LesthĂšmes de mes ouvrages sont le dĂ©veloppement personnel et la spiritualitĂ©. Pages. Accueil; Qui est Ygrec; Contact; vendredi 26 aoĂ»t 2016 . Du libĂ©ralisme au fascisme, le dĂ©veloppement totalitaire de la civilisation, par Bernard Charbonneau (les crises) Source : Le Partage, Bernard Charbonneau, 06-08-2016. drawing on paper by Laurie Lipton. Nous Jai fait avec mes Ă©lĂšves deux cartes mentales : une sur l'URSS, une sur l'Allemagne. Et un tableau rĂ©capitulatif en fin de chapitre (points communs et diffĂ©rences). Et en Ă©valuation, je leur ai demandĂ© un dĂ©veloppement construit pour expliquer ce qu'est un rĂ©gime totalitaire en prenant des exemples en URSS et en Allemagne. Les LerĂ©gime nazi contrĂŽle tous les aspects de la vie sociale, professionnelle, politique ou culturelle et rĂ©prime violemment toute opposition : c'est bien un rĂ©gime totalitaire. - Sous la forme d’un dĂ©veloppement construit d’une vingtaine de lignes, dĂ©crivez le Front populaire en France : ses origines et ses rĂ©formes. RĂ©pondre 1 on une question CONSIGNE Sous la forme d'un dĂ©veloppement construit d'une vingtaine de lignes et en vous appuyant sur des exemples Ă©tudiĂ©s en classe, Ilfait construire de gigantesques complexes industriels qui servent autant la propagande du rĂ©gime que le dĂ©veloppement de la production. Le stakhanovisme devient la norme. Ce 20pts. 1 Sous la forme d’un dĂ©veloppement construit d’une vingtaine de lignes, dĂ©crivez l’État totalitaire nazi mis en place par Adolf Hitler en Allemagne dans les annĂ©es 1930. 2 Sur le fond de carte ci-avant : a. Choisissez une couleur pour localiser deux pays qui sont des dĂ©mocraties en Europe, dans les annĂ©es 1930. b. Ailleurssur Internet. RĂ©visons le brevet. La rĂ©volution russe (1917) et le rĂ©gime stalinien communiste et totalitaire. Ce chapitre fait partie du thĂšme "L'Europe, un théùtre majeur des dS6gCuK. Voici les sujets et corrigĂ©s d’histoire-gĂ©o et EMC pour le brevet de la voie gĂ©nĂ©rale et professionnelle Ă  tĂ©lĂ©charger en PDF. Les rĂ©sultats du Brevet Voir aussi Bordeaux, Lyon, Marseille, Paris Ce vendredi 1er juillet, plus de Ă©lĂšves de troisiĂšme sĂ©rie gĂ©nĂ©rale et plus de collĂ©giens en sĂ©rie professionnelle ont passĂ© leur Ă©preuve d’histoire gĂ©ographie brevet. Celle-ci dure deux heures et compte pour 50 points. Une partie est dĂ©diĂ©e Ă  l’enseignement moral et civique. » LIRE AUSSI - Brevet de maths dĂ©couvrez le sujet et le corrigĂ© complet En gĂ©ographie, les collĂ©giens de la voie gĂ©nĂ©rale ont analysĂ© deux documents portant sur la France et l’Union europĂ©enne. Les deux exercices d’histoire portaient sur les deux guerres mondiales. Quant aux questions d’enseignement moral et civique, elles invitaient les candidats Ă  rĂ©flĂ©chir sur le rĂŽle des mĂ©dias. Les collĂ©giens de la sĂ©rie professionnelle ont Ă©tĂ© interrogĂ©s en histoire sur l’arrivĂ©e de l’Euro comme monnaie unique. Ils ont ensuite planchĂ© sur l’amĂ©nagement du territoire en gĂ©ographie et sur les opĂ©rations extĂ©rieures en enseignement moral et civique. À VOIR AUSSI - Brevet des collĂšges plainte du ministĂšre de l’ Éducation nationale aprĂšs une fuite des sujets Les collĂ©giens sont notĂ©s sur l’analyse et la comprĂ©hension de documents, l’utilisation de repĂšres historiques et gĂ©ographiques et sur la mobilisation des compĂ©tences de l’enseignement moral et civique. Le sujet d’histoire-gĂ©ographie voie gĂ©nĂ©rale ‱ Exercice 1. Analyser et comprendre des documents en gĂ©ographie 20 points GÉOGRAPHIE - La France et l’Union europĂ©enne Document 1 La coopĂ©ration entre les États de l’Union europĂ©enne La Politique de CohĂ©sion, qui vise Ă  rĂ©duire les Ă©carts de dĂ©veloppement entre les rĂ©gions, est la principale politique de l’Union europĂ©enne en matiĂšre territoriale. [
] L’intĂ©gration europĂ©enne passe par le dĂ©veloppement de la coopĂ©ration entre les États membres. Cette coopĂ©ration prend des formes trĂšs diverses et se situe Ă  diffĂ©rents niveaux institutionnels. En matiĂšre de sĂ©curitĂ©, les États sont amenĂ©s Ă  coopĂ©rer autour d’une politique commune de dĂ©fense et d’accords de police Europol. En matiĂšre d’éducation, [
] c’est notamment le cas du programme Erasmus1. Toutefois, l’Union europĂ©enne promeut surtout la coopĂ©ration interrĂ©gionale, c’est-Ă -dire l’interaction directe entre rĂ©gions appartenant Ă  des pays membres diffĂ©rents autour d’un projet commun. Source EloĂŻse Libourel, GĂ©ographie de la France, 2017. Notes 1 Erasmus programme d’échanges d’étudiants entre des Ă©tablissements d’enseignement Document 2 Un exemple de coopĂ©ration transfrontaliĂšre entre la France et l’Espagne Questions Document 1 1- Quel est l’objectif de la Politique de CohĂ©sion de l’Union europĂ©enne? 2- Quelles sont les deux Ă©chelles de coopĂ©rations Ă©voquĂ©es par le document? Document 2 3- Citez deux Ă©lĂ©ments qui favorisent les flux entre la France et l’Espagne. 4- Quels amĂ©nagements ou Ă©quipements ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s dans le cadre de la coopĂ©ration entre la France et l’Espagne? Documents 1 et 2 5- En vous appuyant sur des exemples prĂ©cis, montrez que l’Union europĂ©enne favorise aux Ă©chelles nationale, rĂ©gionale et locale, les Ă©changes et la coopĂ©ration. ‱ Exercice 2. MaĂźtriser diffĂ©rents langages pour raisonner et utiliser des repĂšres historiques 20 points HISTOIRE - L’Europe, un théùtre majeur des guerres totales 1914-1945 1. DĂ©veloppement construit Sous la forme d’un dĂ©veloppement construit d’une vingtaine de lignes, prĂ©sentez les principales caractĂ©ristiques du rĂ©gime mis en place en Allemagne entre 1933 et 1945. Vous illustrerez chaque caractĂ©ristique par un exemple de votre choix. 2. Comprendre et pratiquer un autre langage ; utiliser des repĂšres Voir annexe page 7 / 7 Ă  rendre avec la copie. ‱ Exercice 3. Mobiliser des compĂ©tences relevant de l’enseignement moral et civique 10 points Situation pratique Un exemple d’éducation aux mĂ©dias Document 1 CrĂ©er un mĂ©dia par Ă©tablissement scolaire HĂ©lĂšne Paumier, professeure de français, explique l’importance pour elle d’apprendre aux Ă©lĂšves Ă  produire et Ă  publier des contenus mĂ©diatiques. C’est en produisant des contenus mĂ©diatiques qu’ils aient pour support la radio, la presse Ă©crite, la vidĂ©o ou le web qu’on devient un lecteur, un auditeur, un tĂ©lĂ©spectateur averti1. Qui a fait de la radio une fois ne l’écoute plus jamais de la mĂȘme oreille il sait qu’un microtrottoir est le rĂ©sultat d’un choix, d’un angle, que les recherches doivent ĂȘtre sĂ©rieuses, validĂ©es et que l’information se vĂ©rifie et se replace dans son contexte. Et cette leçon s’étend Ă  d’autres situations elle permet de comprendre qu’on ne doit pas, sur les rĂ©seaux sociaux, rĂ©percuter sans vĂ©rifier, s’indigner sans savoir qui parle. HĂ©lĂšne Paumier, article extrait du journal Le Monde, publiĂ© le 21 fĂ©vrier 2019. Notes 1 Averti un citoyen informĂ© qui fait preuve d’un esprit critique face Ă  l’information. Document 2 Extrait de la DĂ©claration des droits de l’Homme et du Citoyen de 1789. Article 11. La libre communication des pensĂ©es et des opinions est un des droits les plus prĂ©cieux de l’Homme tout Citoyen peut donc parler, Ă©crire, imprimer librement, sauf Ă  rĂ©pondre de l’abus de cette libertĂ© dans les cas dĂ©terminĂ©s par la Loi. Questions Document 1 1- Indiquez deux raisons pour lesquelles la professeure pense qu’une Ă©ducation aux mĂ©dias est nĂ©cessaire pour les collĂ©giens. 2- Expliquez le passage soulignĂ©. Document 2 3- Nommez la valeur de la RĂ©publique Ă  laquelle fait rĂ©fĂ©rence l’article 11 de la DĂ©claration des droits de l’Homme et du Citoyen et prĂ©cisez par quoi elle est limitĂ©e dans ce mĂȘme article. Documents 1 et 2 4- Vous ĂȘtes membre du conseil de la vie collĂ©gienne CVC et vous avez dĂ©cidĂ© avec des camarades de crĂ©er un mĂ©dia pour le collĂšge. Vous rĂ©digez un texte expliquant ce que l’on doit respecter quand on produit ou diffuse des informations pour ce mĂ©dia, au moment oĂč les rĂ©seaux sociaux sont de plus en plus utilisĂ©s. ANNEXE À RENDRE EN FIN D’ÉPREUVE. HISTOIRE - L’Europe, un théùtre majeur des guerres totales 1914-1945 1. Datez les trois Ă©vĂ©nements ou pĂ©riodes ci-dessous Ă  l’emplacement des pointillĂ©s prĂ©vus Ă  cet effet. a. Avec la RĂ©volution russe, les bolcheviks dirigĂ©s par LĂ©nine s’emparent du pouvoir en Russie. Un rĂ©gime fondĂ© sur les idĂ©es communistes est mis en place. Indiquez la date de cet Ă©vĂ©nement 


.. b. La DeuxiĂšme Guerre mondiale dĂ©bute par l’invasion de la Pologne par l’Allemagne. C’est une guerre d’anĂ©antissement au bilan trĂšs lourd plus de 50 millions de victimes. Elle se termine par la capitulation de l’Allemagne suivie de celle du Japon quelques mois plus tard. Indiquez les dates de dĂ©but et fin de la DeuxiĂšme Guerre mondiale 



 et 



