Monportefeuille noir qui contient: Une carte bancaire, une carte de couleur blanche avec mon nom dessus, mon permis de conduire, ma carte restaurant bleu, ma carte étudiant. Couleur : Noir. Lieu de perte: 152 rue de la convention 75015 Rue Lecourbe 75015. Objet perdu dans un transport Ville : Paris. Date de perte: 25 août 2022
Jai perdu ma mĂšre en 2915 au moment oĂč je ne m'y attendais pas du tout. J'ai perdu mon pĂšre en juin de cette annĂ©e. Seuls l'oubli et la foi nous permettent de vivre avec cette douleur. J'ai perdu mon pĂšre en juin de cette annĂ©e.
Depuismaintenant début 2021 rien ne vas dans ma vie, j'ai perdu tous mes ami, perdu ma motivation, perdu l'envie de vivre. Donc depuis disons fin Janvier j'ai commencer à me couper (auto-mutilations) personne le sait et je veux surtout pas le dire à ma famille, j'ai aussi commencer à voir des crises d'angoosse et pour me calmer je me coupe.
Pourdifférencier l'apathie de la simple "flemme", il y a quelques indices : "Une personne flemmarde n'aura pas envie de faire certaines choses déplaisantes comme aller travailler, faire du ménage ou les courses, mais prendra plaisir à sortir, aller au cinéma, etc. Les personnes apathiques ne peuvent pas se mobiliser pour toutes choses en général", insiste la
JĂ©tais complĂštement perdue, anĂ©antie. Les cultures anciennes considĂ©raient la nuit noire de lâĂąme comme un moment de transformation, oĂč la force personnelle est testĂ©e et la connaissance que vous
Cest le plus difficile, surtout quand on se traĂźne, mais bouger davantage est le meilleur moyen de remettre un peu de super dans le moteur. "L''exercice a
Jeme souviens que je cherchais un endroit calme oĂč je pouvais rester seule pour visualizer mon avenir. suites aux vĂ©cues de la vie, jâai perdue tout espoir. Mais suite Ă la lecture de votre article jâai repris des forces pour pouvoir continuer et pourquoi pas sortir mon premier bouquin. Merci de tout Coeur et bonne continuitĂ©. RĂ©pondre . MOUZOU Mazabalo on 25
vQfr9Gh. Horses of legend Accueil Archives Archive des histoires Ăre des DĂ©mons Aller Ă la fin de la page Aller Ă la page 1, 2 AuteurMessageInvitĂ©InvitĂ©Sujet Un pas vers la survie, entraide pv Jeu 16 AoĂ» 2012 - 2135 Light FeatherJe suis fatiguĂ©e. Mes pas sont lourds, j'ai l'impression que mes sabots pĂšsent des tonnes et que le moindre coup de vent va m'emporter loin de lĂ . Mon Ă©tat est critique, seule l'ombre de ma volontĂ© me garde en vie, motivĂ©e par la prĂ©sence de Kida. Kida. La pĂ©gase noire guĂ©risseuse, mais aussi ma meilleure amie depuis mes trois annĂ©es de vie sur ces terres. C'est pour elle que je marche, aujourd'hui. Puisque j'ai tout perdu... je le pense sincĂšrement...Mes yeux sont ternes, Ă peine vivants, et mes pouvoirs Ă©moussĂ©s. J'ai du mal Ă parler, ma voix est sĂšche. Je suis si maigre que l'on voit mes cĂŽtes, et encore Kida a soignĂ© mes blessures. Je lui dois tant... qu'ai-je fais pour mĂ©riter une aussi bonne amie ? Les dieux prendraient-ils mon sort et ma solitude en pitiĂ© ? Je ne sais...Je vois une source, j'hennis faiblement, le silence Ă©teint bientĂŽt ce faible son. Un pas de plus. Elle veut me rendre ma confiance en la vie, ma santĂ©. Me voir vivre... redeviendrais-je comme avant ? AraAdmin tout feu tout flammeNombre de messages 7347Age 27Date d'inscription 09/04/2010PersonnagesPersonnage principal AraPersos libres pour rp Juments pleines Sujet Re Un pas vers la survie, entraide pv Jeu 16 AoĂ» 2012 - 2238 elle a pas terminĂ© de soignĂ© c'est blessure Ă la base. c'est pour ça qu'elle l'a fait venir ici pour nettoyer les plaies avant de les cicatriser pour pas qu'il y ai des saletĂ©s qui s'y logent Ă l'intĂ©rieur - ça y est ! On y est presque! ça va te faire du bien, tu verras = je connais un cĂŽtĂ© de la source chaude oĂč c'est tellement peu profond que l'on peut s'allonger dedans sans se noyer. ça va dĂ©tendre tes muscles et t'apaiser. Pendant ce temps, j'irais te chercher Ă manger. ok ? dit-elle chaleureusement. Elle eu un magnifique sourire. _________________+ Erynn & AltaĂŻr + Okazir + Alister InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re Un pas vers la survie, entraide pv Jeu 16 AoĂ» 2012 - 2248 Erreur de la narratrice XD ?Ce sourire... si magnifique, si chaleureux, si rassurant... Kida avait Ă©tĂ© et reste pour moi la grande soeur que je n'ai jamais eu, la seule amie que je n'ai jamais eu. J'en esquisse un faible Ă ma maniĂšre, avant un lĂ©ger soupir mĂ©lancolique et une pensĂ©e que je laissa glisser vers elle "LĂ d'oĂč je viens... il y avait une source aussi... elle n'existe plus depuis des annĂ©es tu sais... Ă cause de moi... en partie..."Mes blessures pas soignĂ©es - encore pardon de la narratrice - me font mal, mais j'ai confiance en Kida, je me remet Ă elle. J'ai envie de parler, de lui raconter les deux rencontres que j'ai fais depuis mon Ă©veil, mais dĂ©jĂ elle prend les choses en main. Je sais qu'elle va revenir mais j'ai peur d'ĂȘtre seule depuis... ces violences envers moi. Je la supplie du regard. J'espĂšre rĂ©ussir Ă manger sans ĂȘtre malade... pas comme avant... AraAdmin tout feu tout flammeNombre de messages 7347Age 27Date d'inscription 09/04/2010PersonnagesPersonnage principal AraPersos libres pour rp Juments pleines Sujet Re Un pas vers la survie, entraide pv Jeu 16 AoĂ» 2012 - 2348 on va dire ça Kida l'aida Ă se poser dans l'eau chaude. Elle avait bien devinĂ© son inquiĂ©tude. Alors, d'unt on confiant et rassurant, elle lui dit - ne t'inquiĂšte pas. La vapeur te cache dĂ©jĂ bien, et je n'en aurais pas pour longtemps. Ce n'est pas un dĂ©sert quand mĂȘme = Elle lui offrit une tendre lĂ©chouille avant d'ajouter - essai de te rincer un peu, frotte bien s'il ya de la grosse crasse = cela nous avancera. Kida se redressa avant de partir chercher des plantes. Elle lui offrit un dernier regard avec un petit sourire Erynn & AltaĂŻr + Okazir + Alister InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re Un pas vers la survie, entraide pv Ven 17 AoĂ» 2012 - 003 Et je me retrouvais seule de nouveau. Temporairement certes, mais quand mĂȘme !!! Si ses gestes me confortĂšrent un bon moment tandis que je rĂ©alisais au mieux sa demande, la dĂ©tresse restait toujours en mon coeur. Je me couchai - tombai - dans la source, mes jambes ne pouvaient plus me porter. Comme des cannes usĂ©es... mes ailes n'en parlons pas, je ne m'en Ă©tais pas occupĂ© depuis un moment donc imaginez l'Ă©tat ! Je me forçai Ă faire fuir au mieux la sueur et le sang, et autres choses moins sympas de mon corps; mais je me sentais toujours sale et dĂ©sespĂ©rĂ©e. Rapidement fatiguĂ©e, je posais ma tĂȘte sur la surface de l'eau et fermait les yeux. Dormir... sans rĂ©ussir. La douleur Ă©tait lĂ . A nouveau j'Ă©tais dans mes nuages, loin, loin... loin de lĂ . AraAdmin tout feu tout flammeNombre de messages 7347Age 27Date d'inscription 09/04/2010PersonnagesPersonnage principal AraPersos libres pour rp Juments pleines Sujet Re Un pas vers la survie, entraide pv Ven 17 AoĂ» 2012 - 105 - me revoilĂ ! =s'exclama Kida en trottinant avec ses ailes Ă©trangement repliĂ©e sur ses flancs. En fait, elle avait trouvĂ©e le moyen de transporter plus de plantes en les logeant entre ses ailes et ses flancs. Une fois Ă cĂŽtĂ© de Light, elle les ouvrit et laissa tomber toute les provisions et tout ce dont elle avait besoin. Son sourire fut j'ai mĂȘme trouvĂ© de quoi te caler la faim sans trop remplir ton ventre ^^Elle saisi une plante, et la lui mange ça. = _________________+ Erynn & AltaĂŻr + Okazir + Alister InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re Un pas vers la survie, entraide pv Ven 17 AoĂ» 2012 - 1221 Je regarde un long moment ce qu'elle me tend, bien que le sourire qui Ă©tait reparu Ă son retour sur mes lĂšvres reste prĂ©sent, fantomatique "Kida... je n'ai pas faim... mais si tu insistes je peux essayer..."Je ne cache pas mon admiration devant son ingĂ©niositĂ©. Mais il faut que je reprenne des forces, je le sais maintenant, grĂące Ă mon amie. Sans grande envie, je saisis nĂ©anmoins la plante, et me force Ă la mastiquer et l'avaler en dĂ©pit d'un haut le coeur me prenant. Mon regard noir a un peu reprit vie depuis que je l'ai retrouvĂ©e, je fais quelques efforts. J'ai tant de choses Ă lui raconter. AraAdmin tout feu tout flammeNombre de messages 7347Age 27Date d'inscription 09/04/2010PersonnagesPersonnage principal AraPersos libres pour rp Juments pleines Sujet Re Un pas vers la survie, entraide pv Ven 17 AoĂ» 2012 - 1234 - tu n'as pas le choix si tu veux vivre. RĂ©pliqua Kida avec une insistance calme et confiante. Quand elle la