait du peu d'archives écrites disponibles, tandis que l'histoire de Wallis à cette époque est connue avec précision. Cette situation est caractéristique de la relation inégale entre Wallis et Futuna, cette dernière étant toujours subordonnée à son île sœur ». Cette situation perdure encore aujourd'hui[52]. Frédéric Angleviel indique que pendant longtemps au XIXe siècle, les deux royaumes de Futuna sont très instables et sont souvent dans des luttes rivales chroniques, Sigave voulant prendre sa revanche sur Alo. Ces affrontements sont toutefois à remettre en parallèle avec la petite taille de la population 1200 à 1500 habitants[AngA 17]. De manière générale, la royauté à Futuna est très instable, les deux rois de Sigave et d'Alo étant démis au bout de quelques années, voire quelques mois. Pour Jean-Claude Roux, cette instabilité est structurelle entre 1900 et 1960, vingt rois se succèdent à Alo et treize à Sigave[RX 9]. À Wallis Des pères maristes et des séminaristes à Lano Wallis, vers 1890. L'histoire de Wallis sous le protectorat est marquée par les luttes d'influence entre la mission catholique et l'administration française réduite à un résident de France et son chancelier. Entre ces deux acteurs, la chefferie coutumière soutient tour à tour l'un ou l'autre. Jusqu'à l'arrivée du résident Viala en 1905, le protectorat est assez instable[RX 9] ; par la suite, les résidents restent sur l'île en moyenne quatre ans[RX 9]. En 1906, le Lavelua demande qu'un médecin soit affecté à Wallis. La période de 1831 à 1901 est marquée par la stabilité seulement cinq souverains se succèdent, dont la reine Amélia qui règne pendant vingt-quatre ans 1869-1895. Au début du XXe siècle, la royauté à Wallis devient plus instable[RX 9]. La mission catholique détient un pouvoir très important sur la population wallisienne. Monseigneur Bataillon avait réussi à transformer Wallis en une véritable théocratie insulaire et son pouvoir demeure très importante jusqu'à sa mort en 1877[PT 4]. Les fêtes religieuses rythment le calendrier et la participation à la messe est obligatoire. Selon Jean-Claude Roux, [la mission] donne l'exemple d'une stabilité proche du fixisme »[RX 9]. À l'époque, Wallis-et-Futuna font partie de l'évêché du Pacifique Central. En 1935, les deux îles deviennent un vicariat apostolique autonome, jusqu'à la création du diocèse de Wallis-et-Futuna en 1966[53]. Vie économique Pendant la première guerre mondiale, Wallis-et-Futuna restent à l'écart des conflits et des recompositions des empires coloniaux carte l'Océanie en 1914. Le coprah a longtemps représenté la seule exportation de Wallis-et-Futuna. Les habitants continuent à vivre de leurs cultures vivrières taro, bananier, igname, kapé. L'élevage porcin est destiné à l'accomplissement de cérémonies coutumières. La seule culture d'exportation est celle du cocotier dont les fruits sont transformés en coprah[50]. En 1867, l'allemand Théodore Weber met au point une nouvelle technique de séchage du coprah vert, introduite à Wallis via les Samoa. Les résidents de France fondent le développement de l'île sur cette monoculture, introduisant la monnaie dans l'archipel et favorisant l'établissement de comptoirs. En conséquence, les plantations de cocotiers s'étendent, mais cette industrie est ruinée dans les années 1930 par l'effet conjugué d'une invasion d'oryctes en 1930 et la chute du cours des oléagineux consécutive à la Grande Dépression[50]. En 1910, la société australienne Burns Philp s'installe à Wallis, consolidant ainsi sa présence dans le Pacifique Sud. Julien Brial, un français, est responsable du comptoir de Wallis. Marié à une wallisienne, il s'implique fortement dans la vie politique locale, jusqu'à devenir le chef occulte d'une faction wallisienne opposée à la mission qui jouera un rôle important jusqu'à nos jours »[RXa 1]. Son influence sur les insulaires est importante et il devient également un interlocuteur des résidents. En 1912, deux sociétés chinoises basées à Sydney s'implantent également sur l'île pour y faire le commerce du coprah[RXa 2]. Les relations entre les commerçants et les autorités locales n'ont pas toujours été faciles. Pour Jean-Claude Roux, au souci de "bonnes affaires" des commerçants, correspondait chez les insulaires le souci de tirer le maximum des "étrangers" »[RXa 3].Dans les années 1910-1920, les rois coutumiers décrètent des interdits tapu sur le coprah afin de s'opposer aux abus des négociants. Wallis-et-Futuna restent largement en dehors de la Première Guerre mondiale, contrairement à certaines îles voisines qui subissent les recompositions des empires coloniaux de l'époque ainsi, les Samoa allemandes passent sous domination néozélandaise. Cependant, l'influence commerciale des Fidji alors colonie britannique se fait fortement ressentir, culminant en des guerres du coprah » opposant commerçants wallisiens et futuniens à des commerçants fidjiens dans les années 1920[54]. Alain Gerbault à Wallis 1926 En 1926, le navigateur Alain Gerbault Selepo séjourne à Wallis pendant quatre mois. Lors d'une tempête, la quille en plomb de son navire se brise et il s'échoue sur la plage de MatāʻUtu le 20 août 1926. Il est contraint de rester sur l'île en attendant de pouvoir réparer son bateau, le Firecrest[55]. Rapidement, Gerbault devient très populaire auprès de la population wallisienne. Il introduit le port du paréo aussi appelé manou, en wallisien kie et le football. La vie wallisienne lui plaît beaucoup et il se lie d'amitié avec Fakate, chef du village de Ahoa. Il est également accueilli favorablement par les européens résidant sur l'île, qui lui viennent en aide. Le roi Tomasi le convie à une cérémonie du kava, des fêtes sont organisées en son honneur dans plusieurs villages[55]. Cependant, Gerbault devient la source de troubles politiques dans l'île. Plusieurs wallisiens lui demandent en effet de soutenir une pétition auprès du gouvernement français pour mettre fin aux travaux forcés