. c. Le Front populaire est une union des trois partis de gauche. Cette union gagne les Ă©lections lĂ©gislatives et fait adopter des lois sociales en France. Parmi ces mesures, il y a notamment la semaine de travail de 40 heures ou encore les 14 jours de congĂ©s payĂ©s. Indiquez la date de la victoire Ă©lectorale du Front populaire 


.. 2. Sur la frise ci-dessous, placez, en utilisant des figurĂ©s adaptĂ©s, les trois Ă©vĂ©nements ou pĂ©riodes prĂ©sentĂ©s Ă  la question. TĂ©lĂ©chargez le sujet d’histoire-gĂ©o en PDF Le corrigĂ© d’histoire-gĂ©o au brevet voie gĂ©nĂ©rale ‱ Exercice 1 Document 1 1- L’objectif de la Politique de CohĂ©sion de l’Union europĂ©enne est de rĂ©duire les Ă©carts de dĂ©veloppement entre les rĂ©gions» des pays membres. 2- Les Ă©chelles de coopĂ©rations Ă©voquĂ©es sont l’échelle nationale coopĂ©ration entre les pays membres de l’Union europĂ©enne et l’échelle rĂ©gionale coopĂ©ration entre les rĂ©gions de l’Union europĂ©enne Document 2 3- Les axes de communication lignes Ă  grande vitesse et les autoroutes et la libre circulation des hommes sans contrĂŽle aux frontiĂšres frontiĂšre ouverte facilitent les flux entre la France et l’Espagne 4- La coopĂ©ration entre la France et l’Espagne a par exemple abouti Ă  la construction d’un hĂŽpital transfrontalier europĂ©en, Ă  Puigcerda, d’une Ă©cole bilingue internationale au Perthus mais aussi l’amĂ©nagement d’axes routiers secondaires entre les deux pays. Documents 1 et 2 5- La construction de l’Union europĂ©enne, dĂšs son origine, a pour but de prĂ©server la paix mais aussi de favoriser la coopĂ©ration et le dĂ©veloppement des pays qui la constituent. Ainsi, Ă  l’échelle nationale, pour garantir la sĂ©curitĂ© de chaque État membre, une politique de dĂ©fense commune a Ă©tĂ© mise en place et les polices des diffĂ©rents pays coopĂšrent au sein d’Europol. La Politique de CohĂ©sion Ă©conomique, sociale et territoriale permet des projets Ă  l’échelle de toute l’Europe, comme le projet Erasmus qui est un programme d’échanges d’étudiants. A l’échelle rĂ©gionale, la coopĂ©ration entre les pays membres permet de dĂ©velopper des territoires transfrontaliers oĂč les Ă©changes Ă©conomiques et les migrations sont intenses, favorisĂ©s par l’existence de l’espace Schengen. Les frontiĂšres, ouvertes, permettent ainsi tous les jours Ă  des travailleurs frontaliers de se rendre dans le pays voisin pour travailler. A l’échelle locale, des projets europĂ©ens concrets voient le jour grĂące au soutien financier du FEDER fond europĂ©en de dĂ©veloppement rĂ©gional construction d’hĂŽpitaux, d’école, de routes. Ces amĂ©nagements encouragent les Ă©changes et sont la preuve de la coopĂ©ration europĂ©enne Ă  toutes les Ă©chelles. ‱ Exercice 2 Dans le contexte de la crise Ă©conomique qui secoue l’Allemagne dans les annĂ©es 1930, le NSDAP parti nazi rĂ©ussit Ă  s’imposer sur la scĂšne politique. Adolf Hitler, nommĂ© chancelier le 30 janvier 1933, met alors progressivement en place un rĂ©gime totalitaire. Mais quelles sont les caractĂ©ristiques du rĂ©gime nazi? Nous verrons que le projet nazi est un projet totalitaire s’appuyant d’abord sur la nĂ©gation de la dĂ©mocratie et le contrĂŽle de la sociĂ©tĂ© , puis qu’il est Ă  la fois raciste et antisĂ©mite et enfin qu’il cherche Ă  dominer l’Europe. DĂšs les mois de fĂ©vrier 1933, Hitler met fin Ă  la dĂ©mocratie dans son pays aprĂšs l’incendie du Reichstag. Tous les partis politiques sont interdits et les libertĂ©s individuelles sont supprimĂ©es. Hitler devient le fĂŒhrer», le chef unique, Ă  la tĂȘte d’un parti unique, le parti nazi. On lui voue un vĂ©ritable culte de la personnalitĂ©. Les opposants sont poursuivis par une police politique, la Gestapo qui les interne dans des camps comme Dachau. Ainsi, la dictature en place contrĂŽle la sociĂ©tĂ© par la terreur et la rĂ©pression. Mais il faut Ă©galement que les Allemands adhĂšrent Ă  l’idĂ©ologie nazie, c’est pourquoi ils sont littĂ©ralement embrigadĂ©s, notamment dans les Jeunesses hitlĂ©riennes et par la propagande affiches, dĂ©filĂ©s etc. Le rĂ©gime nazi repose ensuite sur une idĂ©ologie qui est raciste et antisĂ©mite. Pour Hitler, le monde est constituĂ© de diffĂ©rentes races» dont une race supĂ©rieure», la race aryenne, appelĂ©e Ă  dominer les races infĂ©rieures» Slaves, Juifs, Tziganes. C’est la raison pour laquelle les lois de Nuremberg de 1935 excluent les Juifs de la nation allemande et que des pogroms se multiplient nuit de Cristal en 1938. Enfin, le rĂ©gime nazi est un rĂ©gime expansionniste qui cherche Ă  dominer l’Europe. Hitler dĂ©fend en effet la nĂ©cessitĂ© de conquĂ©rir un espace vital» vers l’Est. Pour se faire il ordonne la remilitarisation de l’Allemagne, interdite par le traitĂ© de Versailles, et signe des alliances avec l’Italie fasciste et le Japon. AprĂšs l’annexion de l’Autriche et des SudĂštes en 1938, il attaque la Pologne le 1er septembre 1939 et propulse le monde dans une nouvelle guerre mondiale. Ainsi, les principales caractĂ©ristiques du rĂ©gime nazi sont d’ĂȘtre un rĂ©gime totalitaire, comme l’URSS de Staline. Cependant, Ă  l’inverse du communisme, l’idĂ©ologie nazie est raciste, antisĂ©mite et belliciste elle veut la guerre. Ce rĂ©gime Ă  l’origine de millions de morts, dont 6 millions de Juifs, victimes d’un gĂ©nocide, ne survivra pas Ă  la fin de la guerre. HISTOIRE - L’Europe, un théâtre majeur des guerres totales 1. a. octobre 1917 b. 1939 et 1945 c. 1936 2. Sur la frise ci-dessous, placez, en utilisant des figurés adaptés, les trois événements ou périodes présentés à la question 1. Placer des traits avec des numĂ©ros 1, 2 pour la rĂ©volution russe 1917 et victoire du Front populaire 1936, colorier entre 1939 et 1945 et faire lĂ©gende avec Seconde Guerre mondiale. ‱ Exercice 3 Questions - Document 1 1- Ce professeur pense qu’une Ă©ducation aux mĂ©dias est nĂ©cessaire pour les collĂ©giens car elle leur permettra de faire preuve d’un esprit critique face Ă  une information vĂ©rifier qu’elle est vraie mais aussi d’apprendre comment produire du contenu mĂ©diatique. 2- L’information se vĂ©rifie par l’étude de la source qui la produit il faut que ce soit un site institutionnel ou un mĂ©dia reconnu un journal, une chaĂźne de tĂ©lĂ©vision. Les journalistes doivent eux-mĂȘmes vĂ©rifier leurs sources. De plus une information doit ĂȘtre replacĂ©e dans son contexte, c’est Ă  dire dans le temps oĂč se dĂ©roulent les Ă©vĂ©nements. Un fait peut ĂȘtre choquant ou interdit aujourd’hui mais ĂȘtre comprĂ©hensible et permis Ă  une autre Ă©poque. Document 2 3- La valeur de la RĂ©publique mentionnĂ©e dans l’article 11 est la libertĂ© et notamment la libertĂ© de la presse. Elle est limitĂ©e par la loi dans le cas oĂč elle est abusive, c’est Ă  dire qu’elle ne respecte pas la libertĂ© d’autrui droit Ă  l’image, propos diffamatoires. Documents 1 et 2 4- Le conseil de vie collĂ©gienne vous invite Ă  participer au journal du collĂšge! Venez ici prĂ©senter vos projets, racontez-y vos anecdotes et conseillez vos camarades par vos choix de lecture ou de musiques. Apprentis journalistes, rejoignez-nous! Mais attention, vous ne pourrez pas diffuser la photo d’un camarade sans lui en avoir demandĂ© l’autorisation, c’est le droit Ă  l’image, et vous ne pourrez pas non plus dire du mal d’un professeur, car il s’agirait de diffamation. Vous devez, comme apprenti journaliste, respecter un code de dĂ©ontologie ne pas diffuser de fausses informations, vĂ©rifier vos sources et toujours prĂ©senter les faits dans leur contexte. C’est Ă  vous d’observer, d’essayer d’expliquer et vous pouvez mĂȘme Ă©mettre un avis. Le journaliste n’est pas tenu Ă  la neutralitĂ©, notre journal pourra exprimer vos opinions, Ă  condition qu’elle ne heurte personne, n’appelle pas Ă  la violence, bref, Ă  condition qu’elle respecte la loi. Ce mĂ©dia ne vous permettra pas de liker» abusivement ou de tenir des propos injurieux en commentaire, qui sont aujourd’hui les flĂ©aux des rĂ©seaux sociaux, mais il vous permettra de mettre un coup de projecteur sur ce qui vous intĂ©resse vraiment. Le sujet d’histoire-gĂ©ographie au brevet professionnel du vendredi 1er juillet ‱ Exercice 1. Analyser et comprendre des documents en histoire et en gĂ©ographie 20 points HISTOIRE - ThĂšme - Le monde depuis 1945 Document 1 - Une du journal LibĂ©ration, 1er janvier 1999. Cette une du journal LibĂ©ration du 1er janvier 1999 annonce la crĂ©ation officielle del’euro. Cette nouvelle monnaie sera utilisĂ©e seulement Ă  partir du 1er janvier 2002. Document 2 - Discours de M. Jacques Chirac, prĂ©sident de la RĂ©publique, 31 dĂ©cembre 2001. Mes chers compatriotes, Avec l’arrivĂ©e de l’euro, nous allons vivre dans quelques heures un moment historique 300 millions d’EuropĂ©ens partageront dĂ©sormais la mĂȘme monnaie. C’est l’Europe qui avance. C’est l’Europe qui progresse. [
] L’euro est une victoire de l’Europe. AprĂšs un siĂšcle de dĂ©chirements, de guerres, de tĂątonnements, voici que, dans la paix, l’unitĂ© et la stabilitĂ©, notre continent affirme enfin son identitĂ© et sa puissance! [