vit manger, la guĂ©risseuse sourit d'avantage. Puis, elle mouilla son bout du nez dans l'eau chaud, et le posa en douceur sur le corps de Light. Ainsi elle la rinça doucement les plaies. Quelques halos lumineux apparaissaient sur les blessures propres et ouvertes. Elle n'avait pas le choix de retirer un peu la croute car elle ne pouvait la faire cicatriser autrement. AprĂšs quelques longues minutes, Light n'avait plus aucune blessure. Mais elle Ă©tait maigre Ă faire peur et n'avait sĂ»rement pas retrouvĂ© toute sa Il va te falloir plusieurs jours voir plusieurs mois pour te refaire une santĂ© de fer. Dit Kida en regardant les cĂŽtes de la jeune jument. _________________+ Erynn & AltaĂŻr + Okazir + Alister InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re Un pas vers la survie, entraide pv Ven 17 AoĂ» 2012 - 1245 Je m'en doute, mais ai-je rĂ©ellement envie de vivre ? Je me pose cette question Ă bien des reprises, depuis que j'ai rencontrĂ© cette licorne avec des ailes si brillante de prĂ©sence, et plus encore depuis mes retrouvailles avec Kida. Sans oublier ce jeune Rowtag, qui m'avait tenu compagnie et rendu un peu de courage pour me traĂźner encore quelques jours."Je... je suis un tas d'os... un monstre..."Je tremble lĂ©gĂšrement au souvenir de ces terribles jours depuis le chaos. Ces jours oĂč j'ai dĂ» me battre pour survivre, endurer toutes formes de violences faite sur ma personne. J'Ă©tais faible, fragile, sans dĂ©fense, une proie parfaite en somme. Je me cachais lors de mes chaleurs, j'avais Ă©vitĂ© le pire ainsi. J'Ă©coute son verdict tout en me laissant faire, renvoyant en pensĂ©e, essayant de rire "De toute maniĂšre... j'ai toujours Ă©tĂ© de santĂ© fragile, je veux bien te croire ! Mais je suis entre les mains de la personne la plus compĂ©tente et celle en qui je crois le plus. Toi." AraAdmin tout feu tout flammeNombre de messages 7347Age 27Date d'inscription 09/04/2010PersonnagesPersonnage principal AraPersos libres pour rp Juments pleines Sujet Re Un pas vers la survie, entraide pv Ven 17 AoĂ» 2012 - 1258 *cela me touche beaucoup Light BientĂŽt tu seras belle, comme un coeur et tu te porteras comme un charme mais ça ne se fait pas en un jour, cela en demande plusieurs. Et j'ai comme qui dirait, l'impression que tu ne seras pas déçue de revivre = *Pensa Kida pour lui rĂ©pondre. Elle se tourna vers les rĂ©serves de bouffe et de soin, puis rangea un peu tout ça. Quelques minutes aprĂšs, elle tendis une autre plante Ă Light. - tiens, ça va te requinquer un peu. AprĂšs il va falloir que tu dĂ©gourdisse les jambes. Rester trop longtemps couchĂ©, c'est pas bon du tout. Je vais t'aider un peu histoire que tu ne tombe pas ^^_________________+ Erynn & AltaĂŻr + Okazir + Alister InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re Un pas vers la survie, entraide pv Ven 17 AoĂ» 2012 - 1348 Je sens dĂ©jĂ que je ne saurais jamais assez remercier Kida pour sa patience et sa persĂ©vĂ©rance. Je lui souris paisiblement, la laissant faire en ronflant doucement sur l'eau, crĂ©ant des petites ondes sur la surface. Eau... Mizu.... j'envoie en pensĂ©e Ă ma trĂšs chĂšre amie "Kida... tu es dans le clan Sirius toi aussi ? Depuis que les Mizu ont disparu... sommes-nous les seules survivantes du clan ?"Utiliser la pensĂ©e ainsi me dĂ©vore de l'Ă©nergie, mais je n'aime pas rester silencieuse trop longtemps. Le silence me rappelle Ă ma solitude et ma souffrance. Sagement, je prend la plante - amĂšre - qu'elle me tend, grimace un peu et me concentre de nouveau pour utiliser ma voix encore Ă©raillĂ©e - Je ne sais... depuis combien de temps... j'Ă©tais couchĂ©e quand... tu m'as trouvĂ©e. Un moment je pense... un Ă©talon... Je n'aime pas me souvenir de cela, de ce qui avait provoquĂ© mon nouveau refuge vers les ruines. Je n'ajoute rien, trop gĂȘnĂ©e. AraAdmin tout feu tout flammeNombre de messages 7347Age 27Date d'inscription 09/04/2010PersonnagesPersonnage principal AraPersos libres pour rp Juments pleines Sujet Re Un pas vers la survie, entraide pv Ven 17 AoĂ» 2012 - 1355 Kida se rĂ©jouie qu'elle parle enfin Ă voie haute. - Nous ne sommes pas les seules survivantes du clan des Mizus. Il faut laisser le temps aux autres survivants d'Ă©merger. Nous ne sommes que dans les premiers Et... de qui parle-tu ? demanda-t-elle curieuse de Erynn & AltaĂŻr + Okazir + Alister InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re Un pas vers la survie, entraide pv Ven 17 AoĂ» 2012 - 1404 Mon regard oscilla entre l'assombrissement et l'illumination un moment, tandis que je contenais mes larmes pour ne pas ĂȘtre plus pitoyable que je ne le suis dĂ©jĂ Ă mes yeux, et souffle avec difficultĂ© - Je... l'espĂšre... j'aimais vraiment ce clan... comme la famille que je n'ai jamais eu...Une pause, j'inspire profondĂ©ment. Puis j'ajoute posĂ©ment, avec tristesse - Je fuyais... un fou. Il m'a fait beaucoup de mal... mais je ne me souviens ni de son apparence et encore moins de son nom... AraAdmin tout feu tout flammeNombre de messages 7347Age 27Date d'inscription 09/04/2010PersonnagesPersonnage principal AraPersos libres pour rp Juments pleines Sujet Re Un pas vers la survie, entraide pv Ven 17 AoĂ» 2012 - 1423 - Plus tard, ta mĂ©moire reviendra au fur et Ă mesure que tu reverras des visages familier. Mais Ă prĂ©sent, repose toi. La douleur n'est plus lĂ pour t'empĂȘcher de dormir, et tu m'as l'air bien fatiguĂ©. Je prierais les Dieux pour toi. Pour que tu aille mieux et que ta santĂ© se refasse .Lui dit-elle Erynn & AltaĂŻr + Okazir + Alister InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re Un pas vers la survie, entraide pv Ven 17 AoĂ» 2012 - 1435 J'Ă©coute ses sages paroles avec docilitĂ©, refusant toutefois de dormir de mon plein grĂšs. Je proteste doucement, j'ai envie de profiter de l'instant en dĂ©pit de ma faiblesse notoire. Mais je m'endors plus vite que je ne le pense...A mon rĂ©veil, la journĂ©e s'est pas mal Ă©coulĂ©e, on va vers le soir. Un bruit soudain m'a apeurĂ© et je me redresse en position vache en sursaut, regardant tous les environs. Aurais-je rĂȘvĂ© que Kida Ă©tait lĂ ? Je l'appelle doucement pour m'en assurer - Kida... tu es lĂ ? AraAdmin tout feu tout flammeNombre de messages 7347Age 27Date d'inscription 09/04/2010PersonnagesPersonnage principal AraPersos libres pour rp Juments pleines Sujet Re Un pas vers la survie, entraide pv Ven 17 AoĂ» 2012 - 1449 - oui, je suis pas la guĂ©risseuse qui n'avait pas quittĂ© les lieux d'un seul bout de sabot. Elle Ă©tait satisfaite que Light a pu dormir Bien dormis ? =_________________+ Erynn & AltaĂŻr + Okazir + Alister InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re Un pas vers la survie, entraide pv Ven 17 AoĂ» 2012 - 1454 - J'avais oubliĂ© quel effet cela faisait de dormir... me sens toute engourdie encore, ca va mieux cependant...J'avais l'impression d'avoir dormi durant des siĂšcles. Je tourne ma tĂȘte fine vers elle avant de lui demander avec douceur - Kida... oĂč Ă©tais tu lors... de la catastrophe ? Tu as rĂ©ussi Ă t'en protĂ©ger ? AraAdmin tout feu tout flammeNombre de messages 7347Age 27Date d'inscription 09/04/2010PersonnagesPersonnage principal AraPersos libres pour rp Juments pleines Sujet Re Un pas vers la survie, entraide pv Ven 17 AoĂ» 2012 - 1739 - Pour ĂȘtre honnĂȘte, je n'ai que trĂšs peu de souvenirs de ce moment lĂ . Je me souviens seulement d'avoir senti un immense stresse et angoisse... Winter n'Ă©tait pas avec moi cette fois. Et je ne sais ce qu'il est devenu. Il doit ĂȘtre retournĂ© lĂ d'oĂč il vient ... *j'espĂšre qu'il ne m'a pas oubliĂ© quand mĂȘme* - je crois que ... Elle Ă©carquilla grand les yeux. Silence !! Je m'en souviens vaguement mais il Ă©tait encore tout jeune... Elle se disait aussi qu'il lui manquer quelque chose. Silence. Son deuxiĂšme fils. Une vague de souvenirs l'assailli. PerturbĂ©, elle se dĂ©connecta complĂštement du prĂ©sent pour chercher dans sa mĂ©moire au moment du Erynn & AltaĂŻr + Okazir + Alister InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re Un pas vers la survie, entraide pv Ven 17 AoĂ» 2012 - 1831 - Kida ?Je la sens se perdre de ses pensĂ©es, je n'ose pas l'en sortir tout de suite. Et c'est moi qui ait amenĂ© cette discussion... aie aie aie ! Comment rattraper cela ? NĂ©anmoins un mot Ă©chappe Ă mes lĂšvres en rĂ©ponse, en mĂȘme temps que mes larmes - Sunrise... mon petit Sun...Je me ressaisis brutalement et cherche Ă amuser, dĂ©tendre la situation mĂȘme si elle ni moi n'avons la tĂȘte Ă cela. TrĂšs concentrĂ©e, je ferme mes yeux qui s'Ă©claircissent alors. La grosse branche lĂ . LĂ©viter... lĂ©viter... laisser tomber = Ă©claboussure gĂ©nĂ©rale pour nous deux ! AraAdmin tout feu tout flammeNombre de messages 7347Age 27Date d'inscription 09/04/2010PersonnagesPersonnage principal AraPersos libres pour rp Juments pleines Sujet Re Un pas vers la survie, entraide pv Ven 17 AoĂ» 2012 - 1852 Ce qui la fit sortir de ses pensĂ©es. Elle regarda un instant Light. -On marche un peu, ça te dis ? =* il ne faut pas sombrer dans la tristesse !