le fatogia, et certains souhaitent même l'élire en tant que roi[55]. Il se montre également critique vis-à-vis des missionnaires maristes. Finalement, l'aviso Casiopée arrive à Wallis et Gerbault peut réparer son navire. Il quitte l'île le 10 décembre 1926, au grand soulagement des autorités locales. Plus tard, Gerbault revint dans les mers du Sud. Mais les résidents de Wallis, craignant des troubles politiques si on l’y revoyait, lui firent savoir que son retour dans l’île n’était pas désirable ». A. Poncet[55]. Le passage d'Alain Gerbault entraîne des manifestations en décembre 1926 de plusieurs centaines de personnes venues de Hihifo et Mu'a devant le palais royal qui demandent notamment l'abolition des corvées obligatoires. Le roi Tomasi Kulumoetoke consent en partie à ces revendications. Le résident de France, quant à lui, refuse de rémunérer les travaux effectués pour le compte de l'administration française. Les manifestants refusent de reprendre le travail et en janvier, la situation est toujours tendue[56]. En conséquence de ces troubles, cinq meneurs dont Soane Toke sont jugés le 10 mars 1927 et déportés à Nouméa le lendemain par le navire de guerre français Cassiopée[56]. D'après l'évêque Alexandre Poncet, le calme est alors rétabli[56]. Wallis-et-Futuna pendant les années 1930 Durant les années 1930, Wallis est en proie à de nombreuses crises politiques. Les rois coutumiers se succédèrent à rythme fréquent. Un recensement mené par le résident Renaud en 1931 révèle qu'il y a une cinquantaine d'étrangers à Wallis-et-Futuna, dont 21 français y compris les missionnaires, douze chinois, sept anglais et neuf métis de père anglais. Futuna ne compte qu'une douzaine d'étrangers, parmi eux uniquement quatre français. En les contrôlant, l'administration française cherche à taxer la seule activité économique de l'archipel, le coprah, pour assurer ses recettes fiscales[RXa 4]. En outre, l'exportation du coprah s'interrompt à la suite des dommages causés par le parasite oryctes. Le résident de France décide alors de réorienter l'économie du territoire vers la Nouvelle-Calédonie. Pour Jean-Marc Regnault, on peut y voir les prémisses des liens toujours plus forts qui uniront Wallis-et-Futuna avec la Nouvelle-Calédonie[R 1]. C'est la fin de l'autosuffisance économique pour les deux îles, qui deviennent de plus en plus dépendantes de l'extérieur[RXa 5]. À l'époque 1931, aucun Wallisien ou Futunien ne parle français[R 2],[57]. L'enseignement dispensé par les missionnaires se fait en wallisien et en futunien. Jusqu'en 1932, la livre sterling anglaise et le système anglais de poids et mesures avaient cours à Wallis et Futuna ; ils sont remplacés cette année-là par le franc et par le système métrique[58]. De 1933 à 1938, après l'exfiltration du résident précédent, le docteur militaire Renaud, le cinquième médecin-résident lesita, unique médecin militaire et faisant fonction d' administrateur/préfet/gouverneur est Jean-Joseph David 1900 ? - 1969[59], après un poste de médecin militaire à Raqqa sous le mandat français en Syrie et au Liban. Régent de fait, après punition des fauteurs de troubles wallisiens, malgré lui toketa, lesita, hau, dans la mesure où le Conseil royal Fono suspend la nomination d'un nouveau roi après la mort du roi Mikaele, il assume pendant plus de quatre ans la responsabilité du souverain dans l'harmonie et la vitalité du pays ». Le jour du départ du Roi David, étranger-roi, mais roi déchu, sur le navire Pierre Loti, est vécu presque comme un deuil national, pour la population d'alors environ 6 500 habitants. Guillaume Lachenal en a tiré le livre d'enquête biographique Le médecin qui voulut être roi. Sur les traces d’une utopie coloniale Paris, Seuil, 2017. Remplacé par le docteur Lamy, puis par le docteur Charbonnier, il se retrouve au centre d'une étrange utopie de même tendance hygiéniste, au Cameroun, au Haut-Nyong. Le résident David Tavite est actif, dynamique, énergique, dirigiste, humanitaire, autoritaire, parfois violent, voire tyrannique, suscitant au départ une "hostilité déclarée" puis une "docilité surprenante" grands travaux d'intérêt général route de 25 km sur 5 mètres de large, citernes en ciment, défrichement annuel contre mise en jachère, efforts d'abord provisoires, coutumiers, et gérés par les chefs de villages, avec fourniture de matériel dont les machettes et de nourriture d'importation, pratique du sport dont le football, puis réécriture de la constitution du protectorat, nouvelles plantations, abandon de la pêche et des cultures vivrières, sous-nutrition Docteur Désastre, société indigène de prévoyance, travail contraint puis forcé, destruction de forêt tabou, épidémie de typhoïde 124 morts déclarées. La Seconde Guerre mondiale La Seconde Guerre mondiale a entraîné de nombreux bouleversements à Wallis. L'île n'a pas été le théâtre de combats, mais a souffert de l'isolement complet pendant dix-sept mois avant d'être investie par les américains, qui y installent une base de 1942 à 1946. À l'inverse, Futuna reste largement à l'écart de ces mutations. Wallis-et-Futuna, dernière terre française du Pacifique fidèle à Vichy Après la reddition de la France à l'Allemagne en 1940, les territoires français du Pacifique se rallient au général de Gaulle les Nouvelles-Hébrides le 20 juillet 1940, les établissements français d'Océanie EFO le 1er septembre et la Nouvelle-Calédonie le 19 septembre 1940[R 3]. Alexandre Poncet 1884-1973[60], évêque de Wallis-et-Futuna, est un antirépublicain et pétainiste convaincu il refuse catégoriquement de rejoindre la France libre. Wallis-et-Futuna, alors dépendants de la Nouvelle-Calédonie, se retrouvent très isolés le territoire est la dernière possession française du Pacifique à rester fidèle au régime de Vichy[61]. Wallis devient coupée de ses voisins Tonga, Samoa, Fidji, qui ont rejoint le camp des alliés. Plus aucun navire n'aborde l'île pendant 17 mois[61]. Le résident de France, Léon Vrignaud, arrivé