] Bien sĂ»r, il faudra Ă  chacune et Ă  chacun un temps d’adaptation pour trouver ses repĂšres, apprendre les prix, apprivoiser la nouvelle monnaie. Certains Ă©prouveront peut-ĂȘtre des difficultĂ©s. En y mettant toute la patience, l’attention et l’entraide nĂ©cessaires, vous verrez que les nouvelles habitudes ne tarderont pas Ă  venir. Mais vous le savez bien, il ne s’agit pas seulement de remplacer nos francs par des euros. L’euro, c’est une chance d’avenir supplĂ©mentaire pour la France et les Français. Et c’est aussi une nouvelle façon d’ĂȘtre en Europe, de vivre l’Europe, une Europe du quotidien qui doit devenir pleinement celle des citoyens. [
] Oh, l’euro n’est pas une fin en soi. Il signifiera, pour nous, plus de croissance, plus d’emplois, plus de pouvoir d’achat, plus d’échanges. Une France plus forte. Mais il doit ĂȘtre avant tout un instrument au service de l’Europe des hommes que nous construisons. À nous maintenant d’en tirer parti! Car si l’euro est une chance, c’est aussi un dĂ©fi. Source le 3 janvier 2002 Questions Document 1 1 Quel Ă©vĂšnement historique cette une de journal prĂ©sente-t-elle? 2 La une du journal LibĂ©ration du 1er janvier 1999 annonce  » Recopiez cette phrase sur votre copie et complĂ©tez-la Ă  l’aide d’une des propositions ci-dessous - 
 la mise en circulation des piĂšces et des billets en euros dans onze pays europĂ©ens au 1er janvier 1999. - 
 la crĂ©ation de l’euro comme monnaie officielle de onze pays europĂ©ens Ă  partir du 1er janvier 1999. - 
 la suppression des piĂšces et des billets en francs Ă  cette date du 1er janvier 1999. 3 DĂ©crivez la tenue et l’attitude du personnage prĂ©sent sur cette une. Document 2 4 Reproduisez le tableau sur votre copie et complĂ©tez-le Ă  l’aide d’informations prĂ©levĂ©es dans le document. 5 Relevez dans le texte la difficultĂ© que le passage Ă  l’euro va poser Ă  une partie de la population. Documents 1 et 2 6 Indiquez au moins trois aspects positifs que reprĂ©sente le passage Ă  l’euro d’aprĂšs ces deux documents. ‱ Exercice 2. MaĂźtriser diffĂ©rents langages pour raisonner et utiliser des repĂšres historiques et gĂ©ographiques 20 points GEOGRAPHIE - ThĂšme - Pourquoi et comment amĂ©nager le territoire? 1 Sous la forme d’un dĂ©veloppement construit d’une quinzaine de lignes et en vous appuyant sur un exemple Ă©tudiĂ© en classe, dĂ©crivez les objectifs de l’amĂ©nagement du territoire aujourd’hui en France. Pour vous aider, vous pourrez utiliser les mots et les expressions suivants inĂ©galitĂ©s territoriales, transports, services publics, environnement, dĂ©veloppement Ă©conomique, acteurs, État, collectivitĂ©s, conflit d’usages. 14 points 2 Mobiliser des repĂšres gĂ©ographiques. 6 points - À partir de la lecture de la carte, reportez en lĂ©gende le figurĂ© correspondant aux massifs montagneux. - À partir de la lecture de la carte, indiquez en lĂ©gende Ă  quoi correspondent les ronds noirs. - Pour chaque photographie de lieu, indiquez le chiffre lui correspondant sur la carte. À RÉALISER SUR L’ANNEXE PAGE 9/9 Document 2 - Discours d’inauguration du monument par le prĂ©sident de la RĂ©publique Emmanuel Macron du 11 novembre 2019. Le chef de l’État vit avec cette part de tragique que renferme en puissance chacune de ses dĂ©cisions. Il assume au quotidien, avec la ministre et les chefs d’état-major, la duretĂ© des missions et des combats, les blessĂ©s, les morts aussi, hĂ©las. Mais il le faut. Pour la dĂ©fense de nos concitoyens. Pour la protection de nos intĂ©rĂȘts. Pour la stabilitĂ© du monde. Et parce qu’il le faut, nous continuerons, aujourd’hui comme hier, demain, encore, toujours, Ă  dĂ©fendre nos valeurs et Ă  combattre nos ennemis. La France ne cessera pas d’exercer ses responsabilitĂ©s, d’assumer la place singuliĂšre qu’elle occupe dans le concert des nations1 et de porter cette voix qui rĂ©sonne si puissamment parmi les peuples parce que, gĂ©nĂ©ration aprĂšs gĂ©nĂ©ration, des Français ont consenti Ă  tout sacrifier pour la paix. [
] J’adresse aussi mes plus vives salutations et ma reconnaissance Ă  tous ceux qui, en ce moment mĂȘme, sont dĂ©ployĂ©s partout oĂč nos intĂ©rĂȘts le commandent. Dans les plaines immenses et arides du Sahel, d’Afrique ou du Levant, sur les mers et dans les abysses2 des ocĂ©ans, vous ĂȘtes Ă  la fois nos sentinelles et notre bouclier. Soyezen remerciĂ©s.» 1. Concert des nations expression qui dĂ©signe l’ensemble des pays du monde qui respectent les rĂšgles diplomatiques. 2. Abysses profondeurs. Source texte du discours officiel publiĂ© sur le site de L’ElysĂ©e, le 11 novembre 2019. Questions Document 1 1 En l’honneur de qui ce monument est-il construit? 2 Recopiez et complĂ©tez le tableau ci-aprĂšs pour comprendre ce monument Document 2 3 Identifiez au moins deux missions que poursuit l’armĂ©e française Ă  l’étranger d’aprĂšs le prĂ©sident de la RĂ©publique. 4 À l’aide des deux expressions suivantes - devoir de dĂ©fense et devoir de mĂ©moire - complĂ©tez sur votre copie les phrases suivantes ‱ Lors d’actions de commĂ©moration, on accomplit un 
 ‱ Lors d’engagements dans des missions avec l’armĂ©e française, on accomplit un
 Documents 1 et 2 5 Suite Ă  l’inauguration du monument aux morts, votre professeur vous demande de rĂ©diger un texte de quelques lignes qui explique l’importance de l’engagement des soldats en opĂ©rations extĂ©rieures. Le corrigĂ© d’histoire-gĂ©o au brevet voie professionnelle Comment associer terreur et bonheur ? Bernard BruneteauHistorien des idĂ©es, professeur Ă©mĂ©rite de science politique Ă  l’universitĂ© de Rennes-I, Bernard Bruneteau est spĂ©cialiste des totalitarismes et a publiĂ© notamment Les totalitarismes A. Colin, 2014, GĂ©nocides- Usages et mĂ©susages d’un concept CNRS, 2019 et L’Âge totalitaire – IdĂ©es reçues sur le totalitarisme Le Cavalier Bleu, 2017. s’intĂ©resse dans cet ouvrage Ă  l’injonction du bonheur comme technique disciplinaire » et non plus uniquement Ă  l’étude du totalitarisme par le seul prisme de la terreur, comme l’ont fait de trĂšs nombreux historiens notamment depuis l’incontournable Origines du totalitarisme » d’H. Arendt. Si les rĂ©gimes totalitaires sont indissociables de l’usage de la terreur, ils ne peuvent toutefois exister sans la mobilisation d’une large base sociale Ă©prise de reconnaissance », chez qui la promesse de l’appartenance Ă  une communautĂ© Ă©galitaire la Volksgemeinschaft » en Allemagne, d’une mission modernisatrice, de sĂ©curitĂ© et de protection a suscitĂ© une forte adhĂ©sion. L’auteur rassemble dans cette Ă©tude le rĂ©gime stalinien et le TroisiĂšme Reich qui professent tous deux une vision du monde eschatologique, face Ă  des sociĂ©tĂ©s en quĂȘte de sens et de retour Ă  l’ordre. Promettre – dans l’attente du Millenium Sont ici rassemblĂ©es les deux idĂ©ologies dans leur rapport Ă  la modernitĂ© dĂ©mocratique libĂ©rale qui promet depuis le XIXe s. une Ă©galitĂ© des conditions . Leur critique de cette derniĂšre diffĂšre mais on y retrouve une mĂȘme affirmation de religion politique, promettant aux masses un avenir assurĂ© et forcĂ©ment meilleur. L’auteur convoque aussi bien Hannah Arendt que John Meynard Keynes ou encore Raymond Aron dans cette explication Keynes voyant en LĂ©nine un autre Mahomet oĂč les rĂ©fĂ©rences communes Ă  la religion abondent en effet cĂ©rĂ©monies et rites, idolĂątrie de l’Etat incarnĂ© dans un Chef infaillible et tout-puissant, rĂ©demption, purification
. A l’instar des religions, les idĂ©ologies des rĂ©gimes totalitaires veulent donner aux hommes une clĂ© de comprĂ©hension de l’histoire, du temps prĂ©sent et de l’avenir en prescrivant un remĂšde dĂ©finitif au mal qui ronge la sociĂ©tĂ© . Paradoxalement, leurs adeptes se rĂ©clament de projets laĂŻques voire antireligieux et font parfois revivre le paganisme dans le cas du nationalisme au service d’un mythe de la rĂ©gĂ©nĂ©ration . L’homme moderne sera chargĂ© de rebĂątir sur les ruines de l’ancien monde la PremiĂšre Guerre mondiale jouant un rĂŽle majeur dans cet effondrement, accomplissant ainsi une prophĂ©tie millĂ©nariste. Bernard Bruneteau distingue cependant la nostalgie du paradis perdu inhĂ©rente au nazisme du paradis futur promis par le communisme. Les nombreuses recherches menĂ©es par l’auteur vont puiser aux sources idĂ©ologiques des rĂ©gimes totalitaires philosophes de la fin du XIXĂš et du dĂ©but du XXĂš siĂšcles, historiens contemporains des Ă©vĂ©nements ou plus rĂ©cents afin d’étayer cette comparaison entre nazisme et communisme. Age d’or passĂ© ou futur sont ainsi les deux faces des idĂ©aux millĂ©naristes Ă  l’oeuvre dans l’Entre-Deux-Guerres mais reposant sur des socles plus anciens datant principalement du XIXe siĂšcle nationalisme völkisch et figure emblĂ©matique de Wagner pour les nazis, marxisme pour les communistes. Selon Bernard Bruneteau, quatre grands moments structurent ces rĂ©cits rĂ©vĂ©lation du mal aliĂ©nation