*_________________+ Erynn & AltaĂŻr + Okazir + Alister InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re Un pas vers la survie, entraide pv Ven 17 AoĂ» 2012 - 1859 Je hoche de la tĂȘte vivement avant d'essayer de me redresser maladroitement. La troisiĂšme fut la bonne... ou la sixiĂšme ? Je ne sais pas ! Mais au moins j'arrive Ă me hisser sur les cannes qui me servent de jambes. Je ne sais si Kida a connu mon fils ou pas, si j'ai eu le temps de lui en parler... Kida...- Allons-y ! Doucement hein ? Je ne suis pas encore sĂ»re sur mes sabots... je compte sur toi pour me rattraper si je m'effondre, hein ? AraAdmin tout feu tout flammeNombre de messages 7347Age 27Date d'inscription 09/04/2010PersonnagesPersonnage principal AraPersos libres pour rp Juments pleines Sujet Re Un pas vers la survie, entraide pv Ven 17 AoĂ» 2012 - 2313 - appuis-toi sur moi alors. ça te feras marcher sans trop d' en se plaçant comme il faut Ă cĂŽtĂ© d' Erynn & AltaĂŻr + Okazir + Alister InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re Un pas vers la survie, entraide pv Sam 18 AoĂ» 2012 - 002 Je n'aime pas trop ĂȘtre assistĂ©e, mais dans mon prĂ©sent Ă©tat je me laisse faire plutĂŽt docilement, repliant mes ailes affaiblies et m'aidant de la prĂ©sence de Kida. Je songe alors que je ne l'avais pas si souvent vue depuis notre rencontre... Incertaine de ma mĂ©moire, je finis par lui souffler doucement - Tu sais... je ne sais pas si je te l'ai dis... mais il y a trois ans... Arkane et moi avons eu un fils... c'Ă©tait peu avant le chaos je crois... il Ă©tait si jeune...Je souris avec un air triste mais mĂ©lancolique, reprenant sur le ton de la confidence et du bonheur passĂ© - Il avait presque la mĂȘme robe que moi, un petit pĂ©gase turbulent et curieux comme tout. TrĂšs beau, et dĂ©jĂ il sĂ©duisait les pouliches de son Ăąge ! Cold... il m'a rappelĂ© Cold quand il Ă©tait jeune... tant de fois... AraAdmin tout feu tout flammeNombre de messages 7347Age 27Date d'inscription 09/04/2010PersonnagesPersonnage principal AraPersos libres pour rp Juments pleines Sujet Re Un pas vers la survie, entraide pv Sam 18 AoĂ» 2012 - 024 Kida eu de grands yeux ah bon ? Elle n'Ă©tait pas du tout au courant mĂȘme si c'Ă©tait facilement devinable. La mauvaise nouvelle lui fendit le coeur. - il a bien changĂ© en tout cas. Depuis qu'il est pour changer un peu de sujet, histoire de ne pas pleurer encore. Combien de fois avait-elle coulĂ© des larmes depuis la fin du cataclysme ? La premiĂšre fois, c'Ă©tait Ă cause du stresse, en voyant qu'elle ne reconnaissait plus rien et n'avait retrouvĂ© personne, pas mĂȘme un inconnu. La deuxiĂšme fois, c'Ă©tait quelques jours plus tard quand la solitude et l'inquiĂ©tude la rongeaient. La troisiĂšme, c'Ă©tait de joie, quand elle vit un autre survivant. Ce dernier avait aussi craquĂ©. Une quatriĂšme fois quand elle chercha Winter en vint. La cinquiĂšme fois, quand elle vit les cadavres dans les marais. La sixiĂšme fois, quand elle arriva trop tard pour sauver un blessĂ©. Elle n'en compte plus maintenant. Depuis la fin du cataclysme ses Ă©motions ont toutes Ă©tĂ© Ă©branlĂ©, et ses sentiments totalement Ă©garĂ©. _________________+ Erynn & AltaĂŻr + Okazir + Alister InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re Un pas vers la survie, entraide pv Sam 18 AoĂ» 2012 - 1629 Je ressens intensĂ©ment sa tristesse par mon don d'empathie, ce qui m'Ă©meut profondĂ©ment, jusqu'aux trĂ©fonds de mon Ăąme. Je me fige sur place, sans prĂ©venir, avant de poser mon chanfrein contre son encolure et souffler doucement en un geste de compassion sincĂšre, avant que je ne lui souffle gentiment - Ils grandissent tous un jour... la derniĂšre fois que je l'ai vu, j'Ă©tais encore gestante de Sun. On s'Ă©taient tous les deux perdus prĂšs de la montagne, on a faillit se percuter je me souviens ! Contenu sponsorisĂ©Sujet Re Un pas vers la survie, entraide pv Retourner au dĂ©but de la page Page 1 sur 2Aller Ă la page 1, 2 Horses of legend Accueil Archives Archive des histoires Ăre des DĂ©monsSauter vers
sdominick via Getty Images Aujourdâhui, alors que je dĂ©bute ma troisiĂšme hospitalisation, soutenue par mes proches et aidĂ©e par mes mais aussi par mes mĂ©dicaments, je vais mieux, nettement mieux. Je me tiens debout et jâai envie de rentrer chez moi. sdominick via Getty Images DĂPRESSION â Ă nous tou souffrantes, malheureuxses, terrorisĂ©es, apathiques ou rĂ©signĂ©es, Ă celles et ceux qui traversent leur premiĂšre crise suicidaire et Ă celles et ceux qui ne les comptent plus, Aux incomprises qui nâespĂšrent mĂȘme plus ĂȘtre ramenĂ©es du cĂŽtĂ© de la vie, Ă celles et ceux qui ont besoin dâentendre encore une fois quâil y a bien une lumiĂšre au bout du tunnel, Ă mes soignantes, Ă vous, qui nâavez jamais cessĂ© dây croire quand je nâen Ă©tais plus capable, Ă toi qui, en me tenant la main, mâas sauvĂ© la vie, Et Ă celle que je serai et qui rechutera peut-ĂȘtre un jour. âNous savons que lâon peut guĂ©rir dâune dĂ©pression, et ce, mĂȘme sans sĂ©quellesâ. Une pulsion de vie mâa envahie lorsque ma psychiatre a prononcĂ© ces mots Ă lâissue de mon second sĂ©jour en clinique psychiatrique. Je voulais dĂ©sespĂ©rĂ©ment vivre et cesser de survivre. PremiĂšres idĂ©es noires et crises suicidaires aprĂšs 20 ans Sur le papier, mon parcours a Ă©tĂ© un âsans-fauteâ. Jâavais tout pour moi, des amies, des amantes, une famille aimante, une joie de vivre en toute circonstance, un parcours acadĂ©mique et professionnel brillant. Jâaurais dĂ» ĂȘtre diplomate. Jâaurais dĂ» me caser avec une collĂšgue et mâexpatrier dans un pays oĂč il aurait fait bon vivre. Jâaurais dĂ» mettre assez de cĂŽtĂ© avant mes 30 ans et devenir propriĂ©taire dâun âcharmant T3 en proche banlieue parisienneâ et me dire âchanceuse parce que, tu te rends compte, on a mĂȘme un petit balcon qui donne sur un parcâ. La belle vie quoi. Mais Ă 24 ans, jâai traversĂ© lâenfer et jâaurais surtout dĂ» mourir. Mes premiĂšres idĂ©es noires sont apparues lâannĂ©e de mes 23 ans. Je me suis rĂ©veillĂ©e une nuit en panique aprĂšs un cauchemar oĂč je mâĂ©tais vue mourir. Je mâĂ©tais jetĂ©e dans la gueule du loup et je mâĂ©tais laissĂ©e me faire tuer, sans me dĂ©battre, sans un mot, attendant simplement la fin, lâesprit enfin apaisĂ©. Je me suis rĂ©veillĂ©e terrorisĂ©e. Comment avais-je pu me sentir si soulagĂ©e et libĂ©rĂ©e par cette idĂ©e de mourir? DĂšs lors, les cauchemars se sont multipliĂ©s. Quand je ne mourais pas en silence, parfois mĂȘme au milieu dâune foule, mais toujours dans lâinvisibilitĂ© la plus totale, je me faisais violenter, juste assez pour ne pas mourir, juste assez pour souffrir encore un peu plus. Mes premiĂšres crises suicidaires sont apparues peu aprĂšs. Je nâavais pas encore 24 ans et je voulais dĂ©sespĂ©rĂ©ment mourir. Enfin, je croyais que câĂ©tait ce que je voulais, mais je voulais juste arrĂȘter de souffrir. Je prĂ©fĂ©rais ne plus jamais rien ressentir que de continuer Ă ressentir ça. La souffrance avait atteint un tel stade que la mort mâapparaissait comme le seul moyen de trouver une issue Ă ces crises qui sâĂ©ternisaient Ă chaque fois toujours un peu plus. Pour autant, lâidĂ©e de mourir ne mâest jamais apparue comme attrayante, elle me terrifiait tout autant que de continuer Ă vivre ma vie oĂč je me sentais prise au piĂšge dâun incendie qui me tuait Ă petit feu. Chaque jour qui passait jâavais lâimpression de toucher un peu plus le fond, que jâĂ©tais coincĂ©e dans un puits sans fond. La douleur, aussi bien psychique que physique, sâamplifiait. Je me laissais mourir, je nâarrivais plus Ă mâalimenter, Ă me concentrer, Ă bouger, Ă Ă©changer, Ă aimer, Ă avoir hĂąte, ni Ă pouvoir, ni mĂȘme Ă vouloir. Jâai essayĂ© dâhabituer les autres Ă mon absence, en vain. Je leur en ai voulu de mâaimer autant, de sâinquiĂ©ter autant pour moi. Je me disais que sâiels mâaimaient vraiment, iels me laisseraient partir et ne mâen voudraient pas. Est donc venu assez naturellement le temps de la rĂ©daction de mes lettres dâadieux, la disparition des rĂ©seaux sociaux, la prĂ©paration de mes obsĂšques allant mĂȘme jusque dans le choix des musiques, le scĂ©nario de la chute du haut du