à Wallis en juillet 1940[R 4], cherche avant tout à préserver les intérêts du territoire. Il doit concilier les positions opposées de la mission, vichyste, et d'un commerçant influent sur l'île, partisan du général de Gaulle. Il veut également obtenir au plus vite du ravitaillement. Rapidement, il se rend compte du pouvoir qu'exercent les missionnaires à Wallis et comprend qu'il doit se faire de Mgr Poncet un allié. Il reste donc lui aussi fidèle à Vichy. L'unique moyen d'obtenir des vivres est de faire appel aux colonies françaises en Asie Indochine française, distantes de plusieurs milliers de kilomètres[R 4]. Pour Jean-Marc Regnault, le refus de la France libre est essentiellement le fait des quelques européens résidant sur l'île l'évêque, le résident Vrignaud et le chancelier Alexis Bernast, sans tenir compte de l'avis ou de l'intérêt des populations locales »[R 5]. Regnault explique le refus catégorique de l'évêque pour les responsables catholiques, le problème du ravitaillement est secondaire par rapport à l'idéologie. Si les habitants des îles manquent de produits importés, ils retourneront cultiver la terre et pêcher »[R 6]. D'ailleurs, un message radio envoyé d'Indochine française le 16 avril 1941 félicite les Français de Wallis d'avoir accepté la famine plutôt que la farine qu'ils auraient pu facilement obtenir de Nouméa s'ils s'étaient ralliés à la dissidence »[R 6]. Si certains chefs wallisiens ont pu se montrer favorables au général de Gaulle, pour les autochtones, la France devait rester une abstraction et les querelles Londres-Vichy ne les concernaient pas », écrit Regnault[R 6]. Le ralliement des Wallisiens à la cause gaulliste est donc, pour Regnault, une légende »[R 7]. Ralliement à la France libre et installation d'une base américaine Contexte Le général de Gaulle ordonne la reconquête de Wallis, craignant de voir l'île tomber dans les mains allemandes[R 8]. L'opération est validée par le général le 22 février 1941, mais retardée pendant un an en raison d'une fuite d'informations le résident Vrignaud apprend les projets de débarquement et divers soucis techniques[R 9]. Mais Wallis prend une importance stratégique soudaine avec la poussée japonaise dans le Pacifique. De 1942 à 1946, l'armée américaine installe une base à Wallis. La présence américaine a un profond impact sur la société wallisienne. Images d'archives de 1943 de la marine américaine.Le 8 décembre 1941, à la suite de l'attaque de Pearl Harbor par le Japon, s'ouvre la guerre du Pacifique. L'Empire du Japon progresse en Mélanésie, occupant une partie de la Nouvelle-Guinée et des Îles Salomon. Pour faire face à la menace japonaise, les américains établissent des bases dans plusieurs îles de Polynésie. Parmi celles-ci, Wallis tient une place stratégique sa situation près des Samoa occidentales occupées par les États-Unis en mai 1942 et des Fidji, permet aux avions américains de surveiller la zone et d'empêcher les japonais d'y pénétrer[62]. Des soldats américains s'entraînent au mortier, puis détruisent la carcasse d'un bombardier B-24 à la dynamite, sur l'île de Wallis en commandement américain décide d'installer une base à Wallis. Les négociations entre les Alliés et de Gaulle sont difficiles derrière la question de la récupération des colonies se pose le problème de qui les administrera, et comment, le système centralisé français étant très différent de l'indirect rule anglo-saxonne. De Gaulle insiste pour que, partout, soit respectée la souveraineté française[R 10]. Il est donc primordial pour lui que la France Libre prenne le contrôle de Wallis avant l'armée américaine[R 11]. Chronologie des évènements Le plan initial des américains prévoit que la flotte américaine entre dans le lagon de Wallis le 28 mai, avec à sa tête le navire de la France Libre. Cependant, le capitaine du bateau l'aviso Chevreuil décide d'outrepasser les ordres et entre un jour avant la date prévue, afin d'affirmer la souveraineté française sur Wallis-et-Futuna[61]. Le 27 mai 1942, l'aviso Chevreuil, de la France Libre, franchit la passe Honikulu au sud et entre dans le lagon de Wallis. Un corps expéditionnaire conduit par le capitaine Molina de son vrai nom Jean José España[63] débarque sur l'île. Ils sont accueillis par le résident Léon Vrignaud[64], qui accepte de se rendre. Le ralliement à la France libre se fait sans aucune violence. Le lendemain, les américains découvrent avec stupéfaction que les Français sont déjà là. Les soldats américains, partis de Tutuila à Samoa, attendent trois semaines le temps des tractations diplomatiques[65], puis vont à Apia avant de rejoindre Wallis le 25 mai 1942. Les navires USS Swan et USS Summer sont choisis pour leur petite taille qui leur permet de franchir la passe ; ils sont accompagné du destroyer américan O'Brien et du navire néozélandais ModèleHMSZS[66]. Ils proviennent essentiellement du 8e bataillon de défense de marine . L'île reçoit les noms de code Strawboard[62], Atom et Lameduck[67]. Wallis au temps des Amelika 1942-1946 L'arrivée de la civilisation technologique L'armée américaine effectue des réparations sur la base de Wallis, en 1943 images d'archives. Le commandement américain fait débarquer 2 000 GI's sur l'île, et leur nombre s'élève à 6 000 durant les deux années suivantes[50]. En juin 1942, les soldats du génie seabees arrivent sur l'île[62]. Les Américains construisent de nombreuses infrastructures une base aérienne à Hihifo pour bombardiers et une autre à Lavegahau, construites au bulldozer un engin jamais vu sur l'île, une hydrobase à la pointe Muʻa, un port à Gahi construit avec des pierre volcaniques, du bois et du sable locaux[65] et un hôpital de 70 lits[65], ainsi que des routes[68]. Ils acheminent une quantité importante d'armements, DCA, avions, tanks, etc. En revanche, Futuna n'est pas investie par les Américains[50]. Des aumôniers catholiques américains sont présents, ce qui facilite les relations de la mission avec