capitaliste/chaos racial, dualisme eschatologique classe ou race Ă©lue / ennemi Ă©ternel, capitaliste ou Juif, transition apocalyptique guerre impĂ©rialiste, rĂ©volution libĂ©ratrice / dĂ©litement de la nation, messie sauveur, millĂ©nium imminent sociĂ©tĂ© communiste sans classe et sans Etat / communautĂ© du peuple Ă©galitaire et fraternelle . Etonnamment, le rejet de la modernitĂ© et la vĂ©nĂ©ration du passĂ© forcĂ©ment glorieux s’accompagnent d’une fascination pour certaines formes de modernismes industrialisation, nouvelles techniques et l’idĂ©e d’une nouvelle civilisation Ă  bĂątir par les tenants du nazisme comme du communisme. Promouvoir – les bĂ©nĂ©ficiaires du totalitarisme en acte L’inclusion est allĂ©e de pair avec l’exclusion » la persĂ©cution de groupes d’individus s’est accompagnĂ©e de la mobilisation consciente d’une partie de la population, dans le communisme comme dans le nazisme, Ă  qui de nouvelles opportunitĂ©s ont Ă©tĂ© offertes. L’historienne autrichienne Lucie Vargas Rosa Stern identifie dĂšs 1937 trois piliers du rĂ©gime nazi transposables au communisme selon Bernard Bruneteau le noyau des premiers fanatiques, casĂ©s puis relativement marginalisĂ©s dans l’administration et le parti » ; le cercle des nouveaux fanatiques promus par les organisations satellites » et enfin les spĂ©cialistes , Ă  qui le rĂ©gime confie les tĂąches d’organisation » L. Vargas, La genĂšse du national-socialisme. Notes d’histoire sociale », Annales d’histoire Ă©conomique et sociale, nov. 1937. L’auteur identifie ces derniers comme une nouvelle classe » qui saisit sa chance d’obtenir du rĂ©gime une ascension sociale et des avantages notamment matĂ©riels mais Ă©galement symboliques, et ce aussi bien en URSS que sous le TroisiĂšme Reich. La promotion Ă©clair d’un NikolaĂŻ Iejov ouvrier Ă  11 ans, devenu chef du NKVD en 1937 aprĂšs une carriĂšre mĂ©tĂ©oritique » puis exĂ©cutĂ© en 1940 sur ordre de Staline n’est toutefois pas reprĂ©sentative du destin de la vague de promus des annĂ©es 1930 et l’enracinement du pouvoir bolchĂ©vique ne s’explique pas seulement par la machine totalitaire terroriste mais par la crĂ©ation d’une nouvelle classe de bĂ©nĂ©ficiaires voyant dans le rĂ©gime stalinien son propre Etat » Merle Fainsod, Smolensk Ă  l’heure de Staline, Fayard, 1967. L’explosion des effectifs du NSDAP de 130 000 membres en 1929 Ă  5,4 millions en 1939 suit la mĂȘme logique. L’embauche en grand nombre de fonctionnaires et de cadres territoriaux pour encadrer les diffĂ©rents organismes nouvellement créés aide sociale, organisations de jeunesse, service du travail etc
 est une immense opportunitĂ© pour les petits employĂ©s du privĂ© ou petits fonctionnaires publics , qui adhĂšrent en masse au parti nazi dĂšs 1933. Autre personnage central de la propagande totalitaire l’ingĂ©nieur, idĂ©alisĂ© et capable de rĂ©aliser l’impossible avec des machines dignes d’un scĂ©nario de science-fiction. La seule diffĂ©rence rĂ©side dans la trĂšs faible proportion d’ingĂ©nieurs qualifiĂ©s dont dispose l’URSS Ă  ses dĂ©buts, contrairement Ă  l’Allemagne qui a connu une trĂšs forte et prĂ©coce industrialisation. Il faut donc former massivement cette nouvelle Ă©lite, celle qui mettra en Ɠuvre les fameux plans ». Leonid Brejnev, pour ne citer que lui, dĂ©bute sa carriĂšre comme ouvrier mĂ©tallurgiste avant de devenir ingĂ©nieur en 1935 grĂące Ă  la formation proposĂ©e par le rĂ©gime. C’est cette gĂ©nĂ©ration qui occupe les postes stratĂ©giques trente ans plus tard, aprĂšs avoir profitĂ© de la discrimination positive et aussi des grandes purges. Tous ne connaissent pas un sort aussi heureux AndreĂŻ Tupolev a conçu ses avions, rappelle Bernard Bruneteau, dans un bureau d’études-prison. La mĂȘme place d’honneur est accordĂ©e aux ingĂ©nieurs du TroisiĂšme Reich, en majoritĂ© plutĂŽt favorables au nouveau rĂ©gime et Ă  la modernitĂ© qu’il propose. Des martyrs » du putsch de 1923 aux plus grands noms de l’industrie des annĂ©es 1930 Ferdinand Porsche ou Werner von Braun pour ne citer qu’eux, ils sont 266 000 Ă  la veille de la Seconde Guerre mondiale, et le rĂ©gime les voit comme l’un des instruments majeurs de la cohĂ©sion du Volk au moment oĂč est lancĂ©, en 1936, le Plan de quatre ans prĂ©paratoire Ă  la guerre . En comparaison, les ouvriers, censĂ©s ĂȘtre au cƓur de l’appareil soviĂ©tique, ne sont que des bĂ©nĂ©ficiaires relatifs . L’immense effort d’industrialisation a entraĂźnĂ© une augmentation gigantesque des effectifs 20 millions en 1940 mais les conditions de vie et de travail sont mauvaises voire catastrophiques et entraĂźnent parfois des mouvements de rĂ©sistance ouverte comme lors de la grĂšve dans les usines textiles de la rĂ©gion d’Ivanovo en 1932, ou passive par nĂ©gligence volontaire, absentĂ©isme
. Toutefois, la promotion d’ouvriers plus Ă©gaux que d’autres » car mieux placĂ©s dans la hiĂ©rarchie sociale est un fondement du pouvoir stalinien. Les travailleurs de choc » udarniki des grands ensembles industriels comme Magnitogorsk bĂ©nĂ©ficient mĂȘme de privilĂšges non nĂ©gligeables gratifications symboliques, meilleure alimentation malgrĂ© le rationnement
 et annoncent l’avĂšnement du stakhanovisme Ă  partir de 1935. En Allemagne, la classe ouvriĂšre n’est tout d’abord pas un pilier du rĂ©gime nazi. La rĂ©pression de toutes les organisations et syndicats communistes permet d’encadrer plus Ă©troitement les ouvriers, au moment oĂč le Reich a besoin de mobiliser une trĂšs importante main d’oeuvre pour ses grands travaux. La durĂ©e de la journĂ©e de travail excĂšde souvent les huit heures autrefois rĂ©glementaires et la pression fiscale s’accentue. Toutefois, il ne faut pas, selon Bernard Bruneteau, nĂ©gliger les efforts faits par le TroisiĂšme Reich pour faire adhĂ©rer la classe ouvriĂšre aux valeurs du rĂ©gime voir l’ouvrage de David Schoenbaum, Hitler’s Social Revolution, 1966 la bataille du travail » permet de rĂ©sorber totalement le chĂŽmage en 1937, le concours de l’entreprise modĂšle » en 1936 incite les propriĂ©taires d’usines Ă  amĂ©liorer le confort de leurs ouvriers au quotidien meilleur Ă©clairage, cantines, douches, terrains de sport, jardins fleuris
. L’organisation Kraft durch Freude ouvre Ă  la classe ouvriĂšre des loisirs jusqu’alors bourgeois » voyages touristiques, activitĂ©s sportives et mĂȘme croisiĂšres! BĂ©nĂ©ficiaire net du rĂ©gime en 1939, le soldat du travail’ pouvait donc se transformer en soldat tout court » conclut Bernard Bruneteau. Les deux autres catĂ©gories mises en avant par les rĂ©gimes totalitaires sont la jeunesse et les femmes. La premiĂšre est essentielle Ă  l’idĂ©ologie totalitaire et Ă  la construction du monde nouveau. DĂšs octobre 1918, le Komsomol » rassemble quelques dizaines de milliers de jeunes entre 14 et 23 ans. Ils sont 6 millions en 1932, et puisent largement chez les Jeunes Pionniers » 10-14 ans fondĂ©s en 1924. Au dĂ©but des annĂ©es 1930, les attributions de l’organisation sont multiples participer aux travaux des champs dans le cadre des kolkhozes, lutter contre l’analphabĂ©tisme, organiser des compĂ©titions sportives
 et visent Ă  encadrer la population et diffuser l’idĂ©ologie marxiste-lĂ©niniste. L’autonomie et la reconnaissance qui leur sont accordĂ©es donnent des ailes Ă  ces jeunes idĂ©alistes, dorĂ©navant pris au sĂ©rieux par les adultes. Ce modĂšle est admirĂ© par certains Allemands, dont Klaus Mehnert, germano-russe nĂ© en 1906, membre de l’aile gauche du parti nazi et se considĂ©rant comme national-bolchĂ©vique », auteur du livre-enquĂȘte La jeunesse en Russie soviĂ©tique en 1932. Cette mĂȘme annĂ©e, la Hitler Jugend encore balbutiante ne rĂ©unit que » cent mille jeunes, mais elle voit ses effectifs exploser les annĂ©es suivantes jusqu’à 8,7 millions en 1939, date Ă  laquelle elle devient obligatoire. Elle prend le pas sur les autres groupes prĂ©existants confessionnels ou politiques et rencontre aussi le succĂšs auprĂšs de la jeunesse car elle prĂŽne l’autonomie, le courage physique, l’anti-intellectualisme mais aussi la mixitĂ© 900 jeunes filles du BDM tombĂšrent enceintes lors du congrĂšs de Nuremberg de 1936 !. De trĂšs jeunes gens accĂšdent Ă  des responsabilitĂ©s Ă  l’échelle locale, voire rĂ©gionale plus rarement nationale et pour ces petits chefs d’équipe issus – pour la moitiĂ© d’entre eux – des classes populaires, la reconnaissance et le prestige sont d’importants aiguillons. Enfin, les femmes font l’objet d’un apparent chassĂ©-croisĂ© idĂ©ologique » en Allemagne et en URSS. L’émancipation rĂ©volutionnaire dans cette derniĂšre Ă  partir de 1917 droit de vote, mariage civil et divorce par consentement mutuel en 1918, instauration du 8 mars comme journĂ©e internationale de la femme en 1921, droit Ă  l’avortement en 1920 et Ă  la contraception en 1923 est brutalement interrompue par la rĂ©action stalinienne des annĂ©es 1930 et la femme rĂ©tablie dans son statut de mĂšre au foyer rĂ©duite au silence le