sixiĂšme Ă©tage et bientĂŽt ou plutĂŽt enfin le rĂ©pit salvateur. Mourir fait partie de la vie et me tuer ne mâaurait pas permis dâanĂ©antir mon existence. MĂȘme morte, celle-ci nâaurait jamais vraiment Ă©tĂ© effacĂ©e, jâaurais continuĂ© dâexister Ă travers les souvenirs et Ă travers autrui. Le suicide nâest pas un acte Ă©goĂŻste, ni une solution de facilitĂ©, ni un choix. Le suicide nâest autre que la victoire dâune maladie sur lâĂȘtre humain. Jâai rĂ©ussi jusque-lĂ , non sans mal, Ă ne pas me faire emporter, il aurait pourtant suffi dâun court instant. Je pensais Ă celui ou Ă celle qui allait assister Ă ma chute et Ă ses dix ans de thĂ©rapie derriĂšre pour tenter dâeffacer ce traumatisme. Je pensais Ă la voiture de mes voisines qui risquait de prendre un sacrĂ© coup si mes calculs nâĂ©taient pas bons. Je pensais aux ambulancieres, aux policieres, Ă la mobilisation de tant de fonds publics; Ă tout ce monde attroupĂ© autour de moi alors que tout ce dont je rĂȘvais Ă©tait dâĂȘtre invisible. Comment peut-on avoir si peu dâestime de soi? Comment peut-on, dans un tel Ă©tat de souffrance, avoir la luciditĂ© de se soucier autant de tout et de toutes sauf de soi? Mais je pensais avant tout aux ravages que jâaurais causĂ©s au sein de ma famille et parmi mes amies, Ă combien iels ne mĂ©ritaient pas dâendurer cette profonde tristesse quâaurait causĂ© ma mort. Personne ne mĂ©rite pareil chagrin. Mais au fond, ce nâĂ©tait pas vraiment le sujet. Jâavais toujours aimĂ© profondĂ©ment les choses de la vie et lâhumain dans toute rencontre. Pourtant, jâavais cette colĂšre si grande envers lâhumanitĂ© que cela me rongeait et sâinfiltrait dans chacun de mes pores mâemmenant irrĂ©mĂ©diablement vers la mort. Je ne comprenais pas lâintĂ©rĂȘt de lâexistence, lâintĂ©rĂȘt dâĂȘtre nĂ©e. Je ne comprenais pas pourquoi on devait endurer la douleur et ĂȘtre confrontĂ© Ă la violence et Ă lâinjustice qui gangrĂšnent ce monde ainsi quâĂ la dĂ©chĂ©ance de lâhumanitĂ© quand tout pouvait sâarrĂȘter âsimplementâ. Nous sommes nĂ©s. Pour mourir. En attendant, il faut bien vivre disait Jean dâOrmesson. Mais Ă quoi bon vivre aprĂšs tout? Jâaurais peut-ĂȘtre aimĂ© ne jamais exister, ne jamais âĂȘtreâ, ne jamais manquer Ă quiconque. Jâai longtemps vu le suicide comme la seule et unique issue Ă mon mal-ĂȘtre si profond, Ă mon âĂ -quoi-bonismeâ. Mais mourir fait partie de la vie et me tuer ne mâaurait pas permis dâanĂ©antir mon existence. MĂȘme morte, celle-ci nâaurait jamais vraiment Ă©tĂ© effacĂ©e, jâaurais continuĂ© dâexister Ă travers les souvenirs et Ă travers autrui. Hospitalisation en urgence Mi-dĂ©cembre, accompagnĂ© par celui Ă qui je dois tout, jâai Ă©tĂ© hospitalisĂ©e en urgence. Je le revois quitter lâunitĂ© de crise oĂč jâĂ©tais, enfermĂ©e pendant une semaine. Je ne comprenais plus ce quâil mâarrivait, jâĂ©tais vide. Je ne me sentais plus en vie et pourtant la souffrance que jâendurais mây raccrochait. Je voulais que lâon mâaide Ă mourir et je voulais avoir la validation des soignantes. Mais la seule rĂ©ponse que les mĂ©decins me donnaient Ă©tait âon ne peut que vous aider dans la vie, on ne peut pas vous accompagner dans la mortâ. Je leur en ai tant voulu pour cela. Je me sentais incomprise, je ne me sentais pas Ă©coutĂ©e. Jâestimais quâune mĂ©decin devait faire ce qui Ă©tait le mieux pour sa patiente et quâil nây avait que cette derniĂšre qui pouvait savoir ce qui Ă©tait le mieux pour elle. Je nâĂ©tais plus capable de rien, ni mĂȘme de âchoisirâ ma propre mort. Jâavais lâimpression dâĂȘtre maintenue en vie pour des raisons morales alors que jâĂ©tais profondĂ©ment persuadĂ©e que jâaurais Ă©tĂ© mieux morte. Fin dĂ©cembre, ne supportant toujours plus de survivre ainsi, jâai fait le choix de me faire hospitaliser de nouveau. Comme pour me rassurer de bien rentrer dans des cases, je prenais connaissance de mon diagnostic dans des termes mĂ©dicaux. Je souffrais dâun â Ă©pisode dĂ©pressif sĂ©vĂšre sans symptĂŽmes psychotiquesâ et dâune â anxiĂ©tĂ© gĂ©nĂ©ralisĂ©eâ qui se traduisait â pour reprendre les termes exacts â par une tristesse de type mĂ©lancoliforme, une anxiĂ©tĂ© profonde, un sentiment de dĂ©sespoir et des ruminations suicidaires. Ă mi-parcours, celles-ci ont resurgi avec une force dĂ©mesurĂ©e. Je nâavais jamais connu pareille douleur, je nâavais jamais autant souffert, je ne mâĂ©tais jamais sentie aussi morte tout en Ă©tant techniquement en vie, alors je les suppliais de me laisser mourir. Craignant un raptus suicidaire, on mâa enfermĂ©e et placĂ©e sous surveillance contre mon grĂ© pendant 24 heures. Jâaurais peut-ĂȘtre pu, pendant ce temps, me donner la mort, ou du moins tenter de le faire. Alors pourquoi ne lâai-je pas fait? Quâest-ce qui mâa retenue? Jâai dĂ» puiser dans le plus profond de mon ĂȘtre pour me rappeler que je nâavais pas fondamentalement envie de mourir. Mais pourquoi est-ce que le prix Ă payer Ă©tait si fort? Pourquoi ma tĂȘte me faisait-elle vivre dans cet enfer permanent? Pourquoi me faisait-elle toucher du doigt la mort sans jamais me laisser lâembrasser? Mais cette tentative de suicide prĂ©cipitĂ©e nâaurait pas Ă©tĂ© assez bien prĂ©parĂ©e, ni cadrĂ©e, ni calculĂ©e. Aurais-je Ă©tĂ© sauvĂ©e par mon perfectionnisme maladif et mon besoin de tout contrĂŽler? Triste bonne nouvelle. Une rencontre Lors de cette hospitalisation, jâai fait une rencontre. Nous nous connaissions Ă peine et pourtant, je ne mâĂ©tais jamais sentie aussi comprise que par lui. Nous avions une histoire diffĂ©rente et pourtant, nous partagions la mĂȘme vision du monde et de lâhumanitĂ©, les mĂȘmes angoisses existentielles, le mĂȘme mode de fonctionnement. Cette rencontre a Ă©tĂ© libĂ©ratrice Ă bien des Ă©gards. Je nâĂ©tais soudainement plus seule au monde, plus seule contre le monde. Nous passions nos soirĂ©es sur un canapĂ© rouge dans un couloir de la clinique Ă nous âĂ©merveillerâ de la similitude de nos pensĂ©es et de nos souffrances. Il disait quâil aurait donnĂ© cher pour connaĂźtre les mots qui auraient pu mâapporter un tout petit peu de rĂ©pit dans ma tĂȘte, sans savoir quâil me lâoffrait dĂ©jĂ par sa simple prĂ©sence. La dĂ©pression, une maladie curable, distincte de soi Aujourdâhui, alors que je dĂ©bute ma troisiĂšme hospitalisation, soutenue par mes proches et aidĂ©e par mes soignant. e. s mais aussi par mes mĂ©dicaments, je vais mieux, nettement mieux. Je me tiens debout et jâai envie de rentrer chez moi. JâintĂšgre et jâaccepte peu Ă peu lâidĂ©e que je ne suis pas intrinsĂšquement dĂ©pressive mais que je souffre dâune dĂ©pression, une maladie potentiellement mortelle, mais curable et qui est distincte de ma personne. Pour autant, la souffrance mâa un temps emmenĂ©e si loin du chemin de la vie que je ne sais pas si je serai capable de le rejoindre complĂštement un jour. Je ne sais pas si je finirai par accepter le fait quâune fois sortie de lâĂ©pisode dĂ©pressif sĂ©vĂšre, la courbe ne resterait pas indĂ©finiment linĂ©aire, que je ne trouverai pas de rĂ©ponse Ă pourquoi lâexistence? Et quâil allait bien falloir se faire Ă lâidĂ©e que mĂȘme si je nâai pas choisi dâĂȘtre en vie, je suis bel et bien. Alors oui jâai surpassĂ© cette agonie, jâai fait preuve dâune force et dâune rĂ©silience quasi surhumaines pour combattre ce dĂ©mon intĂ©rieur qui a failli me tuer. Les optimistes diraient que plus rien ne pourra dĂ©sormais mâatteindre, que plus rien ne sera jamais aussi dur que ce que jâai endurĂ©. Les pessimistes diraient au contraire que je suis bien trop amochĂ©e et â en toute modestie â trop lucide sur la rĂ©alitĂ© du monde pour pouvoir encore avoir de lâĂ©nergie Ă revendre au profit dâune humanitĂ© qui court Ă sa perte. MĂȘme si je souffre encore, mĂȘme si je ne suis pas encore guĂ©rie â et peut-ĂȘtre ne le serai-je mĂȘme jamais complĂštement â, aujourdâhui est un bon jour. Jâai envie dâĂȘtre dans le camp des optimistes. Jâai envie de croire que ce nâest pas quâune pulsion de vie qui me traverse, mais que câest bien moi qui reprends le dessus sur ma maladie. Jâai envie de vivre. Jâai envie de vivre plus fort que ça. Jâai envie de ne faire que des choses qui contribueront Ă mon bien-ĂȘtre et jâai hĂąte de ces choses-lĂ . Jâai envie. Jâaspire Ă ĂȘtre heureuse et que rien nâen soit la cause, comme disait Christian Bobin. Mais une partie de moi a peur. Peur des mauvais jours Ă venir, peur de rechuter, peur de rĂ©cidiver â surtout quand je me rappelle quâaprĂšs un premier Ă©pisode dĂ©pressif, plus dâun. e patient. e sur deux en fera un deuxiĂšme â, peur de ressentir de nouveau ne serait-ce quâune seconde cette agonie qui mâa rongĂ©e des mois durant et qui mâa empĂȘchĂ© de croire quâil y avait une lumiĂšre au bout du tunnel. Jâai peur de voir lâinstant de rĂ©pit sâenvoler, de nâavoir aucune emprise dessus, de constater avec peine que je suis toujours malade et de voir quâaprĂšs tout ce que jâai traversĂ© je dois encore lutter. Jâai peur de ne plus les avoir pour me rassurer, pour me prendre dans leurs bras afin de mâaider Ă endurer la douleur et Ă la surpasser comme iels nâont cessĂ© de le faire pendant des mois. Jâai peur de ne jamais ĂȘtre capable de me dĂ©barrasser de mon trop-plein de mĂ©dicaments ni de mes lettres dâadieux juste âau cas oĂčâ. Jâai peur de la crise de trop. Et mĂȘme si je me suis prouvĂ© avoir les ressources pour faire face et que je sais quâelles seront encore lĂ , jâai peur de ne plus avoir envie de lutter si cette crise finissait par arriver. Alors, si par malheur je suis la triste Ă©lue qui donnera raison aux statistiques, aussi naĂŻf soit-il, je me supplie dâavance de me croire quand une partie de moi me rĂ©pĂštera quâil y a bel et bien une fin et que jâaurai de nouveau en -vie. Je suis une malade qui ne pensait pas que câĂ©tait possible de revenir des enfers, et pourtant⊠à voir Ă©galement sur Le HuffPost Contre la dĂ©pression, une clinique canadienne propose de la KĂ©tamine