l'armée américaine. Dans le même temps, la crainte d'une attaque japonaise reste persistante Dès l’arrivée des Américains à Wallis, on pouvait craindre des raids aériens sur cette île, et même la possibilité d’une attaque par mer n’était pas exclue ... le danger était donc évident », relate Mgr Poncet[68]. Les Américains organisent des exercices d'attaques et font construire abris et tranchées pour la population. Bouleversements de la société wallisienne Cette période a de profondes répercussions sur la société wallisienne. Les soldats américains introduisent de nombreux matériels voitures, bulldozers... et construisent des infrastructures qui aujourd'hui encore ont laissé leur empreinte une des pistes construites par l'armée américaine est devenue l'aérodrome de Hihifo, par exemple. De plus, les GI's arrivent avec un important pouvoir d'achat, et Wallis est reliée par avion et bateau aux îles Samoa. En conséquence, écrit Frédéric Angleviel, il en résulte une extraordinaire prospérité économique à la fois inattendue, brève et sans lendemain. Une véritable folie de consommation s’abat sur l’île malgré les efforts de réglementation de la résidence »[AngB 2]. Les recettes fiscales du protectorat augmentent grandement grâce aux taxes douanières sur les produits américains. Les Américains introduisent les boîtes de conserve, notamment le corned beef appelé tini pipi en wallisien[69]. Les Wallisiens en sont très friands, tandis que les Américains raffolent de la viande fraîche procurée par les animaux vivant sur l'île. Outre l'arrivée soudaine de la société de consommation sur l'île, la présence des Américains bouleverse l'autorité de la chefferie, de la résidence et des missionnaires. En effet, les roturiers tuʻa s'enrichissent rapidement en travaillant pour l'armée américaine. En conséquence, l'administration française se voit obligée de revaloriser de 1000% l'indemnité des chefs en 1943[AngB 3]. Pour autant, Judith A. Benett indique que les 250 travailleurs wallisiens employés par les Américains sont parmi les moins bien payés de tout le Pacifique, à 20 cents de l'heure[70]. Les Américains ont au départ une perception très négative des Wallisiens, les considérant fainéants et porteurs de maladies contagieuses tuberculose, pian, lèpre et filariose. Soixante-dix lépreux sont mis en quarantaine sur l'îlot de Nukuatea et les médecins américains examinent toute la population wallisienne[71]. Les pères maristes tentent de contrôler les mœurs de la population uvéenne, mais des relations amoureuses et sexuelles se développent entre GI's et wallisiennes[72]. Là encore, la perception est assez différente la mission se plaint d'un relâchement des mœurs et des actes mole katoliko pas catholiques », tandis que les Américains trouvent les Wallisiennes très farouches[AngB 3]. Plusieurs enfants métis naissent de ces unions[72]. La fin du rêve américain En février 1944, le démantèlement puis l'évacuation des bases américaines aux Samoa et à Wallis débute[62]. Les soldats quittent 'Uvea [73],[74], Il ne reste plus que 300 soldats en mars et seulement douze américains en juin 1944 à 'Uvea[73]. En avril 1946, les derniers Américains quittent Wallis[AngB 4]. La période fastueuse de richesse et de gaspillage s'interrompt aussi brutalement qu'elle a commencé. Les Wallisiens se retrouvent face à des difficultés économiques les cultures vivrières ont été négligées, les plantations de cocotier ont été abandonnées faute d'export du coprah, et les volailles sont menacées de disparition. Le lagon a également été abîmé par la pêche à la dynamite[AngB 5]. La population doit se remettre au travail. L'isolement de Futuna pendant la seconde guerre mondiale Futuna, dépourvue de station de radio, se retrouve dans une situation encore plus délicate durant la seconde guerre mondiale puisqu'elle est totalement isolée et coupée du monde extérieur. Pendant deux ans, l'administration française et la mission à Wallis n'ont aucune nouvelle de Futuna et les habitants, privés des denrées de premières nécessité farine, blé, huile, tissus..., survivent uniquement grâce à l’agriculture vivrière. L'arrivée des Américains rompt quelque peu cette situation, mais Futuna n'est pas occupée par l'armée américaine et reste très isolée. Le père 'O Reilly écrit [1945] Sans aucune liaison maritime, Futuna, sans farine sans sucre, sans remèdes et sans habits, connaît des jours difficiles. […] Le 23 juin 1946, un sous-marin américain de passage à Futuna donna à la mission, sans ravitaillement depuis 2 ans, un peu de farine. »[51]. Cet hydravion anti sous-marins rompt l'isolement de Futuna en emmenant 45 autochtones en Nouvelle-Calédonie ils sont les premiers à s'engager hors de leur île natale[AngB 6]. Un des marchands de coprah aurait profité de la situation pour abuser des Futuniens, en échangeant du tissu pour les vêtements contre des parcelles de cocotiers. Il aurait même, selon Marcel Gaillot, troqué des sacs de coprah en guise de vêtement. À l'époque, la société futunienne n'est pas du tout monétarisée. Cependant, en 1945, le résident Mattei l'oblige à rendre les parcelles acquises frauduleusement[51]. Marcel Gaillot indique que Futuna est finalement reliée au monde extérieure uniquement en 1968, quand un aérodrome est construit à Vele. Jusqu'à cette période, les denrées et les courriers sont lâchés par avion ; l'unique moyen de communiquer est la radio[51]. L'isolement de Futuna se poursuit donc tout au long des années 1950 et 1960. Angleviel peut parler de quasi-abandon »[AngB 6]. 