divorce devient plus contraignant, l’avortement est interdit en 1936, le respect de la famille et par extension du Parti comme grande famille avec Staline comme pĂšre de famille suprĂȘme est mis en avant. Toutefois, ces derniĂšres lois rĂ©pondent aussi aux aspirations de nombreuses ouvriĂšres et paysannes, qui souhaitent entre autres que les hommes prennent le mariage davantage au sĂ©rieux et que le montant des pensions alimentaires soit augmentĂ©. La multiplication des divorces et la chute du taux de natalitĂ© sont Ă©galement problĂ©matiques pour l’Etat, qui doit dans le mĂȘme temps recruter massivement des ouvriers pour rĂ©pondre Ă  ses besoins de modernisation. Il ne s’agit toutefois pas d’un total retour en arriĂšre dans la mesure oĂč les femmes entrent massivement dans l’industrie et les services 42% de la population active en 1937 et peuvent faire carriĂšre mĂȘme si l’égalitĂ© homme-femme prĂŽnĂ©e par le rĂ©gime n’est pas entiĂšrement effective. Les cas de promotion sont abondement utilisĂ©s par la propagande l’actrice Ladynina ou encore la sculptrice Vera Moukhina, chargĂ©e de rĂ©aliser l’immense statue du couple ouvrier-kolkhozienne pour le pavillon soviĂ©tique de l’exposition universelle de Paris en 1937. Le sport, l’aĂ©ronautique le vol de 24h non stop entre Moscou et l’ExtrĂȘme-Orient par Marina Raskova en 1938 et plus encore la guerre 800 000 femmes se portent volontaires pour le front Ă  partir de l’étĂ© 1941 montrent l’évolution du rĂŽle de la femme en Union soviĂ©tique. A l’inverse, la femme allemande a longtemps Ă©tĂ© vue comme une victime ayant subi le rĂ©gime nazi Ă  la mysoginie fondamentale » Rita Thalmann, Être femme sous le IIIe Reich, 1981. A partir des annĂ©es 1980, les recherches historiographiques montrent pourtant que l’immense majoritĂ© des femmes allemandes exprimĂšrent le dĂ©sir de participer au rĂ©gime, qu’elles travaillĂšrent dans ses structures volontairement et en conscience » 12 millions de femmes dans les diverses organisations du TroisiĂšme Reich en 1939. L’aide aux femmes seules, la formation en Ă©conomie domestique, l’instauration d’un jour fĂ©riĂ© pour la FĂȘte des mĂšres ne sont pas les seuls avantages proposĂ©s. IntĂ©grer les structures nazies du BDM Bund Deutscher MĂ€del Ligue des jeunes filles allemandes de 10 Ă  18 ans, soit 4 millions d’adolescentes, de la NS-Frauenschaft 2 millions de membres ou de la section fĂ©minine du Front du Travail qui supervise 7 millions de femmes salariĂ©es offre des perspectives de promotion et de visibilitĂ©. Les besoins croissants en main d’Ɠuvre font Ă©galement davantage entrer les femmes dans l’industrie de 1,2 million en 1933 Ă  1,85 million en 1939 et le tertiaire y compris dans la rĂ©pression avec la Gestapo ou dans la mise en Ɠuvre des politiques eugĂ©nistes d’hygiĂšne raciale et d’euthanasie. ProtĂ©ger – un Welfare totalitaire ? Le peu d’efficacitĂ© des dĂ©mocraties libĂ©rales face Ă  la crise des annĂ©es 1930 fait paraĂźtre aux yeux des contemporains les rĂ©gimes totalitaires comme promoteurs d’une attention sociale susceptible de favoriser une conscience communautaire . L’historiographie actuelle est divisĂ©e sur ce thĂšme et la dictature au service du peuple » brillamment prĂ©sentĂ©e par Götz Aly Comment Hitler a achetĂ© les Allemands, 2005 a Ă©tĂ© critiquĂ©e. Bernard Bruneteau justifie la comparaison entre les deux rĂ©gimes car le totalitarisme, quelle qu’en soit la version, doit inscrire Ă  son agenda politique des formes d’intervention Ă©tatiques prenant en charge des fonctions de solidaritĂ© entre les individus Ă©gaux’, c’est-Ă -dire ceux de bonne origine sociale ou raciale . Une communautĂ© imaginĂ©e, dĂ©barrassĂ©e des individus ne correspondant pas au modĂšle communiste ou nazi, doit pouvoir s’épanouir une fois le rĂ©gime installĂ©. Le Peuple d’URSS peut donc profiter d’une vie meilleure » dans les annĂ©es 1930, Ă  l’image du film Le Bonheur » d’Alexandre Medvekhine 1935 dĂ©crivant le cheminement d’un moujik vers le bonheur collectif en transposant le dramatique Ă©pisode de la collectivisation dans un univers irrĂ©el de conte populaire . L’Exposition agricole de 1939 Ă  Moscou met en scĂšne les rĂ©ussites soviĂ©tiques, n’hĂ©sitant pas Ă  instrumentaliser l’intĂ©gration des diffĂ©rentes nationalitĂ©s Ă  condition qu’elles servent la construction du socialisme , se posant ainsi en chantre de l’antiracisme. La communautĂ© juive est dans un premier temps plutĂŽt favorable aux bolcheviks car bĂ©nĂ©ficie d’opportunitĂ©s de promotion sociale jusqu’alors impossibles la situation changera ensuite. Dans les textes, l’Etat social soviĂ©tique est extrĂȘmement novateur la Constitution de 1936 accorde le droit au travail et au repos, les assurance vieillesse, maladie et chĂŽmage, ainsi que le droit Ă  l’instruction. Dans les faits, cela profite Ă  une partie seulement de la population les fameux promus des annĂ©es 1930 et contribue Ă  exclure davantage les catĂ©gories sociales les plus faibles, mais la rĂ©alitĂ© perçue l’emporte sur la rĂ©alitĂ© rĂ©elle ». L’enthousiasme de la sociĂ©tĂ© allemande pour le nouveau rĂ©gime porteur de promesses est Ă©galement notĂ© par les contemporains y compris Lloyd George, lors de son voyage en Allemagne en 1936 mais ce n’est qu’à partir des annĂ©es 1980 que l’historiographie commence Ă  l’admettre comme pour le rĂŽle actif des femmes dans le nazisme. La CommunautĂ© du peuple » Volksgemeinschaft s’inscrit dans la rĂ©alitĂ© par des pratiques sociales qui incitent Ă  participer au rĂ©gime et qui donc, in fine, poussent Ă  accepter un systĂšme d’inclusion et d’exclusion ». Les fĂȘtes et cĂ©rĂ©monies dont raffolent les rĂ©gimes totalitaires ont Ă©galement pour but de souder la communautĂ©, grand-messes dont le public est Ă  la fois spectateur et acteur par les chants, incantations et slogans. Le langage lui-mĂȘme est porteur de cohĂ©sion, comme l’a analysĂ© Victor Klemperer LTI- la langue du IIIe Reich, 1946, notamment par l’emploi massif des termes socialisme », travailleur » ou soldat ». Le but de ces diverses politiques est de modifier non pas tant les inĂ©galitĂ©s sociales ou culturelles effectives que l’image que l’individu se fait de lui-mĂȘme et de sa place dans la sociĂ©tĂ© », conclut Bernard Bruneteau. En rĂ©compense », celui qui s’intĂšgre dans ce cadre idĂ©al se voit offrir une multitude d’insignes et de gratifications 170 millions d’insignes sont produits durant l’annĂ©e 1938-39 en Allemagne ! mĂȘme si le concept de sociĂ©tĂ© de consommation’ est Ă  priori antagoniste du projet totalitaire ». PĂ©nurie et rationnement en URSS font mauvais mĂ©nage avec la vision de la sociĂ©tĂ© idĂ©ale projetĂ©e par la propagande et pour lutter contre la spĂ©culation, le Second Plan 1933-37 multiplie par trois les investissements consacrĂ©s au secteur des biens de consommation ». Mais cette fois encore, c’est au bĂ©nĂ©fice de la nouvelle classe de promus, en gratification pour leur loyautĂ© ! Pourtant, cela n’était pas forcĂ©ment vĂ©cu comme inĂ©galitĂ© criante et pouvait mĂȘme symboliser l’avant-garde de ce que serait la sociĂ©tĂ© idĂ©ale pour tous. L’Allemagne nazie qui veut financer les canons et le beurre » admire ouvertement le modĂšle amĂ©ricain DeuxiĂšme Livre d’Hitler, manuscrit Ă©crit en 1928, suite non publiĂ©e de Mein Kampf, dont elle dĂ©veloppe les deux produits-phares la voiture Volkswagen et la radio VolksempfĂ€nger Ă  grand renfort de publicitĂ©. La radio devient le moyen de diffusion massive de la propagande quasiment toutes les familles possĂšdent un poste Ă  la veille de la Seconde Guerre Mondiale, contre 4 millions de postes pour 66 millions d’habitants en 1933. La Coccinelle connaĂźt un succĂšs bien moindre puisque l’usine inachevĂ©e au moment de la guerre est reconvertie pour la production d’armement et aucune voiture n’a pu ĂȘtre livrĂ©e aux 270 000 souscripteurs Ă  95% issus des classes moyennes, les ouvriers ne pouvant payer le crĂ©dit de 5 RM par semaine. Le dernier aspect du chapitre revient sur la joie totalitaire en partie Ă©voquĂ©e plus haut, abondamment relatĂ©e par les journalistes et voyageurs qui visitent les deux rĂ©gions. Le tourisme et le sport se dĂ©veloppent pas question de bronzer idiot camps modĂšles d’alpinisme en URSS ouverts, ici encore, essentiellement aux jeunes cadres promus du rĂ©gime, tourisme allemand mĂ©moriel sur les traces du FĂŒhrer ou plus classique y compris hors des frontiĂšres, principalement en Italie et au Danemark et mĂȘme