Si on te disait que tu vas retrouver la joie de vivre, en 30 jours, tu penserais belle prouesse ou folle promesse ? Ne tâattarde pas ici si tu cherches du vite fait et du clĂ© en main. Le temps, la patience et la volontĂ© sont probablement les meilleurs ingrĂ©dients pour y parvenir durablement. Plonge dans cet article pour approfondir une autre dĂ©marche et regagner, pas Ă pas, le sommet de ta joie 7 minutes de lecture. La joie de vivre est un engagement que lâon prend avec soi en dĂ©cidant dâorienter son Ă©nergie vers des expĂ©riences qui vont vibrer. La joie de vivre en 30 jours chrono ? Rappelle-toi, dans ton enfance, elle Ă©tait une Ă©vidence. Vibrante et jaillissante plusieurs fois par jour. Bah oui, ta joie de vivre ! Depuis ce temps, la mĂ©lancolie, la tristesse, le dĂ©couragement, les pensĂ©es nĂ©gatives, la dĂ©prime⊠te gagnent parfois, ou souvent ou trop frĂ©quemment. Qui Ă©chappe Ă cela ? Personne. Imagine-toi, un matin moche, lire ce titre dâarticle retrouver la joie de vivre en 30 jours. En plein marasme Ă©motionnel, nâaurais-tu pas envie, pour aller mieux, dâessayer la solution qui rĂ©ussira Ă vaincre ton mal-ĂȘtre ? Cela parait tellement immĂ©diat, accessible, simplissime et dĂ©sirable. Je vais casser lâambiance, tant pis. Mais est-ce que câest sĂ©rieux ? Cette promesse Ă©dulcore les difficultĂ©s et fait miroiter une illusion rĂ©confortante, en toc. 30 jours, facile, rapide, quasi instantanĂ©. Quâen attendre ? Une recette, une liste Ă puces de 30 astuces ? Et le risque dâune expĂ©rience ratĂ©e, avec rechute et accroc Ă lâestime de soi ? Pas vraiment la joie. Dans cette annĂ©e 2020 si chaotique Covid annĂ©e 1, la joie de vivre est plus que jamais un trĂ©sor Ă prĂ©server et Ă partager. En moins de 30 jours, on peut la perdre. Mais, aprĂšs avoir dĂ©vissĂ©, retrouver, aussi vite, le goĂ»t de la vie est un dĂ©fi. Te sens-tu pour retrouver cette joie de vivre dans ton quotidien ? Que les rides de lâĂąge nous viennent dans le rire et la Ă un certain Ăąge, un voile menace dâassombrir la vie. Garde confiance que, malgrĂ© les difficultĂ©s ou les malheurs tatouĂ©s dans lâexistence, le goĂ»t de vivre peut encore Ă©clabousser de bon coeur. Cet article partage des rĂ©flexions et des conseils pratiques pour reprendre goĂ»t Ă la vie ceux du philosophe FrĂ©dĂ©ric Lenoir, de la psychologue canadienne Jocelyne BĂ©langer, de la designer anglaise Ingrid Fetell et dâautres. Jâai rajoutĂ© Ă©galement le tĂ©moignage de mon expĂ©rience. Pour te faciliter la lecture, tu peux en cliquant sur les liens te diriger vers chaque partie. Quâest-ce que la joie de vivre ? Que signifie perdre le goĂ»t de la vie ? Sommes-nous responsables dâavoir de la joie de vivre ? Comment les joies peuvent-elles se manifester Ă nouveau ? Attitudes, conditions, dĂ©clencheurs. Peut-on retrouver naturellement et durablement de lâallĂ©gresse ? Quand la joie de vivre fait son cinĂ©ma Bain de soleil dans les cactusAs-tu vu le film Vice Versa oĂč toutes les Ă©motions dâune adolescente sont mises en scĂšne ? Chaque Ă©motion, comme Joie, est un personnage. Alberto Lonzano, le responsable artistique, dit de Joie quâelle est un personnage sans Ăąge, inspirĂ© de Audrey Hepburn. Joie est optimiste, remplie de bonne humeur et de vivacitĂ©. DĂ©cidĂ©e Ă voir le bon cĂŽtĂ© des choses, les Ă©preuves sont des opportunitĂ©s et les obstacles des contretemps vers quelque chose de meilleur. Certaines personnes paraissent avoir la joie innĂ©e, chevillĂ©e au corps. Elles ne sont pas Ă©pargnĂ©es par les problĂšmes mais elles ne sây identifient pas. Leur attitude positive et leur enthousiasme se propagent autour dâelles. On voudrait bien ĂȘtre contaminĂ© par ce virus-lĂ ! Joie a jouĂ© ce rĂŽle avec moi et jâai achetĂ© sa mascotte pour ne pas lâoublier. Elle est posĂ©e sur mon bureau. De moi Ă toi, je ne lui ai pas assez donnĂ© dâattention et laissĂ© de place dans ma vie. DĂ©cidĂ©e Ă me rattraper, je suis heureuse de partager comment faire des progrĂšs et tâaider Ă retrouver cette envie de vivre. 1. Portrait de la joie de vivre FrĂ©dĂ©ric Lenoir parle dâune Ă©motion intense, physique, nous faisant ressentir notre force de vie, notre vitalitĂ©. Il prĂ©cise que La joie nâest pas le plaisir qui rĂ©sulte de la satisfaction dâun besoin ou dâun dĂ©sir. La joie nâest pas le bonheur, cet Ă©tat de bien-ĂȘtre tempĂ©rĂ©, comme le fleuve tranquille du consentement Ă tout ce qui nous arrive. Sans aspĂ©ritĂ©, puisque on nâattend rien, tout est en quelque sorte contrĂŽlĂ© par lâadhĂ©sion. Beaucoup de gens cherchent le bonheur, rares sont ceux qui dĂ©clarent lâavoir trouvĂ©. Quelle sagesse exemplaire faut-il pour consentir, sans broncher, aux hauts et bas de la vie, absolument parfaits ? La joie de vie nous rend lĂ©ger et en expansion renforcĂ©, libre, dĂ©verrouillĂ©. Tellement prĂ©cieuse, elle peut devenir inaccessible et sâassĂ©cher. De nature passagĂšre, elle est dâautant plus apprĂ©ciĂ©e quâelle est active, intense et fugace, dĂ©clenchĂ©e par une multitude de petites ou grandes causes. Je crains que le bonheur, un peu lisse, nâankylose la vie. Je prĂ©fĂšre la joie, vitamine effervescente, mĂȘme et surtout parce quâelle peut se perdre. On ne la programme pas comme le plaisir, on nây consent pas comme le bonheur. Câest une surprise de la vie. 2. Perdre le goĂ»t de vivre La joie de vivre ne peut ĂȘtre dissociĂ©e du mal de vivre, causĂ© par lâaccumulation de graves difficultĂ©s dans plusieurs domaines Ă la fois. Câest pourtant Ă travers lui, quâon apprĂ©cie intensĂ©ment les moments de liesse. Alors que la joie de vivre nous Ă©lĂšve le moral et lâentrain, le mal-ĂȘtre tire vers le sombre et le bas. Loi de la gravitĂ© oblige, il sâaccroche, sâincruste et dĂ©pose de la bourre et des moutons qui bouchent la source de notre joie. On tangue entre les moments joyeux dâeffervescence et les coups de blues de lâexistence. Important et dur Ă admettre nous sommes diffĂ©rents. La joie de vivre peut se perdre Ă 40 ans comme Ă 60 ans. Certains manquent dâaptitudes pour surmonter leur mal-ĂȘtre ; dâautres, sans vĂ©ritable chaos intĂ©rieur, dressent des barrages Ă leur joie de vivre ; enfin, certains traumatismes lointains ne rĂ©ussissent pas Ă sâapaiser. Mais le goĂ»t de vivre existe toujours au fond du grand canyon aride, Ă condition de lâautoriser. Le film Vice Versa mâa fait prendre conscience que jâĂ©conomisais ma joie de vivre, sans avoir pourtant vĂ©cu des Ă©preuves qui lâauraient expliquĂ©. Je ne dis pas justifiĂ©. Jâai trop endossĂ© par mon Ă©ducation le sens des responsabilitĂ©s et la gravitĂ© de la vie. Je nâai pas donnĂ© assez de place et dâimportance Ă lâinsouciance. Inutile de creuser plus avant le pourquoi du comment, je ne veux pas stagner dans des analyses sans fin au lieu dâaller de lâavant. Perdre sa joie de vivre peut se manifester Ă travers des signes dâabsence ou de manque de joie chez les adultes, ils se repĂšrent dans les excĂšs de stress, dâangoisses, de nĂ©gativitĂ©, dâagressivitĂ©, de passivitĂ©, de tristesse, dâisolement, les addictions et la dĂ©pression. La liste est longue et variĂ©e. Est-on responsable dâavoir de la joie de vivre ? Le penseur Spinoza tâaurait rĂ©pondu que la mauvaise orientation de nos dĂ©sirs est lâobstacle Ă notre joie de vivre et Ă notre puissance dâexister. En revanche, tout ce qui fait croĂźtre notre force vitale nous met en joie. La joie est le passage de lâhomme dâune moindre Ă une plus grande perfection». Ăa ne rigole pas⊠et je pense quâon a besoin de nuance. Disons quâon est partie prenante. Parce que la joie de vivre exprime notre vitalitĂ© et provient de nous, tout bonnement. Quelques soient les pires Ă©tapes traversĂ©es, nous pouvons nous lâautoriser et la favoriser. Nous en sommes responsables mais pas coupables de lâavoir perdue. Nous nâavons pas tous les mĂȘmes conditions de vie ni les mĂȘmes prĂ©dispositions de rĂ©silience. Cependant, nous pouvons tous essayer de prendre de la distance avec nos Ă©motions et pensĂ©es nĂ©gatives, ne pas les incarner dans nos comportements et refuser le statut de victime des mauvais coups. Entre parenthĂšses, notre impact sur les autres en dĂ©pend. DĂ©sirer retrouver notre joie de vivre va nous pousser Ă adopter une attitude positive et Ă crĂ©er des conditions favorables Ă la rĂ©ouverture des vannes de la liesse. Et surtout, profiter des bons moments prĂ©sents, ce qui peut aider Ă voir les choses de façon diffĂ©rente. 