1946-1961 une période de transition La période post-1945 est marquée par la multiplication des crises politiques entre la mission, l'administration et la chefferie et les nombreuses révolutions de palais. Cinq rois se succèdent de 1945 à 1959 à Wallis, preuve de la forte instabilité politique qui règne. La création de l'Union française en 1946 n'affecte pas Wallis-et-Futuna en effet, le territoire était considéré comme un Territoire d'outre mer où les lois de la république étaient limitées par les pouvoirs traditionnels des souverains. »[RXa 6]. Déséquilibres politiques depuis 1945 Le 25 mars 1946, le lieutenant américain Zinchek, qui commande les 12 derniers soldats américains restés à Wallis, apporte une pétition demandant l’annexion de Wallis aux États-Unis et le départ des Français »[AngB 5]. Finalement, Zinchek est rappelé par le commandement américain, mais cette crise a des répercussions coutumières. En avril 1947, le Lavelua Leone Matekitoga est destitué. Pelenato Fuluhea, originaire de Mu'a, lui succède. Trois ans plus tard, en 1950, un mouvement social l'oblige à démissionner[AngB 7]. Les ministres coutumiers élisent alors Emmanuel Brial, commerçant français d'ascendance wallisienne par sa mère, mais face à l'opposition du résident et de la mission, Kapeliele Tufele devient Lavelua. Assez vite, des différends l'opposent au résident de France. En 1953, à la suite d'une nouvelle crise successorale, Aloisia Brial est élue reine de Wallis. La famille Brial joue un rôle économique important dans le territoire, représentant les établissements Ballande, mais son influence est rapidement devenue politique[RXa 7]. À Futuna, les deux royaumes changent régulièrement de souverain. Les différends politiques provoquent parfois de véritables batailles rangées »[AngB 8] entre les villages d'Alo. L'influence de la mission reste très forte, en particulier autour du père Cantala qui dispose d'une autorité importante. C'est seulement en 1957, selon Frédéric Angleviel, que son départ et l'arrivée de deux gendarmes français fait entrer Futuna dans l’ère de la normalisation administrative »[AngB 8]. De manière générale, le pouvoir temporel des missionnaires recule face à l'affirmation du résident de France, même si la mission garde une influence morale prépondérante. En cette période où Wallis et Futuna entrent progressivement dans la modernité, l'Église catholique agit comme un filtre la religion lotu limite les effets négatifs de l'irruption occidentale [et] propose de nouveaux modèles de vie à ses fidèles »[AngB 1]. Comme toujours, les trois pouvoirs coutumier, administratif et religieux se trouvent dans un fragile équilibre. Le début d'une immigration de masse vers la Nouvelle-Calédonie Wallis-et-Futuna, territoire d'outre-mer Les îles deviennent en 1961 un territoire d'outre-mer TOM après référendum. Le roi d'Uvea, Tomasi Kulimoetoke II 1916-2007, est signataire de cet accord. Après la révision constitutionnelle du 28 mars 2003, les îles Wallis-et-Futuna deviennent une collectivité d'outre-mer à statut particulier sans que le régime de 1961 ne change. Référendum de 1959 et statut de Territoire d'outre-mer 1961 Le Lavelua Tomasi Kulimoetoke règne sur 'Uvea de 1959 à 2007, le plus long règne de l'histoire de Wallis. À la suite de la démission forcée de la reine Alosia Brial et au terme de longues négociations, Tomasi Kulimoetoke est élu Lavelua en mars 1959[AngB 9]. À Wallis, le roi est choisi parmi les familles royales et élu par ces mêmes familles. Il s'agit donc d'une monarchie non pas héréditaire mais aristocratique élective. Il inaugure une période de stabilité d'une longévité inégalée dans l'histoire récente de Wallis, puisqu'il reste roi jusqu'à sa mort en 2007. Tomasi Kulimoetoke est une figure ayant marqué l'histoire de Wallis-et-Futuna, puisque c'est sous son règne que les deux îles passent du statut de protectorat à celui de Territoire d'Outre-Mer. En 1959 est organisé un référendum sur le changement de statut. Le oui » l'emporte très massivement 100 % à Wallis où la population, suivant les indications de la mission et de la chefferie, vote unanimement pour ; à Futuna, le oui » l'emporte à 84,50 % à Alo et 68,60 % à Sigave[51]. Désormais, les Wallisiens et Futuniens sont citoyens français à part entière, même s'ils disposent d'un statut spécial qui ne s'applique que sur le territoire. Le statut de 1961 est fondamental, puisqu'il maintient et reconnaît l'organisation traditionnelle chefferie et monarchie, le droit coutumier est maintenu pour le civil, l'enseignement catholique est reconnu. Surtout, l'article trois stipule que La République garantit aux populations du territoire des îles Wallis et Futuna le libre exercice de leur religion, ainsi que le respect de leurs croyances et de leurs coutumes en tant qu'elles ne sont pas contraires aux principes généraux du droit et aux dispositions de la présente loi.... »[75] Les institutions actuelles de Wallis-et-Futuna prennent forme une assemblée territoriale élue au suffrage universel est instituée. Comptant vingt membres, elle est secondée par le conseil territorial, composé de chefs coutumiers. Wallis-et-Futuna se sont également vus attribuer un député et un sénateur. Le territoire est également représenté par un conseiller économique et social. Le poste de résident de France est remplacé par celui d'Administrateur supérieur de Wallis-et-Futuna. Wallis-et-Futuna ont donc bénéficié d’un statut sur mesure, adapté à l’organisation sociale et politique des deux îles. Après 1961 L'anthropologue Françoise Douaire-Marsaudon résume ainsi les profondes mutations que connaît Wallis-et-Futuna à partir des années 1980[76] Dans le dernier quart du xxe siècle, Wallis‑et‑Futuna – et surtout la société wallisienne – subit d’importantes transformations, économiques et sociales, intellectuelles et idéologiques. Outre le boom des naissances et l’arrivée à l’âge adulte d’une génération mieux formée que ses aînés, on assiste à l’essor d’une classe moyenne tournée vers le monde extérieur, lui empruntant une part grandissante de ses modèles de consommation ou de réussite socio‑économique, comme en témoigne, par exemple, le développement de l’entreprenariat à Wallis même. La monnaie, autrefois réservée aux Européens et à quelques familles de fonctionnaires locaux, devient plus abondante. La société wallisienne adopte rapidement le modèle de la société de