en URSS !. Massif et Ă  destination des classes populaires, le tourisme strictement encadrĂ© de la KDF Kraft durch Freude connaĂźt Ă©galement un grand succĂšs 45 millions de sĂ©jours organisĂ©s entre 1933 et 1939 mais les chercheurs ont montrĂ© que ce sont une fois encore les classes moyennes qui ont le plus profitĂ© des croisiĂšres, soirĂ©es et concerts proposĂ©s. Cette joie partagĂ©e Freude permet Ă©galement le renforcement de la Volksgemeinschaft. La station balnĂ©aire construite sur l’üle de RĂŒgen Ă  partir de 1936, devait ĂȘtre la plus grande du monde 20 000 plaisanciers Ă  des prix imbattables, pour faire bĂ©nĂ©ficier davantage les ouvriers de loisirs autrefois bourgeois, mais la guerre interrompt le chantier. Les autres loisirs comme le cinĂ©ma sont Ă©galement primordiaux et les populations des deux rĂ©gimes plĂ©biscitent les comĂ©dies musicales dont les chiffres d’entrĂ©es battent des records au dĂ©triment des films de propagande ! et les films sentimentaux, symboles peut-ĂȘtre encore de cette joie totalitaire » mĂȘme si ce type de cinĂ©ma a une Ă©vidente fonction de camouflage politique . Fasciner – les horizons de l’utopie Les rĂ©gimes totalitaires se lĂ©gitiment par le mouvement et la rĂ©volution permanente », contre toute routinisation mortifĂšre », et programment ce que Bernard Bruneteau nomme un activisme promĂ©thĂ©en », mĂȘme s’il prend une forme diffĂ©rente dans l’URSS stalinienne et dans l’Allemagne nazie. Ces utopies s’inscrivent dans le cadre du Millenium promis voir partie I. L’architecture nouvelle doit jouer un rĂŽle de premier plan dans la construction de la ville idĂ©ale qui parfois peut devenir une absence de ville, quand l’habitat se disperse le long des voies de communication grĂące aux progrĂšs techniques, selon la conception des disurbanistes » soviĂ©tiques. La rĂ©action stalinienne marque ici encore la fin des projets et revient Ă  la ville monumentale classique projet du gigantesque Palais des Soviets dĂ©butĂ© en 1937 mais interrompu par la guerre puis dĂ©mantelĂ©, et ses constructions profitent une fois encore principalement Ă  l’élite de la nomenklatura Ă  l’exception du mĂ©tro, dont les luxueuses stations sont surnommĂ©es le palais souterrain » Ă  partir de 1935 et de nombreux projets n’aboutissent pas. Les villes nouvelles industrielles Magnitogorsk doivent incarner l’utopie de la ville socialiste parfaite et ne se soucient pas des consĂ©quences environnementales dĂ©sastreuses Le paysage est un gĂ©ant enchaĂźnĂ© avec des clous d’usine », Louis Aragon Hourra l’Oural, 1934. A l’inverse, l’utopie nazie est intensĂ©ment verte » mais les moyens pour l’atteindre sont, eux, intensĂ©ment modernes, mĂ©caniques et techniques !. Les images du nationalisme romantique du XIXe siĂšcle sont reprises pour vanter les vertus de la campagne et du retour aux sources. Le programme de Reich sans villes » Blut und Boden repose sur trois volets amĂ©liorer le bien-ĂȘtre des habitants des campagnes soirĂ©es de villages au son de musiques traditionnelles anti-jazz ; travaux d’embellissement, construction de terrains de sport
 ; installations de colonies en milieu rural 80 000 familles bĂ©nĂ©ficieront d’un habitat rustique avec jardin couplĂ© Ă  une installation de petit Ă©levage » ; dĂ©veloppement de citĂ©s-jardins pĂ©piniĂšres de la vie allemande », loin des grandes villes. C’est le Heimat pays, terroir qu’il faut protĂ©ger avant tout, en directe continuitĂ© avec les thĂ©ories de Wilhelm Henrich Riehl Land und Leute, 1854. DĂšs 1933 sont votĂ©es des lois de protection animale, de protection des forĂȘts 1934 et plus gĂ©nĂ©ralement de protection d’espace reconnus comme Ă©cologiquement importants. Toutefois, les dĂ©rogations se multiplient, l’industrialisation et la marche Ă  la guerre prenant le pas sur les considĂ©rations environnementales. Les historiens ne s’accordent pas tous sur les liens entre nazisme et Ă©cologie, mais pour Bernard Bruneteau, il s’agit d’un faux dĂ©bat, l’écologie Ă©tant sujette Ă  interprĂ©tation en fonction des contenus possibles, qu’ils soient libertaire, marxiste ou rĂ©actionnaire ». Dans ce cadre, l’homme nouveau est par excellence l’habitant de l’utopie » Michel Heller, La Machine et les rouages. La formation de l’homme soviĂ©tique, 1985. L’idĂ©e n’est pas nouvelle les LumiĂšres, la RĂ©volution française ou encore les communautĂ©s type phalanstĂšre mais revĂȘt dĂ©sormais un caractĂšre de surhomme, Ă©minemment martial, et affranchi des idĂ©es et contraintes de l’ancien monde. L’ Homo sovieticus » Alexandre Zinoviev, 1983 est construit par Ă©dification Ă  travers quatre modĂšles de hĂ©ros celui du travail Stakhanov, celui du parti souvent martyr de la cause, celui du sport par exemple l’aviateur Valerii Chkatov, qui vole au-dessus du PĂŽle Nord et enfin le hĂ©ros patriotique Alexandre Nevski, dans le film d’Eisenstein. La construction de l’homme nouveau dans l’Allemagne nazie s’est faite Ă  l’opposĂ© par sĂ©lection. Longtemps vu par les historiens comme la vague rĂ©surrection de modĂšles anciens » lĂ©gionnaire romain, chevalier teutonique, l’homme nouveau est aujourd’hui perçu comme au cƓur des idĂ©ologies fasciste et nazie, entre rupture avec un passĂ© dĂ©cadent et retour Ă  un Ăąge d’or glorieux. Le thĂšme de l’homme nouveau est davantage exploitĂ© par Mussolini Hitler utilisant peu le terme, mais on retrouve un modĂšle d’individu dans la sociĂ©tĂ© du TroisiĂšme Reich le guerrier sous toutes ses formes, but ultime des politiques sanitaire hygiĂ©nistes et eugĂ©nistes. Impossible de ne pas Ă©voquer les statues d’Arno Breker ou le corps triomphant des athlĂštes filmĂ©s par Leni Riefenstahl en 1936. La science doit permettre d’obtenir le nouveau Volk entiĂšrement pur un tiers seulement des Allemands appartiendrait Ă  la bonne souche raciale » !. DĂšs 1933, une sĂ©rie de lois met ce programme en Ɠuvre stĂ©rilisation des personnes atteintes de maladie hĂ©rĂ©ditaire, lois de Nuremberg pour la protection du sang allemand » en 1935, fichage des citoyens pour attribuer des certificats de santĂ© gĂ©nĂ©tique » , jusqu’à la persĂ©cution systĂ©matique de tous les individus ne correspondant pas Ă  l’objectif fixĂ© asociaux, homosexuels, Juifs, Tziganes
. Toujours au nom de la santĂ©, les nazis lancent les premiĂšres grandes campagnes hygiĂ©nistes contre le tabac, l’alcool, le pain blanc ou encore l’amiante. La mĂ©decine du TroisiĂšme Reich est la premiĂšre Ă  Ă©tablir le rapport entre le cancer du poumon et la consommation de tabac ! Les deux tiers des mĂ©decins allemands appartiennent Ă  au moins une grande organisation nazie et applaudissent les rĂ©sultats de cette politique hygiĂ©niste y compris dans ses aspects les plus brutaux. Enfin, l’Eden de l’Est » qui clĂŽture l’ouvrage est commun aux deux rĂ©gimes totalitaires. En URSS, c’est la SibĂ©rie, terre des possibles, Ă  la fois sauvage et libre, Ă  domestiquer par la force. Des milliers de volontaires du Komsomol partent en 1932 crĂ©er une ville sur les rives de l’Amour le chantier sera catastrophique, des milliers de juifs partent Ă  la frontiĂšre chinoise pour y cultiver les terres projet initialement prĂ©vu en CrimĂ©e, Ă  grand renfort de propagande sur le dĂ©sir juif de fonder une patrie », en contradiction avec la politique antisĂ©mite de l’Allemagne nazie au mĂȘme moment. C’est Ă©galement dans les contrĂ©es inhospitaliĂšres de l’Est que sont envoyĂ©s les indĂ©sirables koulaks, saboteurs, marginaux
, selon un plan rationnel mais une pratique dĂ©connectĂ©e de la rĂ©alitĂ© l’üle de Nazino est inhabitable et une grande partie des dĂ©portĂ©s y meurt en 1933. Le goulag doit permettre de refondre » l’ñme des dĂ©viants par le travail. Entre 1930 et 1953, 15 millions de personnes travaillent dans 146 camps et des milliers d’annexes, Ă  une Ă©poque oĂč l’URSS a besoin d’une trĂšs importante main d’Ɠuvre pour pallier la dĂ©ficience technologique ». La logique Ă©conomique l’emporte sur l’idĂ©ologie. Pour l’Allemagne nazie, l’Est doit ĂȘtre conquis pour rĂ©pondre aux besoins du Lebensraum thĂ©orie dĂ©veloppĂ©e dans Mein Kampf, mais sans passer dĂ©sormais par la germanisation des populations comme sous Bismarck il s’agit dĂ©sormais de germaniser le sol », dans des rĂ©gions oĂč l’influence allemande se faisait autrefois ressentir. Historiens, sociologues, Ă©conomistes, gĂ©ographes et juristes mĂšnent les recherches au sein de l’Ostforschung et vont finalement lĂ©gitimer la solution du nettoyage ethnique » par leurs travaux de classification des populations. Dans ce lieu neuf qui sera vidĂ© de ses habitants s’ouvrira alors un immense terrain d’expĂ©rimentations, Ă  rĂ©amĂ©nager selon les principes du gĂ©ographe Walter Christaller ancien membre du SPD ralliĂ© au rĂ©gime autour des lieux centraux il soutient sa thĂšse sur les villes allemandes du sud en 1933. Les projets sont multiples mais n’aboutissent pas en raison de multiples difficultĂ©s de rĂ©alisation les populations allemandes sont peu enclines Ă  aller s’installer Ă  l’Est, malgrĂ© la propagande intense autour de l’extension du Lebensraum et surtout du tournant de la guerre en 1942. Dans ce livre passionnant, Bernard Bruneteau offre un nouveau regard sur les sociĂ©tĂ©s totalitaires et sur les rĂ©gimes qui les ont créées/transformĂ©es/manipulĂ©es, s’intĂ©grant dans le courant historiographique apparu depuis les annĂ©es 2000 pour lequel le communisme ici stalinien et le nazisme n’ont pas pour seul point commun la terreur. La trĂšs grande richesse des sources et les nombreuses citations en font un livre-rĂ©fĂ©rence Ă  lire absolument ! En complĂ©ment le trĂšs intĂ©ressant podcast Ils ont vĂ©cu heureux sous des rĂ©gimes totalitaires » RCF, le 21/06/2022, interviews croisĂ©es de Bernard Bruneteau et d’Alexis Lacroix historien des idĂ©es, producteur sur France Culture professeur de lettres modernes Ă  l’UniversitĂ© catholique de Lille, auteur de La RĂ©publique assassinĂ©e – Weimar 1922, Ed. du Cerf, 2022. EnlĂšvements d'Ă©trangers, coupes de cheveux officielles ou passion pour le fromage suisse