3. Comment retrouver le sourire Sourire Ă la vieAdopter lâattitude Joie Comment ĂȘtre moins par les situations pĂ©nibles et plus aux frĂ©missements de la joie ? Ne considĂšre pas ce qui va suivre comme des prĂ©conisations car elles ne sont pas amies de la joie de vivre mais comme des invitations Ă Ătre sincĂšrement Ă cultiver ta joie de vivre et Ă prioriser ce qui te rend Insister avec toi-mĂȘme pour te dĂ©tacher des schĂ©mas destructeurs, les tiens et ceux qui sâimposent de lâextĂ©rieur. Essayer de percevoir les instants de joie occultĂ©s par la noirceur des Ă©vĂšnements dans ta vie. Le soleil ne disparait pas derriĂšre les nuages. Priorise les domaines Ă rĂ©investir positivement, pas Ă pas, un par un. RĂ©gler toutes les raisons de ton mal ĂȘtre en mĂȘme temps serait trop exigent. Ne pas te dĂ©battre dans les courants qui tâemportent au risque dâempirer les choses. Essaie de te laisser flotter et attends le moment oĂč tu finiras par sortir la tĂȘte de lâeau pour respirer. Tâefforcer de garder un Ă©quilibre Ă©motionnel face aux Ă©preuves, ressentir tes Ă©motions douloureuses sans basculer dedans. Rester optimiste au moins sur ta capacitĂ© Ă surmonter. Dans la vie quotidienne Que tu sois en couple, en famille, entre amis, au travail, je tâinvite Ă mettre en place des attitudes prĂ©ventives, comme Te retirer un moment si tu risques de balancer tes idĂ©es noires sur les autres. Inutile de mettre un masque pour jouer un rĂŽle et les cacher. On a tous le droit Ă la tristesse, on a tous aussi la possibilitĂ© de sâisoler momentanĂ©ment. Les autres participent Ă nous Ă©gayer les idĂ©es, nous devons les prĂ©server et les remercier. Apprendre Ă repĂ©rer les ingrĂ©dients de la joie de vivre de tes proches afin dây participer et aussi dâaider Ă remĂ©dier Ă leur mal-ĂȘtre et inversement. Ceci ne veut pas dire prendre en charge la joie de vivre des autres. On a dĂ©jĂ bien Ă faire avec la sienne. Porter attention Ă la prĂ©sence ou lâabsence de joie de vivre autour de toi. DĂ©veloppe des projets, des objectifs ou des activitĂ©s propices et rĂ©jouis toi de les vivre collectivement, comme le sport par exemple. RĂ©pondre en cas de sabotage manifeste et violent venant dâune personne qui fait subir aux autres son mal-ĂȘtre ou ses souffrances. AprĂšs une dĂ©pression Retrouver la joie de vivre aprĂšs une dĂ©pression est une reconquĂȘte. Les personnes qui en ont souffert soulignent que confier sa souffrance Ă un thĂ©rapeute qualifiĂ© ou un mĂ©decin aide Ă crĂ©er une relation de confiance et guide de maniĂšre adaptĂ©e vers le retour de la sĂ©rĂ©nitĂ© et de la joie de vivre. Ensuite, elles sont unanimes que prendre soin de soi et sâauto-consoler » est une base complĂ©mentaire pour rĂ©enclencher des Ă©motions joyeuses. Se mettre en condition On parle de La Joie de Vivre comme si câĂ©tait dâun grand tout ou rien, intimidant. Alors quâelle rĂ©sulte de multiples clapotis, jaillissements ou gros geysers. Plein de petites gouttes dâeau pour faire un grand jet. Lâauteur et sociologue FrĂ©dĂ©ric Lenoir rappelle que la joie est un ressenti, Ă favoriser de 3 façons LâacuitĂ© des sens la joie est une expĂ©rience avant tout sensorielle. La prĂ©sence la joie se ressent par lâattention portĂ©e au corps, au cĆur et Ă la conscience. La pratique de la mĂ©ditation dĂ©veloppe la qualitĂ© de prĂ©sence Ă nos sens et aux ressentis de nos Ă©motions comme la joie, apaisant la rumination de nos tourments et permet de retrouver son Ă©nergie, le moral et la joie de vivre. Mais on peut aussi danser, chanter, laisse-la venir ! La confiance en soi pour accueillir et supporter les Ă©preuves sans sây noyer. Sans confiance, on rĂ©duit les surprises de joies Ă une peau de chagrin. Elles sâattrapent comme les pompons dâun manĂšge. Câest pourquoi retrouver confiance en soi est trĂšs important. Imagine-toi dĂ©jĂ comment tu vas bien les saisir ! Sâentourer de dĂ©clencheurs EsthĂ©tique de la JoieLâauteure Ingrid Fetell est designer de joie et fondatrice dâun site anglais LâesthĂ©tique de la joie». Elle a Ă©tudiĂ© et listĂ© des dĂ©clencheurs de joie, Ă disposer dans notre cadre de vie lâĂ©nergie des couleurs chaudes et brillantes et lâĂ©clat ensoleillĂ© des lumiĂšres le peintre allemand Johannes Itten disait la couleur est la vie, un monde sans couleur nous apparait mort». RĂ©veillons les endroits ternes de nos espaces de vie ! la profusion un aimant dans lâĂ©volution des hommes, confrontĂ©s Ă leur survie et Ă la raretĂ©. Mais la joie créée par lâabondance ne signifie pas accumuler des objets. Bien au contraire, il sâagit de se libĂ©rer du matĂ©riel encombrant au profit dâune profusion sensorielle. Ingrid Fetell recommande de rĂ©pĂ©ter des motifs comme des pois et des rayures, de superposer des textures et de varier les palettes multicolores. les ronds, les bulles ces formes sont joueuses. Des Ă©tudes montrent que la zone du cerveau associĂ©e aux peurs et Ă lâanxiĂ©tĂ© sâallume devant des formes angulaires et reste calme devant des courbes. Beaucoup de jouets sont des sphĂšres manĂšges, cerceaux, ballesâŠ. Joie et Jouer ont la mĂȘme veine. Sâentourer de formes arrondies rĂ©veille notre enfant intĂ©rieur et sa joie de vivre. lâharmonie, la symĂ©trie lâĂ©quilibre rythmĂ© de notre environnement prĂ©dispose au sentiment de sĂ©curitĂ©, de bien-ĂȘtre. Une contribution Ă lâattĂ©nuation du dĂ©sordre et des turbulences intĂ©rieurs. Comme la prĂ©sence joyeuse des lignes dâun papier peint colorĂ©. Rayures dâOutre Manche, Paul Smithla surprise, la fantaisie aident Ă briser la monotonie. La crĂ©ativitĂ© autour de soi fait pĂ©tiller lâharmonie et offre lâoccasion de bondir du cadre et des normes. la transcendance quand nous sommes joyeux nous nous sentons lĂ©gers et euphoriques. Regarder en lâair, un nuage, un papillon, faire une expĂ©rience en hauteur, un voyage en ballon ou une nuit dans un arbre, contribue Ă dĂ©coller des prĂ©occupations tristes et dĂ©primantes. la magie suscite lâĂ©merveillement et dĂ©fie la rĂ©alitĂ© plate et directe. Distiller dans son lieu de vie des effets magiques objets trompe-lâĆil, effets dâoptique irisĂ©s et de lumiĂšres, images numĂ©riques⊠la fĂȘte les occasions de rĂ©jouissance sont un appel Ă la joie. Elles se matĂ©rialisent dans le rire aux Ă©clats, la musique rythmĂ©e, la danse endiablĂ©e, le chant exaltĂ©, les effets spĂ©ciaux feux dâartifice, sapins scintillants, boules lumineuses, lasers rayonnants et lâunisson des participants. le renouveau les joies sont Ă©phĂ©mĂšres. Aux joies se succĂšdent de nouvelles joies. Choisir de vivre au rythme des saisons pour multiplier les occasions de retrouver les saveurs les plus infimes de la vie. Cette liste nâest pas exhaustive et chacun peut, devrait inventer ses dĂ©clencheurs de joie. Par exemple, jâai senti une belle bouffĂ©e de gaitĂ© en cuisinant des concombres. Cependant, ces stimulations ne suffiront pas pour retrouver ou trouver une joie de vivre Ă la fois profonde et accessible. On doit aussi y mettre du soi. Enfin, que ma joie de vivre demeure longtemps ! O Dans le registre de la priĂšre, on peut tout demander, pas vrai ? Mais comme on dit, aide toi, le ciel tâaidera. David Lebreton, anthropologue et sociologue, expose dans son livre Disparaitre de Soi» que face Ă la pression quotidienne, on est tentĂ© de disparaitre, dĂ©passĂ© par les difficultĂ©s et les tensions du monde qui nous entoure. Une tentation contraire Ă la joie de vivre, qui est reliĂ©e au sentiment dâĂȘtre soi et dâhabiter pleinement son existence. Le grand dĂ©fi dâun ĂȘtre vivant est de ressentir