consommation, provoquant la multiplication des grandes surfaces de vente hypermarchés comme l’endettement croissant des ménages auprès des banques. Peu à peu, le modèle de la réussite par l’argent et les affaires concurrence sans le faire disparaître celui, devenu plus classique » mais aussi plus désuet, du bon » chef coutumier, fondé sur la capacité à rassembler les hommes et à faire fructifier les ressources terrestres et halieutiques » Notes et références Notes ↑ Ces publications incluent par exemple en S. Percy Smith., Futuna; or Horne Island and its people. Western Pacific. », Journal of the Polynesian Society, vol. 1, no 1, 1892 lire en ligne ou bien Dr. Viala, Les îles Wallis et Horn », Bulletin de la Société neuchâteloise de géographie, vol. 28, 1919 résumé. ↑ La distinction entre Mélanésie, Micronésie et Polynésie proposée par Dumont d'Urville a été largement critiquée, notamment par Roger Green 1991 qui propose de la remplacer par les concepts d'Océanie proche et Océanie lointaine. ↑ En l'absence de traces écrites, la délimitation temporelle de ces périodes ne saurait être interprétée trop strictement. De plus, certains transformations profondes apparition de la chefferie, par exemple se déroulent sur le long terme et il est difficile de les dater précisément. ↑ Les deux assassins ont les dents arrachées puis on leur fait mâcher une racine de kava, avant de les exécuter. Kau'ulufonua gagne alors le surnom de fekai, cruel ». ↑ Certains forts avaient été construits avant l'arrivée des tongiens et pourraient remonter à l'influence samoane sur 'Uvea Sand et al. 2006. ↑ Le terme de syncrétisme est critiqué par Françoise Douaire Marsaudon Douaire-Marsaudon et al. 2006 Références Ouvrages et articles scientifiques Histoire pré-européenne en Patrick Vinton Kirch et Roger C. Green, Hawaiki, Ancestral Polynesia An Essay in Historical Anthropology, Cambridge University Press, 2001, 394 p. 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Poirré, Annales maritimes et coloniales Recueil de lois et ordonnances royales, règlements et décisions ministérielles, mémoires, observations et notices particulières, concernant tout ce qui peut intéresser la marine et les colonies sous les rapports militaires, administratifs, judiciaires, nautiques, consulaires et commerciaux., t. 1 28ème année, Paris, Imprimerie Royale, 1843, 1140 p. lire en ligne, p. 5-61 Alexandre Poncet, Histoire de l'île Wallis, tome 2, Société des océanistes, 1977, 1234 p. ISBN 978-2-85430-094-9, lire en ligne l'histoire de Wallis, du protectorat au référendum de 1961, racontée par l'évêque de Wallis-et-Futuna Jean-Baptiste Mattei, Le Ralliement des Îles Wallis », Revue de la France libre, no 99, juin 1957 lire en ligne récit du ralliement de Wallis à la France libre en 1942 par le Médecin Commandant Mattei, qui devint résident de France. Claude Lestrade, Le ralliement de Wallis à la France libre » 1942 », Journal de la Société des océanistes, no 105, 1997, p. 199-203 lire en ligne, consulté le 21 novembre 2018. Dans la littérature Daniel Frimigacci préf. Jacqueline de la Fontinelle, ill. Soana Simutoga, Malama et les sortilèges roman ethnographique, Nouméa, Édit'publications, 2014, 117 p. roman ethnographique sur Futuna avant les européens François Robin, Le résident d'Uvéa roman, Paris, Éditions L'Harmattan, coll. Lettres du Pacifique », 2012, 202 p. ISBN 978-2-296-99627-4, lire en ligne Wallis pendant la seconde guerre mondiale Wallis Uvéa apparaît brièvement dans le roman Les Immémoriaux de Victor Segalen 1907, p. 162-166 Victor Segalen, Les Immémoriaux, Paris, Mercure de France, 1907, 345 p. lire sur Wikisource, p. 162. Articles connexes Diocèse de Wallis-et-Futuna Wallis-et-Futuna Nouvelle-Calédonie Guerre du Pacifique Peuplement de l'Océanie Histoire de France Histoire des régions et territoires françaisHistoire de France Régions métropolitaines depuis 2016 Auvergne-Rhône-Alpes Auvergne, Rhône-Alpes Bourgogne-Franche-Comté Bourgogne, Franche-Comté Bretagne Centre-Val de Loire Corse Grand Est Alsace, Champagne-Ardenne, Lorraine Hauts-de-France Nord-Pas-de-Calais, Picardie Île-de-France Normandie Nouvelle-Aquitaine Occitanie Pays de la Loire Provence-Alpes-Côte d'Azur Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Var, Vaucluse Régions depuis 2016 Régions métropolitaines de 1970 à 2015 Régions métropolitaines de 1970 à 2015 Alsace Aquitaine Auvergne Basse-Normandie Bourgogne Champagne-Ardenne Franche-Comté Haute-Normandie Languedoc-Roussillon Limousin Lorraine Midi-Pyrénées Nord-Pas-de-Calais Picardie Poitou-Charentes Rhône-Alpes Région d'outre-mer Guyane Guadeloupe Martinique La Réunion Mayotte Territoires et collectivités d'outre-mer Nouvelle-Calédonie Polynésie française Saint-Barthélemy Saint-Martin Saint-Pierre-et-Miquelon Wallis-et-Futuna Histoire de l’Océanie État souverain Australie États fédérés de Micronésie Fidji Îles Salomon Kiribati Îles Marshall Indonésie Nauru Nouvelle-Zélande Palaos Papouasie-Nouvelle-Guinée Samoa Timor oriental Tonga Tuvalu Vanuatu Dépendances et territoires à souveraineté spéciale Bougainville Papouasie-Nouvelle-Guinée Guam États-Unis Hawaï États-Unis Îles Ashmore-et-Cartier Australie Île Christmas Australie Îles Cocos Australie îles Cook Nouvelle-Zélande Îles Mariannes du Nord États-Unis Îles de la mer de Corail Australie Îles mineures éloignées des États-Unis États-Unis Île Norfolk Australie Île de Pâques Chili Îles Pitcairn Royaume-Uni Nouvelle-Calédonie France Niue Nouvelle-Zélande Polynésie française France Samoa américaines États-Unis Tokelau Nouvelle-Zélande Wallis-et-Futuna France