 La CorĂ©e du Nord fascine les mĂ©dias occidentaux, qui n'hĂ©sitent pas Ă  relayer les rumeurs les plus folles Ă  son propos. Franceinfo dĂ©mĂȘle le vrai du dictature "opaque" et "peu connue", la montĂ©e en puissance d'internet
 Pour Antoine Bondaz, chercheur Ă  la fondation pour la recherche stratĂ©gique FRS et coauteur de CorĂ©e du Nord, plongĂ©e au cƓur d'un Etat totalitaire Ă©d. du ChĂȘne, 2016, le rĂ©gime de Pyongyang rĂ©unit tous les ingrĂ©dients pour la diffusion massive d'informations douteuses, voire de "fake news". EnlĂšvements d'Ă©trangers, coupes de cheveux officielles, passion pour le fromage suisse... Alors que l'on redoute une escalade militaire entre les Etats-Unis et la CorĂ©e du Nord, franceinfo fait le tri entre les mythes et les rĂ©alitĂ©s largement relayĂ©s sur le dernier rĂ©gime stalinien de la planĂšte. Des Ă©trangers sont enlevĂ©s par le rĂ©gime pour devenir espions L'histoire. Depuis des annĂ©es, le rĂ©gime de Pyongyang est accusĂ© de kidnapper des Ă©trangers pour en faire des espions. "Ils Ă©taient lĂ , dans le train-train de leur existence et, soudain, ils ont Ă©tĂ© assommĂ©s, puis enfouis dans un grand sac noir. Certains Ă©taient assis sur la plage, en amoureux. D'autres ont Ă©tĂ© droguĂ©s. Ils se sont rĂ©veillĂ©s, ligotĂ©s dans ces sacs de lin, dans les cales des bateaux nord-corĂ©ens", rapporte Le Figaro dans un rĂ©cit sur les "captives Ă©trangĂšres de la CorĂ©e du Nord" dans les annĂ©es 1970. La rĂ©alitĂ©. L'histoire remonte Ă  plus de soixante ans. AprĂšs la guerre qui oppose les deux CorĂ©es 1950-1953, les prisonniers sud-corĂ©ens ne sont pas rendus Ă  leur pays. S'ensuit une longue sĂ©rie d'"enlĂšvements systĂ©matiques, [de] refus de rapatriement et [de] disparition forcĂ©e de personnes", dĂ©noncĂ©e par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU dans un rapport en 2014, puis dans une rĂ©solution en 2015. Selon l'organisation, plus de 200 000 Ă©trangers ont Ă©tĂ© enlevĂ©s par le rĂ©gime nord-corĂ©en depuis les annĂ©es 1950, particuliĂšrement dans les annĂ©es 1970 et 1980. Si les victimes sont en majoritĂ© des Sud-CorĂ©ens, des Japonais et des Chinois, au moins douze pays sont concernĂ©s, y compris la France. L'objectif ? "Les Ă©trangers devaient former les potentiels espions des services de renseignements nord-corĂ©ens Ă  la langue et aux modes de vie de leur pays", explique Ă  franceinfo Antoine Bondaz. La question "a causĂ© un immense problĂšme dans la relation bilatĂ©rale entre la CorĂ©e du Nord et le Japon", rappelle le chercheur. En 2002, lors d'un sommet Ă  Pyongyang entre l'ancien dirigeant nord-corĂ©en Kim Jong-il et le Premier ministre japonais de l'Ă©poque, Junichiro Koizumi, le leader nord-corĂ©en reconnaĂźt officiellement onze enlĂšvements de citoyens japonais. Et organise le retour au pays de cinq d'entre eux. Elle reconnaĂźt aujourd'hui le rapt de dix-sept Japonais, mais nie toujours ĂȘtre impliquĂ©e dans la disparition d'autres Ă©trangers. Certaines coiffures sont interdites L'histoire. Les Nord-CorĂ©ens doivent-ils tous adopter la coupe de Kim Jong-un ? En 2014, l'information circule sur de nombreux mĂ©dias occidentaux. Selon de nouvelles rĂšgles introduites "Ă  Pyongyang, qui s'Ă©tendent au pays tout entier", prĂ©cise Radio Free Asia, citĂ©e par The Korea Times en anglais, les jeunes hommes doivent avoir les cheveux rasĂ©s sur les cĂŽtĂ©s et longs sur le haut du crĂąne. La rĂ©alitĂ©. Cette histoire est un peu plus complexe, tempĂšre Antoine Bondaz. "L'idĂ©e qu'il y a des coiffures officielles est complĂštement fausse. Les affiches de coupes de cheveux qu'on a vues en photo Ă  l'Ă©poque ressemblent Ă  ce qu'on pouvait voir en France dans les annĂ©es 1950. Ce sont des exemples." Pour autant, "il existe des coupes de cheveux considĂ©rĂ©es comme 'interdites', prĂ©cise-t-il. Ce n'est pas Ă©crit dans la loi, simplement le rĂ©gime attend que vous ayez une coupe propre, avec des cheveux courts. Cela fait partie de sa culture hygiĂ©niste vous ne verrez pas de cheveux longs ou de teintures blondes ou bleues en CorĂ©e du Nord, parce que dans les rares films et mĂ©dias il n'y en a pas, donc les CorĂ©ens ne le font pas." Les prisonniers subissent les pires tortures L'histoire. Dents arrachĂ©es, sĂ©vices psychologiques... Les tĂ©moignages dĂ©nonçant les tortures dans les prisons nord-corĂ©ennes sont lĂ©gion. Une rĂ©putation entretenue jusque dans de nombreux films ou sĂ©ries amĂ©ricaines, qui font souvent de ces geĂŽles les plus dures au monde. La rĂ©alitĂ©. "La torture dans les camps de travail est une rĂ©alitĂ©", tranche Antoine Bondaz. Créés Ă  la fin des annĂ©es 1950 sur le modĂšle soviĂ©tique pour y enfermer les ennemis du rĂ©gime communiste, ces camps de travail servent aujourd'hui Ă  emprisonner et rĂ©duire en esclavage les opposants politiques ou les citoyens ayant cherchĂ© Ă  fuir le pays, rappelle l'ONG Human Rights Watch dans son rapport mondial 2017. "Des centaines de milliers de prisonniers politiques ont pĂ©ri dans des camps pendant les cinquante derniĂšres annĂ©es", estimait un rapport du Conseil des droits de l'homme des Nations unies en 2014. De "80 000 Ă  120 000 prisonniers politiques sont actuellement dĂ©tenus" dans quatre camps, selon l'organisation internationale. Travail jusqu'Ă  l'Ă©puisement, avortements forcĂ©s et famine d'anciens prisonniers et tortionnaires ont racontĂ© l'intĂ©rieur des camps, comme dans cette vidĂ©o de l'ONG Amnesty International, mise en ligne en 2014. Il n'y a que 28 sites internet nord-corĂ©ens L'histoire. En septembre 2016, une erreur de configuration des serveurs nord-corĂ©ens rend momentanĂ©ment disponible la liste des sites internet enregistrĂ©s en .kp, l'extension de nom de domaine rĂ©servĂ©e au pays. Matthew Bryant, un ingĂ©nieur britannique, s'en saisit et la diffuse sur le rĂ©seau GitHub. Surprise celle-ci ne contient que 28 adresses. La rĂ©alitĂ©. "Cela ne veut pas dire que la liste est exhaustive et qu'il n'existe pas d'autres sites nord-corĂ©ens" avec une autre extension de nom de domaine, rappelle Antoine Bondaz. Surtout, le chercheur souligne que "trĂšs peu de Nord-CorĂ©ens ont accĂšs Ă  internet. Il n'y a donc pas d'intĂ©rĂȘt Ă  crĂ©er des sites, sauf Ă  des fins de propagande internationale, pour les Ă©trangers qui s'intĂ©resseraient Ă  la CorĂ©e du Nord." L'objectif du pouvoir nord-corĂ©en est d’empĂȘcher ses citoyens d’accĂ©der Ă  internet. L’absence d’accĂšs est plus efficace qu’un accĂšs limitĂ©, comme en Chine, qui trouve toujours moyen de contourner les pare-feu installĂ©s. Antoine Bondaz, chercheurĂ  franceinfo Les Nord-CorĂ©ens disposent en revanche d'un intranet appelĂ© kwangmyong, auquel les plus aisĂ©s accĂšdent la plupart du temps grĂące Ă  un smartphone – au moins deux millions seraient en circulation dans le pays, selon des chercheurs de l'universitĂ© amĂ©ricaine Johns Hopkins. Cet intranet, dont l'aspect imite celui de l'internet mondial, est "entiĂšrement contrĂŽlĂ© par le rĂ©gime", prĂ©cise Antoine Bondaz. Selon lui, on y trouve quelques applications et un moteur de recherche conçu par Pyongyang. Mais en tant qu’utilisateur, "impossible d’ajouter des contenus". S'il est difficile de savoir quel est le volume des contenus disponibles, le chercheur affirme qu'"il s’agit bien plus que de 28 sites". L'oncle de Kim Jong-un a Ă©tĂ© donnĂ© Ă  manger aux chiens L'histoire. DĂ©but janvier 2013, plusieurs rĂ©dactions s'emballent autour de la mort, un mois auparavant, de l'oncle et mentor du dictateur corĂ©en, Jang Song-thaek. Reprenant une information parue sur le site du tabloĂŻd hongkongais Wen Wei Po, elles affirment que l'homme aurait Ă©tĂ© dĂ©vorĂ© vivant par 120 chiens affamĂ©s, sur ordre de Kim Jong-un. La rĂ©alitĂ©. Si l'oncle est bien mort aprĂšs sa condamnation pour "trahison", c'est vraisemblablement en raison d'une exĂ©cution par balle et non d'un meurtre digne de la fin de Ramsay Bolton dans Game of Thrones, rĂ©vĂšle quelques heures plus tard le Washington Post en anglais. La rumeur viendrait de la blague d'un humoriste lancĂ©e sur Weibo, le Twitter chinois, comme le souligne ArrĂȘt sur images. Le leader nord-corĂ©en est rĂ©guliĂšrement accusĂ© d'exĂ©cuter l'un de ses proches dans des conditions extravagantes et cruelles. En mai 2015, le vice-directeur des services de renseignement sud-corĂ©ens NIS, Han