pleinement et le plus souvent possible sa vitalitĂ©. Câest marrant comme les humains ne choisissent pas toujours les bons outils. Chaque victoire contre le mal de vivre rend encore plus vivant. Chaque onde de joie dans le corps, le cĆur et lâesprit annonce que la vie reprend un bon chemin. En rĂ©sumĂ©, les 4 Ă©tapes pour retrouver la joie de vivre adopter lâattitude de la joie se mettre en condition physique et Ă©motionnelle placer des dĂ©clencheurs de joie autour de soi sâengager Je fais dorĂ©navant de ma joie une valeur et un principe moteur, en dĂ©pit de tout. Je tâinvite aussi Ă y penser sĂ©rieusement đ Quand on touche ce but on atteint des sommets. En plus, câest bon pour la santĂ© JâespĂšre que cet article tâoffrira des pistes pour te rĂ©jouir et tâaidera Ă retrouver le plaisir de vivre. Parle-nous de ta joie dans les commentaires ! A la source de la joie de vivre Les 3 livres qui mâont permis de retrouver la joie de vivre et qui mâont ouvert lâesprit, dont je tâai transmis mes enseignements prĂ©fĂ©rĂ©s. Rien que les couvertures font du bien. Jâai beaucoup apprĂ©ciĂ© leur libertĂ©. Lire est un premier pas dans lâaction. Jocelyne BĂ©langer ouvre sa boite Ă outils des exercices pratiques sur la joie de vivre, Ă aborder comme un jeu et des outils de psychologue en bonus pour accompagner la dĂ©marche. Ingrid Fetell attire le regard sur la beautĂ© de la joie et toutes les petites choses puissantes qui peuvent rendre la vie plus joyeuseâ. Son site The Aesthetics of Joy et sa personnalitĂ© mâont rĂ©galĂ©e. Une traduction en français du site est possible pour mieux en profiter. FrĂ©dĂ©ric Lenoir, contrairement Ă son nom, Ă©claire la voie de la joie, aux antipodes du bonheur factice proposĂ© par notre culture narcissique et consumĂ©risteâ et de certaines sagesses assommantes et amollissantes. Tu me boostes, FrĂ©dĂ©ric LumiĂšre.
La dĂ©pression dĂ©signe une maladie dont la manifestation centrale est un Ă©tat mental caractĂ©risĂ© par une lassitude importante, une dĂ©prĂ©ciation de soi, un pessimisme qui entraĂźnent des perturbations importantes dans les rapports psycho-affectifs. La dĂ©pression est une maladie frĂ©quente, qui affecte presque 20% des gens au cours de leur vie, et qui marque une rupture avec le fonctionnement psychologique habituel de la personne. Le risque Ă©volutif le plus grave de cette pathologie est le suicide, en particulier quand la dĂ©pression nâa pas Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©e et prise en charge. Ainsi, prĂšs de 70% des personnes dĂ©cĂ©dant par suicide en France souffraient dâune dĂ©pression le plus souvent non diagnostiquĂ©e et traitĂ©e. Il ne faut pas confondre la dĂ©pression avec ce quâon appelle familiĂšrement le coup de blues ou la dĂ©prime qui traduisent une tristesse passagĂšre qui est normale dans une situation difficile. Les diffĂ©rents types de dĂ©pression Trouble dĂ©pressif majeur Cela signifie une dĂ©pression caractĂ©risĂ©e avec de nombreux symptĂŽmes. Ce terme est imposĂ© par le DSM Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders Une humeur triste dĂ©pressive Elle est dĂ©crite comme plus intense que la douleur dâun deuil. La personne est sans joie et opprimĂ©, parfois il est incapable de percevoir tout sentiment. Chez les enfants et adolescents, cela peut se manifester par une irritabilitĂ© accrue. AnhĂ©donie Une diminution du plaisir ou de lâintĂ©rĂȘt pour toutes activitĂ©s, y compris celles qui procurent du plaisir habituellement. Les habitudes se modifient, les passe-temps sont dĂ©laissĂ©s, tout semble monotone et vide, y compris les activitĂ©s habituellement gratifiantes. AsthĂ©nie Une sensation de fatigue ou de diminution dâĂ©nergie. Des idĂ©es noires Une volontĂ© de mourir, idĂ©es suicidaires actives, avec ou sans plan spĂ©cifique, finalement tentative de suicide. La MĂ©lancolie Le terme mĂ©lancolie Ă©tait utilisĂ© en psychiatrie pour caractĂ©riser un Ă©tat dĂ©pressif grave et aigu prĂ©sentant de grands risques de passages Ă lâacte suicidaires. Il a aujourdâhui Ă©tĂ© dĂ©laissĂ© et on utilise plus couramment lâexpression dĂ©pression majeure. La dĂ©pression psychotique Elles se caractĂ©risent par des dĂ©lires de culpabilitĂ©, de honte universelle, de punition, dâappauvrissement mental, etc. La dĂ©pression hostile / agressive La personnalitĂ© du sujet semble avoir changĂ© radicalement. Il est devenu plus agressif, plus impulsif, ses colĂšres sont mal maitrisĂ©es, il a des violences soudaines et inhabituelles⊠Cela viendrait du fait que le sujet ne supporte plus lâidĂ©e dâĂȘtre lâobjet de remarques blessantes existantes ou supposĂ©es Ă son Ă©gard. La dĂ©pression masquĂ©e Les dĂ©pressions masquĂ©es ou hypocondriaques se caractĂ©risent par une absence de symptĂŽmes de lâhumeur dĂ©pressive avec une prĂ©pondĂ©rance des plaintes somatiques. Elles prennent souvent lâaspect dâune douleur atypique, continue, fixĂ©e, qui reste malgrĂ© la prescription dâantidouleur. Le sujet est souvent inconscient quâil souffre moralement, câest la raison pour laquelle il somatise ». La dĂ©pression anxieuse / agitĂ©e Ces sujets courent un risque suicidaire Ă©levĂ©. Contrairement aux caractĂ©ristiques courantes de la dĂ©pression, lâagitation psychique et motrice sont majeures, ils sont enclins Ă des crises de panique. La dĂ©pression saisonniĂšre La dĂ©pression saisonniĂšre sâinstalle gĂ©nĂ©ralement Ă lâautomne ou au dĂ©but de lâhiver et dure jusquâau printemps. Les symptĂŽmes sont ceux de tout Ă©pisode dĂ©pressif tristesse permanente, perte dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©rale, irritabilitĂ©, troubles de sommeil, perte ou gain de poids, pensĂ©es suicidaires. Les symptĂŽmes de la dĂ©pression saisonniĂšre se distinguent de ceux des blues de lâhiver, lesquels ne nous empĂȘchent pas de continuer Ă assumer nos activitĂ©s quotidiennes. Ceux qui souffrent de dĂ©pression saisonniĂšre sont trĂšs affectĂ©s dans leur quotidien, que ce soit sur le plan travail ou des relations. La dĂ©pression du bĂ©bĂ© Des tableaux de dĂ©pression graves, pouvant mettre en jeu le pronostic vital, ont Ă©tĂ© dĂ©crits depuis les annĂ©es 1950 chez les bĂ©bĂ©s, notamment aprĂšs de brutales pertes parentales. RenĂ© Spitz a ainsi dĂ©fini lâhospitalisme, Ă©tat survenant lors dâune sĂ©paration brutale avec les parents, passant par une phase de pleurnichements, puis une phase de protestation, glapissement, une perte rapide de poids, un arrĂȘt du dĂ©veloppement. Puis une troisiĂšme phase de dĂ©sinvestissement du monde qui lâentoure et de retrait conduisant Ă ce que Spitz a nommĂ© la dĂ©pression anaclitique. Sâil se prolonge, il peut ĂȘtre Ă lâorigine de troubles intellectuels, de difficultĂ©s psychologiques, avec une plus grande vulnĂ©rabilitĂ© aux sĂ©parations, rĂ©alisant des tableaux carentiels dont le risque Ă©volutif est lourd. La dĂ©pression chez lâenfant La dĂ©pression existe chez lâenfant, mais elle a Ă©tĂ© repĂ©rĂ©e uniquement dans les annĂ©es 1970. En effet, contrairement Ă lâadulte, lâenfant dĂ©primĂ© ne se plaint pas de tristesse ni de dĂ©sespoir, et sa symptomatologie est peu bruyante. Une confĂ©rence de consensus française a permis dâen clarifier la symptomatologie et les principes dâinterventions thĂ©rapeutiques. La dĂ©pression de lâadolescent La dĂ©pression Ă lâadolescence peut parfois ĂȘtre caractĂ©risĂ©e par les mĂȘmes symptĂŽmes que chez lâadulte. On observe un trouble de lâhumeur avec un sentiment dâennui, dâirritabilitĂ©. Des troubles somatiques et des troubles anxieux frĂ©quemment associĂ©s phobie sociale, attaque de panique, trouble obsessionnel compulsif. La dĂ©pression de la personne ĂągĂ©e Les dĂ©pressions pseudo-dĂ©mentielles se caractĂ©risent par des troubles graves de la mĂ©moire, de lâorientation, de la vigilance, du jugement, de rĂ©gression affective, des performances intellectuelles. Voici nos conseils pour lutter contre la dĂ©pression Parlez-en Ă votre mĂ©decin, Ă un spĂ©cialiste, Ă un de vos amis, Ă votre famille. Rappelez-vous ce que vous apprĂ©ciez en vous-mĂȘme, vos atouts, vos succĂšs, vos forces, et vos qualitĂ©s. Evitez la passivitĂ© et lâisolement, sortez de chez vous pour aller vous promenez ou vous distraire. Planifiez des activitĂ©s agrĂ©ables en investissant sagement un minimum dâĂ©nergie pour obtenir un maximum de plaisirs. DĂ©veloppez vos relations sociales et affirmez-vous entre autres en apprenant Ă dire non et Ă exprimer des demandes de changement. Clarifiez vos prioritĂ©s et planifiez un objectif qui vous en rapproche progressivement. Pour un deuil, permettez-vous de vivre votre deuil en pleurant afin de pouvoir par la suite poursuivre votre vie.