DébutPage précedentePage suivanteFin Tu crois que le banquier va te prêter du pognon comme ça ? Khey il va te rire au nez quand tu va lui dire que t'a démissionné de chez Mcdo et que pour le moment t'a pas de taf' mais que t'a des rêves de campagne plein les yeux Et si t'es célibataire tu penses qu'il va te prêter du fric aussi ? Ok t'a l'apport enfin partons du principe que tu l'as, et après ? Des amis a moi on galéré pour avoir une maison et l'un est gendarme et l'autre avocate avec de beaux revenus, si eux ont eu du mal ... Le 13 mars 2022 à 192937 Alors l'op j'habite à la campagne mais 80K même en campagne profonde ça me parait tendu, ou alors ça sera avec des travaux donc si tu es bricoleur ça peut passerC'est pas possible surtoutJe vis dans une vraie campagne shithole et il y a rien en-dessous de 90K et ce sont déjà des shitholes à rénoverAlors toutes charges comprises à 80K l'auteur vit dans un TOM en-dessous du seuil de pauvreté Le 13 mars 2022 à 192839 Le 13 mars 2022 à 192813 Le 13 mars 2022 à 192528 Une maison à 80K ?L'auteur qui rêve les yeux ouvertsJe peux acheter un T2 à 40k là où j'habiteD'accord j'avais pas compris que tu vivais à Wallis et Futuna désoléEn campagne trouver un appartement à ce prix là c'est pas compliqué pourtant Le 13 mars 2022 à 193217 Le 13 mars 2022 à 192937 Alors l'op j'habite à la campagne mais 80K même en campagne profonde ça me parait tendu, ou alors ça sera avec des travaux donc si tu es bricoleur ça peut passerC'est pas possible surtoutJe vis dans une vraie campagne shithole et il y a rien en-dessous de 90K et ce sont déjà des shitholes à rénoverAlors toutes charges comprises à 80K l'auteur vit dans un TOM en-dessous du seuil de pauvretéBah si c'est une ruine c'est largement possible à condition de tout retaper sois-même et d'avoir un minimum de revenus pour financer les matériaux au fur et à mesure Le 13 mars 2022 à 193439 Le 13 mars 2022 à 193217 Le 13 mars 2022 à 192937 Alors l'op j'habite à la campagne mais 80K même en campagne profonde ça me parait tendu, ou alors ça sera avec des travaux donc si tu es bricoleur ça peut passerC'est pas possible surtoutJe vis dans une vraie campagne shithole et il y a rien en-dessous de 90K et ce sont déjà des shitholes à rénoverAlors toutes charges comprises à 80K l'auteur vit dans un TOM en-dessous du seuil de pauvretéBah si c'est une ruine c'est largement possible à condition de tout retaper sois-même et d'avoir un minimum de revenus pour financer les matériaux au fur et à mesureOuais donc on est pas sur du 80K du tout en faitL'autre qui pense payer les travaux la bouffe les charges etc avec son RSA de 476 euros 80k d'épargne en bossant au Mac do oui oui on y croit Le 13 mars 2022 à 192810 Le 13 mars 2022 à 192725 Le golem qui croit qu'on peut s'acheter une maison avec 80k il peut hein après les charges c'est un autre sujetDans la Creuse peut être et encore, une passoire énergétique avec 100k de travaux à prévoir Le 13 mars 2022 à 193122 Tu crois que le banquier va te prêter du pognon comme ça ? Khey il va te rire au nez quand tu va lui dire que t'a démissionné de chez Mcdo et que pour le moment t'a pas de taf' mais que t'a des rêves de campagne plein les yeux Et si t'es célibataire tu penses qu'il va te prêter du fric aussi ? Ok t'a l'apport enfin partons du principe que tu l'as, et après ? Des amis a moi on galéré pour avoir une maison et l'un est gendarme et l'autre avocate avec de beaux revenus, si eux ont eu du mal ...Celib ou pas c'est quoi le problème ? On a pas le droit d'emprunter seul ? Dossier de merde ou conseiller de merde Le 13 mars 2022 à 194147 Le 13 mars 2022 à 193122 Tu crois que le banquier va te prêter du pognon comme ça ? Khey il va te rire au nez quand tu va lui dire que t'a démissionné de chez Mcdo et que pour le moment t'a pas de taf' mais que t'a des rêves de campagne plein les yeux Et si t'es célibataire tu penses qu'il va te prêter du fric aussi ? Ok t'a l'apport enfin partons du principe que tu l'as, et après ? Des amis a moi on galéré pour avoir une maison et l'un est gendarme et l'autre avocate avec de beaux revenus, si eux ont eu du mal ...Celib ou pas c'est quoi le problème ? On a pas le droit d'emprunter seul ? Dossier de merde ou conseiller de merdeIl a raison emprunter seul ça relève du parcours du combattant heinÀ moins d'emprunter sur moins de 15 ans avec une situation vraiment réalisteMais si t'es seul ils vont tout faire pour te plomber Travailler à mc do et s'acheter une maison dans la même phrase Le 13 mars 2022 à 194411 Le 13 mars 2022 à 194147 Le 13 mars 2022 à 193122 Tu crois que le banquier va te prêter du pognon comme ça ? Khey il va te rire au nez quand tu va lui dire que t'a démissionné de chez Mcdo et que pour le moment t'a pas de taf' mais que t'a des rêves de campagne plein les yeux Et si t'es célibataire tu penses qu'il va te prêter du fric aussi ? Ok t'a l'apport enfin partons du principe que tu l'as, et après ? Des amis a moi on galéré pour avoir une maison et l'un est gendarme et l'autre avocate avec de beaux revenus, si eux ont eu du mal ...Celib ou pas c'est quoi le problème ? On a pas le droit d'emprunter seul ? Dossier de merde ou conseiller de merdeIl a raison emprunter seul ça relève du parcours du combattant heinÀ moins d'emprunter sur moins de 15 ans avec une situation vraiment réalisteMais si t'es seul ils vont tout faire pour te plomberJe sais pas dans quel monde tu vit mais à Saint Etienne ou Grenoble ou trouve des studio à moins de 50000€ là j'ai même possibilité avoir un T2 à 40k en plutôt bon état sans travaux ... Dans le cher, y en a à la pelle des petites baraques individuelles avec un jardin, pour 80K. Go sur leblncoin si vous me croyez pas, les parisix d'argile Le 13 mars 2022 à 194635 Le 13 mars 2022 à 194411 Le 13 mars 2022 à 194147 Le 13 mars 2022 à 193122 Tu crois que le banquier va te prêter du pognon comme ça ? Khey il va te rire au nez quand tu va lui dire que t'a démissionné de chez Mcdo et que pour le moment t'a pas de taf' mais que t'a des rêves de campagne plein les yeux Et si t'es célibataire tu penses qu'il va te prêter du fric aussi ? Ok t'a l'apport enfin partons du principe que tu l'as, et après ? Des amis a moi on galéré pour avoir une maison et l'un est gendarme et l'autre avocate avec de beaux revenus, si eux ont eu du mal ...Celib ou pas c'est