Ki-beom, avait ainsi annoncĂ© que le ministre de la DĂ©fense, Hyon Yong-chol, avait Ă©tĂ© exĂ©cutĂ© au canon antiaĂ©rien pour s’ĂȘtre assoupi durant un dĂ©filĂ© officiel. Avant de rĂ©tropĂ©daler quelques jours plus tard, incapable de confirmer la mort de l'homme politique. Une armĂ©e de hackers s'est attaquĂ©e Ă  Hollywood L'histoire. En 2014, les studios amĂ©ricains de Sony sont victimes d'un piratage informatique massif. Les donnĂ©es personnelles des 47 000 employĂ©s sont rĂ©vĂ©lĂ©es ainsi que les salaires de certaines stars ou le scĂ©nario du nouveau James Bond. Le FBI assure que Pyongyang a pilotĂ© cette cyberattaque. Trois ans plus tard, la Banque centrale du Bangladesh est aussi victime d'une attaque en ligne. De nouveau, les regards se tournent vers la CorĂ©e du Nord. La rĂ©alitĂ©. Antoine Bondaz confirme que la CorĂ©e du Nord emploie bien, au sein de son armĂ©e, des "soldats assignĂ©s au dĂ©veloppement des cyber-capacitĂ©s". Un investissement intĂ©grĂ© Ă  une stratĂ©gie plus large. Pour faire face au "rapport de forces dĂ©sĂ©quilibrĂ© avec l'alliance amĂ©ricano-sud-corĂ©enne", la CorĂ©e du Nord dĂ©veloppe, en effet, des "capacitĂ©s asymĂ©triques", explique le chercheur. La CorĂ©e du Nord ne cherche pas Ă  construire autant de sous-marins ou d'avions que les Etats-Unis mais dĂ©veloppe d'autres compĂ©tences, comme le nuclĂ©aire ou les cyber-capacitĂ©s. Antoine Bondaz, chercheurĂ  franceinfo Si elle investit massivement dans le secteur – le chercheur BenoĂźt Hardy-Chartrand Ă©voque dans LibĂ©ration des "centaines de hackers" employĂ©s par le gouvernement –, "dire que le pays aurait des capacitĂ©s en termes de piratage Ă©quivalentes Ă  celles de la Chine, des Etats-Unis ou de la Russie est complĂštement faux", prĂ©cise Antoine Bondaz. Kim Jong-un veut produire de l'emmental en CorĂ©e du Nord L'histoire. Le dictateur nord-corĂ©en a passĂ© une partie de son enfance dans un pensionnat suisse, d'oĂč il semble avoir gardĂ© un goĂ»t pour l'emmental. En avril 2014, La lettre A article payant rĂ©vĂšle que Kim Jong-un a requis les services de l’Ecole nationale de l’industrie laitiĂšre, dont le siĂšge est Ă  Besançon Doubs, afin de former trois membres de son personnel aux techniques de fabrication du cĂ©lĂšbre fromage. La rĂ©alitĂ©. L'histoire est confirmĂ©e par le quotidien britannique The Independent en anglais, qui contacte la directrice de l'Ă©tablissement. "C’est vrai que nous avons Ă©tĂ© contactĂ©s par l’ambassadeur nord-corĂ©en Ă  Paris. Il voulait que nous formions les Nord-CorĂ©ens, mais, malheureusement, nous n’avons pas les capacitĂ©s de l’aider. Nous sommes une petite mais trĂšs bonne Ă©cole, avec des places limitĂ©es. Nous ne pouvons pas accueillir les Nord-CorĂ©ens", dĂ©clare-t-elle au journal. En 2011, l'ONU estimait en anglais que "six millions de personnes [avaient] besoin d'aide alimentaire" en CorĂ©e du Nord. Asie ‱ Juin 2018Les États totalitaires dans l'entre-deux-guerresmaĂźtriser les diffĂ©rents langages 45 min20 pointsIntĂ©rĂȘt du sujet ‱ L'entre-deux-guerres est marquĂ© par l'apparition d'un nouveau type de rĂ©gime. Leurs dirigeants contrĂŽlent tous les pouvoirs. Ils s'immiscent dans la vie privĂ©e de la population.▶ 1. En vous appuyant sur un exemple Ă©tudiĂ© en classe, rĂ©digez un dĂ©veloppement construit d'une vingtaine de lignes dĂ©crivant un État totalitaire dans l'Europe de l'entre-deux-guerres. 14 points▶ 2. Sur la frise chronologique ci-dessous, vous placerez aux dates qui conviennent les quatre repĂšres historiques proposĂ©s, en reprĂ©sentant diffĂ©remment les pĂ©riodes et les Ă©vĂ©nements. 6 pointsla PremiĂšre Guerre mondiale ;la Seconde Guerre mondiale ;la rĂ©volution russe ;l'arrivĂ©e au pouvoir d' clĂ©s du sujetAnalyser le sujet de dĂ©veloppement construit ▶ 1Le sujet consiste Ă  expliquer le fonctionnement d'un rĂ©gime autoritaire contrĂŽlant toute la faut mettre en relation la notion de totalitarisme » avec les moyens dont dispose le rĂ©gime pour imposer sa ses idĂ©esSelon l'exemple Ă©tudiĂ© en classe, tu peux traiter de l'Italie fasciste, de l'Allemagne nazie ou de l'URSS de Staline. attention !Le corrigĂ© est Ă©tabli sur l'exemple de l'URSS et sert de modĂšle. Si tu as Ă©tudiĂ© un autre pays, l'organisation de ton dĂ©veloppement peut rester la mĂȘme.▶ 1. ‱ La PremiĂšre Guerre mondiale Ă©branle le rĂ©gime tsariste. L'annĂ©e 1917 est marquĂ©e par des rĂ©volutions qui permettent aux bolchĂ©viques de LĂ©nine de prendre le pouvoir. En 1924, Staline s'impose Ă  la tĂȘte de l'URSS. Comment en fait-il un rĂ©gime totalitaire ?Dans le cadre d'une dictature du prolĂ©tariat, le parti communiste contrĂŽle tous les pouvoirs politiques. Il est la seule organisation politique autorisĂ©e. Staline en est le chef suprĂȘme, bĂ©nĂ©ficiaire d'un vĂ©ritable culte de la personnalitĂ© ». PlacĂ©e sous le contrĂŽle de l'État, l'Ă©conomie est planifiĂ©e de façon impĂ©rative. L'Ă©galitĂ© de tous devant les moyens de production est dĂ©crĂ©tĂ©e. Les symboles du rĂ©gime sont l'Ă©toile et le drapeau rouge. Sur celui-ci figurent un marteau symbole de la classe ouvriĂšre et une faucille symbole de la paysannerie.info +Le rouge est le symbole du sang versĂ© par les ouvriers pendant leurs luttes sociales. Tous les pays communistes l' entreprises sont nationalisĂ©es et les terres collectivisĂ©es. L'industrialisation est mise en Ɠuvre dans le cadre de plans quinquennaux. Les populations bĂ©nĂ©ficient d'ambitieux programmes sociaux santĂ© et Ă©ducation gratuites, moyens de transport bon marchĂ©. Par la propagande, l'Ă©cole, le contrĂŽle des mĂ©dias et les organisations de jeunesse, le rĂ©gime endoctrine les populations. Contre les opposants bourgeois, koulaks, minoritĂ©s ethniques ou religieuses, la police politique NKVD fait rĂ©gner la terreur et instaure des camps de travail Goulag.De 1924 Ă  1939, l'URSS de Staline est devenue un État totalitaire le rĂ©gime contrĂŽle la totalitĂ© des activitĂ©s et des personnes dans tous les domaines de la vie publique et privĂ©e.▶ 2. Sujet inĂ©dit maĂźtriser les diffĂ©rents langages ‱ 20 points Le rĂ©gime stalinien ▶ 1. Sous la forme d'un dĂ©veloppement construit d'une vingtaine de lignes, prĂ©cisez en quelle annĂ©e Staline accĂ©da au pouvoir, puis montrez Ă  l'aide d'exemples que son rĂ©gime Ă©tait totalitaire. ▶ 2. a Dans le tableau ci-dessous, reprĂ©sentez les symboles du rĂ©gime soviĂ©tique que vous connaissez. Couleur de l'Ă©toile Couleur du drapeau Outils figurant sur le drapeau 








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... b Qu'incarnent les outils figurĂ©s sur le drapeau de l'URSS ? Les clĂ©s du sujet ▶ 1. Conforme-toi Ă  l'Ă©noncĂ© du sujet pour introduire ton dĂ©veloppement, donnes la date d'accĂšs au pouvoir de Staline. Avant de rĂ©diger ton dĂ©veloppement, recense au brouillon les caractĂšres d'un rĂ©gime totalitaire. Classe-les et, pour chacun, associe un ou deux exemples une organisation, un Ă©vĂ©nement, une rĂšgle, un nom propre
 Tu peux le faire Ă  l'aide d'un tableau Ă  deux colonnes caractĂšres ; exemples. RĂ©dige ensuite ton introduction et ton dĂ©veloppement, en consacrant un petit paragraphe pour chaque caractĂšre. Enfin, formule une conclusion en une phrase. Ici, il s'agit de confirmer ce que tu dois montrer. CorrigĂ© ▶ 1. À partir de 1924, Staline Ă©carta du pouvoir ses principaux concurrents et s'imposa Ă  la tĂȘte de l'URSS. Il mit en place un culte de la personnalitĂ© en sa faveur et se fit appeler le petit pĂšre des peuples ». Il put dĂšs lors mettre en Ɠuvre le programme des communistes. Astuce Un dĂ©veloppement » propose des rĂ©ponses illustrĂ©es par des exemples ; il est construit », parce qu'il expose les connaissances dans des paragraphes ordonnĂ©s de façon chronologique les faits les plus anciens avant les plus rĂ©cents ou thĂ©matique politique, Ă©conomie, sociĂ©té . Dans le cadre de la dictature du prolĂ©tariat assurĂ©e par le parti unique le PCUS, il nationalisa les industries et collectivisa les terres. Ainsi placĂ©e sous la responsabilitĂ© de l'État, l'Ă©conomie fut planifiĂ©e de façon impĂ©rative. Par la propagande et le contrĂŽle des mĂ©dias, il endoctrina la population et embrigada les plus jeunes en les enrĂŽlant dans des mouvements de jeunesse les pionniers. Contre ses opposants, il fit rĂ©gner la terreur par le biais d'une police politique le NKVD et l'instauration de camps de travail le Goulag. L'URSS sous Staline est ainsi devenue un État totalitaire. Info + Le rouge reprĂ©sente le sang des ouvriers lors de leurs soulĂšvements. Tous les partis et pays socialistes l'utilisent. ▶ 2. Les symboles du rĂ©gime soviĂ©tique sont l'Ă©toile rouge symbole du communisme et le drapeau rouge de l'URSS. Ces lettres signifient Union des RĂ©publiques socialistes soviĂ©tiques. Sur le drapeau figurent un marteau – symbole de la classe ouvriĂšre ou des ouvriers – et une faucille – symbole de la paysannerie.

développement construit sur le régime totalitaire stalinien