Tout plaquer pour voyager, avoir du temps pour soi, une envie tenace/ Getty Images "Tout quitter et partir en voyage" il suffit de taper ces quelques mots dans un moteur de recherche pour comprendre l'intĂ©rĂȘt que suscite cette perspective. Plus de cinq millions de rĂ©sultats rien que pour cette requĂȘte sur Google. "J'ai quittĂ© mon CDI d'infirmiĂšre, j'ai vendu ma maison et je suis partie", s'enthousiasme Coralie, 31 ans. Direction l'Australie et la Nouvelle-ZĂ©lande, seule, alors qu'elle avait trĂšs peu voyagĂ© auparavant dans sa vie. "Mes parents sont agriculteurs, et autant dire qu'on n'a jamais pris de vacances avec eux", ajoute-t-elle. La piqĂ»re du voyage lui est venue aprĂšs une rupture. Coup de chance ou du destin, un couple d'amis habitant l'Australie lui a proposĂ© de le rejoindre Ă ce moment prĂ©cis. Coralie n'a pas rĂ©flĂ©chi et est partie avec les Ă©conomies de la vente de sa maison - au grand dam de ses parents - en laissant son ancienne vie derriĂšre elle. Sans regret comme elle le prĂ©cise "Jamais mon mĂ©tier ne m'a manquĂ© et aujourd'hui, je suis changĂ©e." Une aventure pas toujours facile Ce pari fou suscite des envies chez de nombreux Français. Selon un sondage rĂ©alisĂ© par le site Voyagespirates en 2017, 95 % d'entre eux rĂȘvent de prendre un congĂ© sabbatique avec comme premiĂšre motivation le voyage 67 %. C'est exactement ce que souhaitait Damien, ancien directeur d'un espace de coworking parisien, parti Ă l'aventure autour du monde. "J'ai eu un parcours linĂ©aire, Ă©tudes, emploi... et je n'avais jamais eu le temps de me poser, de prendre le temps de faire les choses juste pour moi." Depuis six mois, ce trentenaire parcourt les routes Ă vĂ©lo en direction de l'Asie pour "sentir la distance et voir le monde changer petit Ă petit." Ce voyage au long cours revĂȘt pour ce cycliste converti un intĂ©rĂȘt premier "GrĂące Ă lui, j'entretiens un rapport diffĂ©rent Ă moi-mĂȘme." Pour la psychologue Caroline Bernard, cela ne fait aucun doute "Ă vouloir tout quitter, souvent, c'est que l'on veut se quitter nous-mĂȘmes. Ce qui peut ĂȘtre un problĂšme Ă©tant donnĂ© que nous sommes la seule chose que l'on ne quitte pas." Damien, en plein dĂ©sert en Iran, ne le voit pas ainsi. Il Ă©voque des moments trĂšs "introspectifs et mĂ©ditatifs" qui lui permettent de se questionner, alors que sa routine parisienne lui laissait peu de temps de rĂ©flexion. Coralie parle de son cĂŽtĂ© de l'expĂ©rience du voyage, entre trajets en stop et logement chez l'habitant, comme d'un vĂ©ritable recommencement dans sa vie. "Je me demande comment j'ai pu ĂȘtre endormie Ă ce point-lĂ avant, s'anime celle qui se considĂšre aujourd'hui comme une voyageuse, un sac de couchage et un matelas toujours planquĂ©s dans le coffre de sa voiture. En fait je m'ennuyais terriblement. Aujourd'hui, toute l'Ă©nergie que j'ai Ă revendre a beaucoup plus de sens". Attention Ă cet "ailleurs toujours fantasmĂ©"...Sortir de sa zone de confort, se donner des dĂ©fis, apprendre autrement sont quelques raisons invoquĂ©es par ceux et celles qui ont sautĂ© le pas. IngĂ©nieure en rĂ©gion parisienne, Marine a elle aussi connu les aventures d'une expĂ©dition au long cours aprĂšs avoir quittĂ©, avec son mari, son emploi devenu "ennuyeux" Ă Singapour oĂč ils vivaient Ă l'Ă©poque. "Nous avions un projet un peu fou rentrer en France sans prendre l'avion", raconte la jeune femme de 31 ans. Avec leurs Ă©conomies, ils dĂ©cident de prendre la route. "On pensait qu'on prendrait six mois Ă rentrer. Nous avons mis un an et demi ! " Leur volontĂ© "ne plus ĂȘtre dans le contrĂŽle permanent qui existe dans nos boulots". En bus, en train, ils rencontrent de multiples voyageurs qui rĂ©alisent le mĂȘme rĂȘve. Et si eux aussi sont revenus changĂ©s, plus "adaptables", Marine laisse entrevoir que l'aventure n'est pas toujours simple. "La difficultĂ© Ă©tait peut-ĂȘtre de ne jamais se sentir chez soi. Et que beaucoup de rencontres soient Ă©phĂ©mĂšres." La psychologue Caroline Bernard parle Ă ce propos d'un "ailleurs fantasmĂ© oĂč on a l'idĂ©e que plus on est loin des proches, plus on se construit." Pour certains la transformation fonctionne, pour d'autres, l'expĂ©rience n'est pas aussi concluante. Aude fait partie de ceux-lĂ . Ăcrivaine et traductrice de 34 ans originaire d'un milieu bourgeois, elle a quittĂ© la France du jour au lendemain pour "sortir de sa zone de confort". En plein tour de monde en 2008, elle s'est retrouvĂ©e en Birmanie lors du cyclone le plus dĂ©vastateur de l'histoire du pays. "Je n'ai rien eu, mais quelque part, ça m'a fait mal de voir que je ne souffrais pas alors que toutes les personnes autour de moi avaient perdu des proches, se souvient-elle. Quand je suis partie, je me sentais mal Ă l'idĂ©e de laisser certains autochtones alors que j'avais une solution de repli de mon cĂŽtĂ©." Plus que cela, les perspectives d'Aude se sont effondrĂ©es lors de son voyage autour du monde comme elle l'explique "Je pensais ne pas ĂȘtre une touriste, voyager diffĂ©remment. Je me suis pourtant rendu compte que pour les gens sur place, nous sommes tous des touristes." Ce sur quoi elle conclut "Il faut avaler la pilule et faire avec." .. et Ă prĂ©parer le retourUne chose est sĂ»re un voyage Ă durĂ©e indĂ©terminĂ©e peut changer une vie "Certains sont transformĂ©s. Le fait de se dĂ©placer, d'avoir vĂ©cu d'autres choses avec d'autres personnes les changent, estime la psychologue Caroline Bernard. Ils parlent notamment d'un nouveau rapport au temps." Au matĂ©riel aussi comme le notent Coralie, l'ancienne infirmiĂšre et Marine, l'ingĂ©nieure. Pourtant le retour, s'il y en a un, n'est pas toujours un facile. "Mes proches, mes amis, m'ont juste demandĂ© quels Ă©taient mes plans et pas en quoi j'avais changĂ©", regrette Coralie, qui prĂ©voit dĂ©jĂ de repartir sans connaĂźtre la destination. Aude, la traductrice, a difficilement repris son quotidien en France "Je me suis aperçue que les gens avaient continuĂ© leur vie alors que moi je la reprenais lĂ oĂč j'Ă©tais partie." ParallĂšlement, elle a appris Ă voyager diffĂ©remment en utilisant essentiellement le train. Comme Marine et son mari, tout juste rentrĂ©s d'un aller-retour en train Ă Istanbul "On n'est pas obligĂ©s de partir si loin pour revivre les mĂȘmes choses." Quant Ă Damien, en plein voyage en Iran, il a du mal Ă envisager son retour. Il est simplement sĂ»r d'une chose "Je ne reprendrai pas un boulot oĂč je suis assis toute la journĂ©e, c'est certain." Les plus lus OpinionsTribunePar Carlo Ratti*ChroniquePar Antoine BuĂ©no*ChroniqueJean-Laurent Cassely
j ai perdu l envie de vivre