quoi le problème ? On a pas le droit d'emprunter seul ? Dossier de merde ou conseiller de merdeIl a raison emprunter seul ça relève du parcours du combattant heinÀ moins d'emprunter sur moins de 15 ans avec une situation vraiment réalisteMais si t'es seul ils vont tout faire pour te plomberJe sais pas dans quel monde tu vit mais à Saint Etienne ou Grenoble ou trouve des studio à moins de 50000€ là j'ai même possibilité avoir un T2 à 40k en plutôt bon état sans travaux ...Ah oui la ville la plus dépeuplée de France et le shithole pollué cuve bactériologiques full chancesEt même dans ces shitholes je suis pas certain que tu dises vraiment la vérité Le 13 mars 2022 à 194828 Le 13 mars 2022 à 194635 Le 13 mars 2022 à 194411 Le 13 mars 2022 à 194147 Le 13 mars 2022 à 193122 Tu crois que le banquier va te prêter du pognon comme ça ? Khey il va te rire au nez quand tu va lui dire que t'a démissionné de chez Mcdo et que pour le moment t'a pas de taf' mais que t'a des rêves de campagne plein les yeux Et si t'es célibataire tu penses qu'il va te prêter du fric aussi ? Ok t'a l'apport enfin partons du principe que tu l'as, et après ? Des amis a moi on galéré pour avoir une maison et l'un est gendarme et l'autre avocate avec de beaux revenus, si eux ont eu du mal ...Celib ou pas c'est quoi le problème ? On a pas le droit d'emprunter seul ? Dossier de merde ou conseiller de merdeIl a raison emprunter seul ça relève du parcours du combattant heinÀ moins d'emprunter sur moins de 15 ans avec une situation vraiment réalisteMais si t'es seul ils vont tout faire pour te plomberJe sais pas dans quel monde tu vit mais à Saint Etienne ou Grenoble ou trouve des studio à moins de 50000€ là j'ai même possibilité avoir un T2 à 40k en plutôt bon état sans travaux ...Ah oui la ville la plus dépeuplée de France et le shithole pollué cuve bactériologiques full chancesEt même dans ces shitholes je suis pas certain que tu dises vraiment la véritéVérifie par toi même sur Leboncoin... Comment c'est possible d'être encore au Mcdo J'ai fait 2 mois c'était l'enfer Le 13 mars 2022 à 195044 Comment c'est possible d'être encore au Mcdo J'ai fait 2 mois c'était l'enferJe sais pas ça me soule ça fait un an que j'y suis Le 13 mars 2022 à 195624 Le 13 mars 2022 à 195044 Comment c'est possible d'être encore au Mcdo J'ai fait 2 mois c'était l'enferJe sais pas ça me soule ça fait un an que j'y suisLe reste de l'argent vient d'où ? Le 13 mars 2022 à 195658 Le 13 mars 2022 à 195624 Le 13 mars 2022 à 195044 Comment c'est possible d'être encore au Mcdo J'ai fait 2 mois c'était l'enferJe sais pas ça me soule ça fait un an que j'y suisLe reste de l'argent vient d'où ?Aah /économies Prends une baraque a 20K en Hongrie et vit le EAST DREAM DébutPage précedentePage suivanteFin Victime de harcèlement en ligne comment réagir ?
Société Covid premiers cas en Nouvelle-Calédonie, territoire français jusqu'ici épargné © AFP/Archives/DENIS CHARLET Neuf premiers cas de Covid-19 ont été détectés dimanche en Nouvelle-Calédonie et un confinement strict de deux semaines a aussitôt été décrété dans ce territoire français du Pacifique sud, l'un des rares sur la planète jusqu'ici exempts de cas ont été identifiés lors d'investigations menées en raison de la détection la veille du premier cas autochtone dans l'archipel de Wallis-et-Futuna, autre archipel français situé à km plus à l' présent, la Nouvelle-Calédonie figurait avec Wallis-et-Futuna parmi les rares territoires du monde à n'avoir pas enregistré de cas de Covid, grâce notamment à des quatorzaines obligatoires dans des hôtels réquisitionnés pour toute personne arrivant. Seuls des cas importés de la maladie avaient été y a une bulle sanitaire entre les deux territoires de sorte que les voyageurs circulent librement. En l'état actuel des investigations, les autorités ignorent comment le virus s'est introduit à Wallis-et-Futuna."Selon les premiers éléments, le patient à Wallis-et-Futuna aurait développé des symptômes mi-février et aurait pu ainsi être contaminé à Wallis-et-Futuna à partir de la fin du mois de janvier", a déclaré à la presse Thierry Santa, président du gouvernement malade, qui serait un responsable de collège, se trouve dans un état grave et pourrait être évacué vers l'hôpital de Nouméa, chef-lieu de la Nouvelle-Calédonie, a-t-on appris de sources concordantes."Il s'agit d'une personne qui était sortie de quatorzaine il y a plusieurs semaines après un test négatif. Cette personne a consulté un médecin en raison de symptômes et a été testée positive ce qui veut dire que le virus circule dans l'île", avait déclaré dimanche à l'AFP Hervé Jonathan, administrateur supérieur réprésentant de l'Etat de Wallis et Santa a demandé "à toutes les personnes qui sont revenues de Wallis-et-Futuna en Nouvelle-Calédonie depuis le 25 janvier de s'isoler et de se signaler en appelant le 15" numéro d'appel d'urgence.M. Santa a aussi annoncé "un confinement strict de la population à partir de lundi soir pour deux semaines dans l'objectif clair de casser la transmission du virus tant qu'il en est encore temps".Le détail des mesures de confinement sera présenté lundi dans la journée, mais les autorités locales ont d'ores et déjà indiqué que tous les établissements scolaires seront fermés et toutes les activités non essentielles que personnes ont reçu une première dose de vaccin et les deux doses, M. Santa s'est engagé "à accélérer la campagne, seul moyen de se protéger et de protéger les autres".Selon une enquête sanitaire publiée en 2020, plus de 70 % des quelque habitants des îles de Wallis et Futuna souffrent d'obésité et le diabète atteint également des niveaux record, rendant la population particulièrement vulnérable le virus devait se 115450 - Nouméa AFP - © 2021 AFP Je m'abonne Tous les contenus du Point en illimité Vous lisez actuellement Covid premiers cas en Nouvelle-Calédonie, territoire français jusqu'ici épargné
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